Le Kroubi est une danse traditionnelle de réjouissance réservée exclusivement aux jeunes filles âgées de 2 à 18 ans. Elle est dansée chaque année, à trois jours de la fin du jeûne du Ramadan, par ces jeunes filles dans les quartiers de Bondoukou, la ville aux « Mille mosquées ».
Débout ou assisses sur des perches, ces dernières habillées de pagnes traditionnels, le corps recouvert de kaolin et de bijoux, tenant deux queues de cheval ou de bœuf, dansent avec ardeur, en se penchant plusieurs fois à gauche et à droit au son des tam-tams, de la fanfare ou de la musique.
« Le Kroubi est intéressant. Avant de faire le Kroubi, les jeunes garçons vont couper le bois pour envoyer et creusent des trous dans lesquels ils mettent le bois. Les jeunes filles viennent pour mettre les cailloux dans ces trous pour permettre aux bois de résister. Les jeunes gens mettent ensuite du bois et des matelas dessus. Le même jour, on monte à 20H et on descend à 24H pour aller se coucher. A 4H, on remonte encore jusqu’à 13H », a expliqué, une danseuse, Ouattara Mariam, âgée de 17 ans.
Selon Mme Gbané Abiba, originaire de Bondoukou, le Kroubi a connu quelques changements. « Il faut reconnaître que beaucoup de choses ont changé. Dans le temps, l’accoutrement n’était pas pareil. On s’habille autrement. On portait des tresses et avec l’évolution des temps pour simplifier les choses, les gens ont vu que c’était mieux d’habiller les jeunes filles autrement. Par rapport à d’autres traditions, ici on ne met pas les seins dehors. On fait des tee-shirts à l’effigie des personnalités qui sont portés par les jeunes filles ».
Dans le temps comme de nos jours, les danseuses de Kroubi sont accompagnées par leurs mères, tantes ou grand-mères pour les encourager, les galvaniser afin de rester éveillées.
« Dans le temps, ce sont les filles vierges qui faisaient le Kroubi. Moi, je suis mariée, je ne peux plus faire le Kroubi. J’ai accompagné ma fille pour qu’elle fasse le Kroubi, pour l’encourager à danser le Kroubi… », a indiqué Mme Diabagaté Nayara.
« Moi j’ai accompagné mes deux filles (…) C’est pareil depuis le temps de nos mamans jusqu’à présent c’est le même scénario, nous donnons des bonbons, des chewing-gums à nos enfants pour ne pas dormir. Nous sommes en bas et nous dansons avec nos enfants. C’est la joie, tout le monde est content. C’est le plus important », a jouté Mme Gbané Abiba.
Le Kroubi est une danse très prisée à Bondoukou qui draine chaque année du monde. « Ce matin, je suis venu assister à la cérémonie de Kroubi. C’est une danse de réjouissance en pays Koulango. Et c’est une danse qui m’impressionne chaque année. Lorsque je viens regarder, je suis émerveillé, je suis ravi. Et j’aimerais qu’au niveau de l’administration, au niveau de nos autorités, ils arrivent à valoriser cette culture », a indiqué, un visiteur, Dr Abolou Charles.
La délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Zanzan a décidé d’en faire un événement à caractère économique, commercial, touristique et culturel dénommée « La semaine du Kroubi ».
Selon le président de la délégation régionale de la CCI, Ouattara Issouffou, cette semaine du Kroubi se veut une plateforme de promotion du patrimoine culturel et touristique du Zanzan, d’échanges commerciaux ainsi que de réflexion sur les opportunités d’investissement dans le Zanzan.
Des panels, des expositions d’objets d’art et de tout genre, des danses ainsi que des visites de sites touristiques ont, entre autres, marqué cette semaine du Kroubi qui s’est déroulée du 21 au 25 juin à Bondoukou. Elle a enregistré la participation de plusieurs personnalités dont l’ancien ministre Tunisien du Tourisme, Jamel Gamra qui a salué cette initiative qui promeut le potentiel touristique du Zanzan.
« Je suis extrêmement honoré par ma participation à la semaine du Kroubi ici à Bondoukou. Cet événement touristique d’excellence où j’ai eu l’occasion de découvrir un peu la zone, sa richesse et son potentiel touristique important… », a souligné M.Gamra.
Le vice-président de la CCI de Côte d’Ivoire, Maguiraga Bakary Salim a, pour sa part, réaffirmé la volonté de son institution de développer des pôles économiques régionaux. « Nous voulons faire la promotion de chacune des régions de la Côte d’Ivoire. Après le symposium des mangues à Korhogo, après l’initiative contre la pauvreté à San Pedro, aujourd’hui nous nous trouvons dans la région du Zanzan avec le concept de la semaine du Kroubi qui est elle-même axée autour de la promotion de la région, de la promotion de la culture, de la promotion et de la commercialisation des différents produits et de la promotion du tourisme en Côte d’Ivoire »
Les autorités locales ont salué la délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie du Zanzan pour avoir initié cette manifestation qui vise à promouvoir économiquement les régions du Gontougo et du Bounkani.
ns/fmo
Débout ou assisses sur des perches, ces dernières habillées de pagnes traditionnels, le corps recouvert de kaolin et de bijoux, tenant deux queues de cheval ou de bœuf, dansent avec ardeur, en se penchant plusieurs fois à gauche et à droit au son des tam-tams, de la fanfare ou de la musique.
« Le Kroubi est intéressant. Avant de faire le Kroubi, les jeunes garçons vont couper le bois pour envoyer et creusent des trous dans lesquels ils mettent le bois. Les jeunes filles viennent pour mettre les cailloux dans ces trous pour permettre aux bois de résister. Les jeunes gens mettent ensuite du bois et des matelas dessus. Le même jour, on monte à 20H et on descend à 24H pour aller se coucher. A 4H, on remonte encore jusqu’à 13H », a expliqué, une danseuse, Ouattara Mariam, âgée de 17 ans.
Selon Mme Gbané Abiba, originaire de Bondoukou, le Kroubi a connu quelques changements. « Il faut reconnaître que beaucoup de choses ont changé. Dans le temps, l’accoutrement n’était pas pareil. On s’habille autrement. On portait des tresses et avec l’évolution des temps pour simplifier les choses, les gens ont vu que c’était mieux d’habiller les jeunes filles autrement. Par rapport à d’autres traditions, ici on ne met pas les seins dehors. On fait des tee-shirts à l’effigie des personnalités qui sont portés par les jeunes filles ».
Dans le temps comme de nos jours, les danseuses de Kroubi sont accompagnées par leurs mères, tantes ou grand-mères pour les encourager, les galvaniser afin de rester éveillées.
« Dans le temps, ce sont les filles vierges qui faisaient le Kroubi. Moi, je suis mariée, je ne peux plus faire le Kroubi. J’ai accompagné ma fille pour qu’elle fasse le Kroubi, pour l’encourager à danser le Kroubi… », a indiqué Mme Diabagaté Nayara.
« Moi j’ai accompagné mes deux filles (…) C’est pareil depuis le temps de nos mamans jusqu’à présent c’est le même scénario, nous donnons des bonbons, des chewing-gums à nos enfants pour ne pas dormir. Nous sommes en bas et nous dansons avec nos enfants. C’est la joie, tout le monde est content. C’est le plus important », a jouté Mme Gbané Abiba.
Le Kroubi est une danse très prisée à Bondoukou qui draine chaque année du monde. « Ce matin, je suis venu assister à la cérémonie de Kroubi. C’est une danse de réjouissance en pays Koulango. Et c’est une danse qui m’impressionne chaque année. Lorsque je viens regarder, je suis émerveillé, je suis ravi. Et j’aimerais qu’au niveau de l’administration, au niveau de nos autorités, ils arrivent à valoriser cette culture », a indiqué, un visiteur, Dr Abolou Charles.
La délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Zanzan a décidé d’en faire un événement à caractère économique, commercial, touristique et culturel dénommée « La semaine du Kroubi ».
Selon le président de la délégation régionale de la CCI, Ouattara Issouffou, cette semaine du Kroubi se veut une plateforme de promotion du patrimoine culturel et touristique du Zanzan, d’échanges commerciaux ainsi que de réflexion sur les opportunités d’investissement dans le Zanzan.
Des panels, des expositions d’objets d’art et de tout genre, des danses ainsi que des visites de sites touristiques ont, entre autres, marqué cette semaine du Kroubi qui s’est déroulée du 21 au 25 juin à Bondoukou. Elle a enregistré la participation de plusieurs personnalités dont l’ancien ministre Tunisien du Tourisme, Jamel Gamra qui a salué cette initiative qui promeut le potentiel touristique du Zanzan.
« Je suis extrêmement honoré par ma participation à la semaine du Kroubi ici à Bondoukou. Cet événement touristique d’excellence où j’ai eu l’occasion de découvrir un peu la zone, sa richesse et son potentiel touristique important… », a souligné M.Gamra.
Le vice-président de la CCI de Côte d’Ivoire, Maguiraga Bakary Salim a, pour sa part, réaffirmé la volonté de son institution de développer des pôles économiques régionaux. « Nous voulons faire la promotion de chacune des régions de la Côte d’Ivoire. Après le symposium des mangues à Korhogo, après l’initiative contre la pauvreté à San Pedro, aujourd’hui nous nous trouvons dans la région du Zanzan avec le concept de la semaine du Kroubi qui est elle-même axée autour de la promotion de la région, de la promotion de la culture, de la promotion et de la commercialisation des différents produits et de la promotion du tourisme en Côte d’Ivoire »
Les autorités locales ont salué la délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie du Zanzan pour avoir initié cette manifestation qui vise à promouvoir économiquement les régions du Gontougo et du Bounkani.
ns/fmo
