Bien que ne conduisant plus le projet « Aérocité », Aéria, qui gère l’aéroport d’Abidjan, entretient sa dynamique de modernisation de la plateforme aéroportuaire, misant sur un investissement de plus de 70 milliards de francs CFA pour permettre à la compagnie nationale, Air Côte d’Ivoire, de déployer sa stratégie de hub régional à l’horizon 2020.
L’État de Côte d’Ivoire se donne les moyens d’intégrer le cercle des pays émergents désignés sous l'acronyme du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Dans le domaine du transport aérien, le gouvernement ivoirien a amorcé, depuis la sortie de la crise postélectorale de 2010, un vaste chantier de modernisation de sa plateforme aéroportuaire. L'objectif consiste notamment à faire de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan un outil de référence en matière de trafic aérien sur lequel peut s’appuyer sa compagnie nationale, Air Côte d’Ivoire, pour développer sa stratégie de hub aéroportuaire et de conquête de l’espace aérien sous-régional, voire à l’échelle du continent. Une ambition incarnée par le projet Aérocité, ce vaste chantier de construction et de modernisation d’une cité aéroportuaire autour de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny. Sur un espace d’environ 3.700 ha, il va abriter des hangars, des hôtels, des parcs d’attraction, des complexes immobiliers, des supermarchés, des quartiers d’affaires et autres infrastructures commerciales avec plus de 35.000 emplois en perspective. À terme, d’ici 2029, près de 1.000 milliards de francs CFA devraient être investis à cet effet.
Le projet Aérocité en bonne voie
Ce chantier de l’Aérocité connaît un début de réalisation avec la construction des complexes hôteliers. Les hôtels Onomo et Radison Blu sont déjà fonctionnels et la voirie, l’adduction d’eau, l’électrification, les hangars du fret sont dans leur phase opérationnelle. Les investissements entrepris en termes de sûreté et de sécurité ont aussi porté leurs fruits avec la certification de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny. Sa conformité aux standards internationaux par l’administration américaine lui a valu l'autorisation d'effectuer des vols directs vers les États-Unis à partir d’Abidjan, comme au retour.
Le grand défi de l’Aérocité demeure l’investissement nécessaire à la modernisation de la plateforme aéroportuaire, contrainte d'accueillir le flux des passagers, les mouvements d’avion et de consolider sa vigilance en termes de sûreté et de sécurité aéroportuaire. Dans cette perspective de maintien de la compétitivité et pour permettre à la compagnie nationale de développer sa stratégie de hub aéroportuaire, le directeur général d'Aéria, M. Gilles Darriau, a confié à Côte d’Ivoire Economie qu’en tant gestionnaire de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, sa compagnie avait prévu un investissement de 10 milliards de francs CFA par an depuis 2016 jusqu’en 2019, soit 40 milliards de francs CFA sur quatre ans. «En 2015, Aéria a investi 6 milliards de francs CFA, sensiblement le tiers de son chiffre d’affaires, estimé à 21 milliards de francs CFA», a-t-il précisé.
Un développement du trafic attendu
En termes de perspective, le patron de Aéria dit croire dur comme fer au développement du trafic aérien en Afrique dans les cinq ans à venir. Pour la Côte d’Ivoire, il situe au-dessus de 2 millions le flux des passagers aériens à accueillir à l’aéroport d’Abidjan en 2019, et prévoit une progression de 7% à 8% en moyenne par an dans les cinq ans qui viennent.
Pour réaliser cette performance, Aéria entend investir 27 milliards de francs CFA de travaux publics dans les trois ans à venir, dont 20 milliards de francs CFA pour la construction d’une voie de circulation parallèle à la piste actuelle, et 7 milliards de francs CFA pour l’agrandissement du parc devant accueillir un nombre important d’avions. Et dans les dix ans à venir, ce sont près de 12 milliards de francs CFA qui vont être investis sur le projet d’agrandissement de l’aérogare, de l’ordre de 40%. «Nous avons là un réel motif de fierté parce qu’à terme nous aurons un aéroport qui n’aura rien à envier aux aéroports nord-américains ou européens en termes de confort, de sûreté et de sécurité», confie M. Gilles Darriau.
Alexis Noumé
L’État de Côte d’Ivoire se donne les moyens d’intégrer le cercle des pays émergents désignés sous l'acronyme du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Dans le domaine du transport aérien, le gouvernement ivoirien a amorcé, depuis la sortie de la crise postélectorale de 2010, un vaste chantier de modernisation de sa plateforme aéroportuaire. L'objectif consiste notamment à faire de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan un outil de référence en matière de trafic aérien sur lequel peut s’appuyer sa compagnie nationale, Air Côte d’Ivoire, pour développer sa stratégie de hub aéroportuaire et de conquête de l’espace aérien sous-régional, voire à l’échelle du continent. Une ambition incarnée par le projet Aérocité, ce vaste chantier de construction et de modernisation d’une cité aéroportuaire autour de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny. Sur un espace d’environ 3.700 ha, il va abriter des hangars, des hôtels, des parcs d’attraction, des complexes immobiliers, des supermarchés, des quartiers d’affaires et autres infrastructures commerciales avec plus de 35.000 emplois en perspective. À terme, d’ici 2029, près de 1.000 milliards de francs CFA devraient être investis à cet effet.
Le projet Aérocité en bonne voie
Ce chantier de l’Aérocité connaît un début de réalisation avec la construction des complexes hôteliers. Les hôtels Onomo et Radison Blu sont déjà fonctionnels et la voirie, l’adduction d’eau, l’électrification, les hangars du fret sont dans leur phase opérationnelle. Les investissements entrepris en termes de sûreté et de sécurité ont aussi porté leurs fruits avec la certification de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny. Sa conformité aux standards internationaux par l’administration américaine lui a valu l'autorisation d'effectuer des vols directs vers les États-Unis à partir d’Abidjan, comme au retour.
Le grand défi de l’Aérocité demeure l’investissement nécessaire à la modernisation de la plateforme aéroportuaire, contrainte d'accueillir le flux des passagers, les mouvements d’avion et de consolider sa vigilance en termes de sûreté et de sécurité aéroportuaire. Dans cette perspective de maintien de la compétitivité et pour permettre à la compagnie nationale de développer sa stratégie de hub aéroportuaire, le directeur général d'Aéria, M. Gilles Darriau, a confié à Côte d’Ivoire Economie qu’en tant gestionnaire de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, sa compagnie avait prévu un investissement de 10 milliards de francs CFA par an depuis 2016 jusqu’en 2019, soit 40 milliards de francs CFA sur quatre ans. «En 2015, Aéria a investi 6 milliards de francs CFA, sensiblement le tiers de son chiffre d’affaires, estimé à 21 milliards de francs CFA», a-t-il précisé.
Un développement du trafic attendu
En termes de perspective, le patron de Aéria dit croire dur comme fer au développement du trafic aérien en Afrique dans les cinq ans à venir. Pour la Côte d’Ivoire, il situe au-dessus de 2 millions le flux des passagers aériens à accueillir à l’aéroport d’Abidjan en 2019, et prévoit une progression de 7% à 8% en moyenne par an dans les cinq ans qui viennent.
Pour réaliser cette performance, Aéria entend investir 27 milliards de francs CFA de travaux publics dans les trois ans à venir, dont 20 milliards de francs CFA pour la construction d’une voie de circulation parallèle à la piste actuelle, et 7 milliards de francs CFA pour l’agrandissement du parc devant accueillir un nombre important d’avions. Et dans les dix ans à venir, ce sont près de 12 milliards de francs CFA qui vont être investis sur le projet d’agrandissement de l’aérogare, de l’ordre de 40%. «Nous avons là un réel motif de fierté parce qu’à terme nous aurons un aéroport qui n’aura rien à envier aux aéroports nord-américains ou européens en termes de confort, de sûreté et de sécurité», confie M. Gilles Darriau.
Alexis Noumé