Abidjan, 15 mai 2017 (AFP) - Les mutins ivoiriens interrogés lundi soir étaient sceptiques voire hostiles quant à l'annonce surprise par le gouvernement qu'un accord avait été trouvé avec leurs représentants.
Le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi a assuré dans une déclaration laconique à la télévision nationale qu'un accord avait été trouvé, sans donner aucun détail.
"On ne reconnaît pas l'accord. Est-qu'on fait des baptêmes sans le baptisé?
Aucun représentant de Bouaké n'était présent lundi à leur +accord+. D'après ce qu'on sait, c'était une réunion de hauts gradés", a affirmé un mutin sous couvert d'anonymat.
Il a ajouté que des négociations avaient bien eu lieu dimanche mais que les négociateurs s'étaient séparés sans être tombés d'accord. "Ils nous ont alors menacé de nous attaquer. Aujourd'hui (lundi), ils ont vu qu'on était forts et il font cette annonce".
Des nombreux tirs étaient audibles dans la soirée dans plusieurs villes et
notamment au camp Akouedo à Abidjan, un des camps les plus actifs des mutins lundi.
"Ce n'était pas des tirs de joie. Quand vous tirez avec la joie (...) vous faites la fête", a précisé ce mutin.
Les mutins, d'anciens rebelles ayant soutenu le président Alassane Ouattara lors de la crise post-électorale de 2010-2011 et intégrés ensuite dans l'armée, avaient obtenu une promesse de 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) lors des mutineries qui avaient ébranlé le pays en janvier.
Cinq millions avaient été payés immédiatement et sept millions devaient être payés par tranches à partir de mai.
Mais jeudi dernier, lors d'une cérémonie, un sergent présenté comme un représentant des mutins par les autorités avait annoncé renoncer aux sept millions restants, provoquant ce nouveau mouvement d'humeur parmi ce contingent de 8.500 hommes.
Selon certains mutins, ils recevraient cinq nouveaux millions avec le nouvel accord et devraient attendre quelques mois pour les deux millions restant. D'autres mutins affirment qu'ils toucheraient cinq millions à condition de renoncer aux deux restants.
"Quand quelqu'un vous trompe une fois, vous ne lui faites pas confiance la deuxième fois. C'est sept millions toute de suite ou rien. En attendant, on ne regagne pas les casernes", a commenté un mutin.
"On va voir ce qui est viré sur nos comptes demain (mardi) et, on verra alors, après concertation, si on lève le dispositif", a déclaré un autre mutin à Bouaké.
pgf/laf
Le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi a assuré dans une déclaration laconique à la télévision nationale qu'un accord avait été trouvé, sans donner aucun détail.
"On ne reconnaît pas l'accord. Est-qu'on fait des baptêmes sans le baptisé?
Aucun représentant de Bouaké n'était présent lundi à leur +accord+. D'après ce qu'on sait, c'était une réunion de hauts gradés", a affirmé un mutin sous couvert d'anonymat.
Il a ajouté que des négociations avaient bien eu lieu dimanche mais que les négociateurs s'étaient séparés sans être tombés d'accord. "Ils nous ont alors menacé de nous attaquer. Aujourd'hui (lundi), ils ont vu qu'on était forts et il font cette annonce".
Des nombreux tirs étaient audibles dans la soirée dans plusieurs villes et
notamment au camp Akouedo à Abidjan, un des camps les plus actifs des mutins lundi.
"Ce n'était pas des tirs de joie. Quand vous tirez avec la joie (...) vous faites la fête", a précisé ce mutin.
Les mutins, d'anciens rebelles ayant soutenu le président Alassane Ouattara lors de la crise post-électorale de 2010-2011 et intégrés ensuite dans l'armée, avaient obtenu une promesse de 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) lors des mutineries qui avaient ébranlé le pays en janvier.
Cinq millions avaient été payés immédiatement et sept millions devaient être payés par tranches à partir de mai.
Mais jeudi dernier, lors d'une cérémonie, un sergent présenté comme un représentant des mutins par les autorités avait annoncé renoncer aux sept millions restants, provoquant ce nouveau mouvement d'humeur parmi ce contingent de 8.500 hommes.
Selon certains mutins, ils recevraient cinq nouveaux millions avec le nouvel accord et devraient attendre quelques mois pour les deux millions restant. D'autres mutins affirment qu'ils toucheraient cinq millions à condition de renoncer aux deux restants.
"Quand quelqu'un vous trompe une fois, vous ne lui faites pas confiance la deuxième fois. C'est sept millions toute de suite ou rien. En attendant, on ne regagne pas les casernes", a commenté un mutin.
"On va voir ce qui est viré sur nos comptes demain (mardi) et, on verra alors, après concertation, si on lève le dispositif", a déclaré un autre mutin à Bouaké.
pgf/laf