Le procès Gbagbo Laurent et Blé Goudé Charles a repris le lundi 19 juin 2017 à la CPI après près d’un mois de suspension. Comme témoin du jour, un ancien FDS versé dans le maniement des armes.
Les juges avaient certainement une somme de questions à élucider. Des questions comme l’origine du malaise au sein de l’armée ivoirienne. L’origine, le rôle et l’implication des milices étrangères. L’usage des armes de destruction massive, leur maniement et leur provenance. Et surtout, le rôle des gradés dans les tueries de la commune d’Abobo. Sur l’origine, le rôle et l’implication des milices étrangères, le témoin affirme qu’au moment de la crise, il avait été accusé et condamné pour atteinte à la sureté l’Etat. C’est donc au Bataillon de Commandement et de Service (BCS) d’où il était incarcéré qu’il affirme avoir vu : « Ça tirait au BCS. Là-bas, on entendait des gens parler l’anglais et puis du Français, des gens qui étaient habillés en tee-shirts noirs et certains en Jeans » « En partance pour le quartier habitat d’Abobo près mon évasion, j’ai été arrêté au niveau du marché par des gens qui ne parlaient pas français mais Anglais ». Parlant des jeunes patriotes de Charles Blé Goudé, il affirme : « Les patriotes qui avaient été recrutés à l’Etat-major ont été dispatchés partout dans l’armée ivoirienne. A Akouédo.
Et nous avions pour mission de les former. Ils étaient majoritairement de l’Ouest, du Sud et du Sud-Ouest et du Centre. Personne ne venait de l’Est et rare de trouver des personnes du Nord. Etat-major, le 1er bataillon, le 2ème bataillon, le ministère de la défense. Ils étaient partout. A Akouédo, ils étaient beaucoup. Ils ont été instruits au BASA (bataillon d’artillerie sol-air) ils n’ont pas fait les 90 jours requis pour la formation militaire. Ils y ont fait que 45 jours puis ont été déployés. Ils étaient mieux vus que nous. Ils étaient plus écoutés que nous. Lorsqu’un problème quelconque survenait entre eux et nous, ils appelaient en hauts lieux on sait ce qu’on te disait (…) Les ordres qu’on leur donnait étaient très peu respectés par eux. Ils faisaient ce qu’ils voulaient, beaucoup venaient aux instructions quand ils voulaient. Et il n’y avait pas de moyens de les réprimander. Ils avaient pour seul interlocuteur le chef de corps qui est le commandant BASA. Parlant de l’usage des armes à destruction massives, leur maniement et leur provenance, le témoin reconnaît que l’armée de Laurent Gbagbo en a fait usage. Il affirme que ces armes pour la plupart proviennent de la Russie. Quant à son rôle dans les tueries d’Abobo, il affirme qu’il n’a fait que jouer le jeu devant sa hiérarchie sans avoir exécuté un seul ordre.
TAB avec EA
Les juges avaient certainement une somme de questions à élucider. Des questions comme l’origine du malaise au sein de l’armée ivoirienne. L’origine, le rôle et l’implication des milices étrangères. L’usage des armes de destruction massive, leur maniement et leur provenance. Et surtout, le rôle des gradés dans les tueries de la commune d’Abobo. Sur l’origine, le rôle et l’implication des milices étrangères, le témoin affirme qu’au moment de la crise, il avait été accusé et condamné pour atteinte à la sureté l’Etat. C’est donc au Bataillon de Commandement et de Service (BCS) d’où il était incarcéré qu’il affirme avoir vu : « Ça tirait au BCS. Là-bas, on entendait des gens parler l’anglais et puis du Français, des gens qui étaient habillés en tee-shirts noirs et certains en Jeans » « En partance pour le quartier habitat d’Abobo près mon évasion, j’ai été arrêté au niveau du marché par des gens qui ne parlaient pas français mais Anglais ». Parlant des jeunes patriotes de Charles Blé Goudé, il affirme : « Les patriotes qui avaient été recrutés à l’Etat-major ont été dispatchés partout dans l’armée ivoirienne. A Akouédo.
Et nous avions pour mission de les former. Ils étaient majoritairement de l’Ouest, du Sud et du Sud-Ouest et du Centre. Personne ne venait de l’Est et rare de trouver des personnes du Nord. Etat-major, le 1er bataillon, le 2ème bataillon, le ministère de la défense. Ils étaient partout. A Akouédo, ils étaient beaucoup. Ils ont été instruits au BASA (bataillon d’artillerie sol-air) ils n’ont pas fait les 90 jours requis pour la formation militaire. Ils y ont fait que 45 jours puis ont été déployés. Ils étaient mieux vus que nous. Ils étaient plus écoutés que nous. Lorsqu’un problème quelconque survenait entre eux et nous, ils appelaient en hauts lieux on sait ce qu’on te disait (…) Les ordres qu’on leur donnait étaient très peu respectés par eux. Ils faisaient ce qu’ils voulaient, beaucoup venaient aux instructions quand ils voulaient. Et il n’y avait pas de moyens de les réprimander. Ils avaient pour seul interlocuteur le chef de corps qui est le commandant BASA. Parlant de l’usage des armes à destruction massives, leur maniement et leur provenance, le témoin reconnaît que l’armée de Laurent Gbagbo en a fait usage. Il affirme que ces armes pour la plupart proviennent de la Russie. Quant à son rôle dans les tueries d’Abobo, il affirme qu’il n’a fait que jouer le jeu devant sa hiérarchie sans avoir exécuté un seul ordre.
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