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Société Publié le dimanche 9 juillet 2017 | AFP

Côte d’Ivoire: d’anciens rebelles démobilisés bloquent une entrée de Bouaké

© AFP Par STR
Côte d’Ivoire: des affrontements entre forces de l’ordre et ex-combattants
Mardi 23 mai 2017. Des affrontements entre forces de l’ordre et des ex-combattants démobilisés ont fait trois morts et une dizaine de blessés dont deux admis au bloc opératoire et deux autres admis aux urgences du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan).
Bouaké (Côte d'Ivoire) - D'anciens rebelles démobilisés ont bloqué dimanche matin l'entrée nord de Bouaké, la deuxième ville de Côte d'Ivoire située dans le centre, avant d'être dispersés par la police à coup de grenades lacrymogènes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils réclamaient des primes, à l'instar d'autres anciens rebelles devenus soldats dans l'armée, qui s'étaient mutinés mi-mai et avaient obtenu de l'argent de l'Etat.

"Il faut qu'on nous donne nos 18 millions (de francs CFA), c'est pour ça que nous avons bloqué le corridor nord (entrée nord de la ville) ce matin", a expliqué un représentant des ex-rebelles démobilisés, Aboudou Diakité, vice-président de la "cellule 39". "Nous allons continuer si on ne nous donne
pas notre argent" a-t-il averti.

Mais le porte-parole national de la "cellule 39" Amadou Ouattara, a désapprouvé l'action de ses camarades.
"L'acte que certains de nos camarades, dirigés par mon vice-président, ont posé ce matin, est grave. Nous condamnons cette forme de revendication" a-t-il déclaré à l'AFP. "Ce n'est pas avec la violence que nous allons obtenir quelque chose de nos gouvernants", a-t-il poursuivi.

Le mouvement de quelque 6.000 "démobilisés" fin mai, qui réclamaient 18.000 FCFA (27.000 euros) pour chacun, s'étaient soldé par la mort de quatre d'entre eux.
La Côte d'Ivoire a connu une décennie de violente crise entre 2002 et 2011, le pays étant coupé en deux entre les rebelles des Forces nouvelles occupant le nord et l'armée régulière qui avait la maitrise du sud. Après la fin de la crise, certains rebelles avaient été intégrés dans l'armée, tandis que d'autres se sont retrouvés démobilisés.

str-de/jpc
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