Entre Gao et Kidal, Tombouctou et Bamako il y a 1600 soldats français débarqués pour ‘’éradiquer’’ le terrorisme au Mali et au Sahel. Cela n’a pas suffi parce que les soldats français peu formés pour une ‘’guerre de sable’’ ont du mal à trouver leur place dans l’opération de défense du Mali et du Sahel. Une déception d’autant plus cinglante qu’au fil du temps, les opérations militaires comme la ‘’Minusma’’, ‘’Serval’’, ‘’Barkhane’’ n’ont pu faire que de tirer un bilan autre qu’en demi-teinte de leurs actions de défense. Du coup, la France n’hésite pas à convoquer un sommet des cinq Etats du Sahel : Mali, Mauritanie, Burkina, Niger, Tchad pour leur implication active dans la revanche sur la violence terroriste au Sahel. 420 millions de budgets proposés par la France, suscitent de nouvelles polémiques entre la France, l’Allemagne et les Etats- Unis qui pensent que l’opération militaire sur le terrain, dans cette partie de l’Afrique, reste une affaire de Paris officiellement dans son pré-carré pour valoriser ses intérêts économiques et géo-politiques dans le Sahel. Mais l’inquiétude financière pour réunir les 420 millions d’euros est loin d’être résolue : le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, et le Burkina qui forment les cinq Etats du Sahel secoués par le terrorisme et qui doivent payer 10 millions d’euros chacun ont-ils des ressources financières, quand on sait que ces pays s’affrontent sur une crise de gestion peu réputée. ‘’Mouton blanc’’ de cette cotisation, la France décaisse 8 millions d’euros. Mais cela ne suffit pas pour rétablir la mise en place des 420 millions d’euros avant octobre 2017. A vrai dire, la France et les 5 Etats du Sahel sont épuisés physiquement, financièrement et moralement. Qui va payer les 412 millions d’euros qui restent pour monter l’opération de sécurisation du Sahel ? Au sommet de Bamako, Emmanuel Macron a oublié un pays de poids : L’Algérie beaucoup plus impliquée dans la gestion du terrorisme au Sahel. Seul le président Algérien Bouteflika qui a vécu le terrorisme avec ‘’passion’’ chez lui, peut régler le conflit du ‘’sable’’. Et pourrait faire le meilleur résumé de sa recette à la France, l’Allemagne, la Belgique, ou les Etats Unis.
Ben Ismaël
Ben Ismaël