Comment le premier producteur mondial de fèves s'est-il retrouvé dans une telle crise? Manque de contrôles, dévoiement du système de vente, mauvaise communication... Au-delà de la chute des cours, le gendarme de la filière est pointé du doigt.
Fin mars 2017, la Côte d'Ivoire a drastiquement baissé le prix minimum garanti à ses centaines de milliers de petits producteurs, pour l'achat de leurs fèves de cacao, de 1100 à 700 F CFA (de 1,6 à 1 euro) le kilo. Une première depuis la grande réforme mise en place en 2012. Et ce coup dur n'est que l'aspect le plus visible de la crise qui touche le pays de l'or brun. Les finances publiques sont durement touchées. Le Conseil café-cacao (Ccc), qui organise l'ensemble du secteur et le système des ventes, enregistre pas moins de 300 milliards de F Cfa de pertes sèches. Pour soutenir la filière, le gouvernement a renoncé en partie aux taxes qu'il perçoit sur les exportations, pour un montant de 43,4 milliards de F Cfa; autant de recettes fiscales en moins. Il a été contraint de réduire les budgets des ministères, et de se tourner vers le Fmi pour réclamer une rallonge. Comment en est-on arrivé là? La réforme de la filière cacao avait justement pour objectif d'éviter un tel désastre qui rappelle, selon certaines sources, la faillite de la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles (Caistab ) dans les années 1990
Fin mars 2017, la Côte d'Ivoire a drastiquement baissé le prix minimum garanti à ses centaines de milliers de petits producteurs, pour l'achat de leurs fèves de cacao, de 1100 à 700 F CFA (de 1,6 à 1 euro) le kilo. Une première depuis la grande réforme mise en place en 2012. Et ce coup dur n'est que l'aspect le plus visible de la crise qui touche le pays de l'or brun. Les finances publiques sont durement touchées. Le Conseil café-cacao (Ccc), qui organise l'ensemble du secteur et le système des ventes, enregistre pas moins de 300 milliards de F Cfa de pertes sèches. Pour soutenir la filière, le gouvernement a renoncé en partie aux taxes qu'il perçoit sur les exportations, pour un montant de 43,4 milliards de F Cfa; autant de recettes fiscales en moins. Il a été contraint de réduire les budgets des ministères, et de se tourner vers le Fmi pour réclamer une rallonge. Comment en est-on arrivé là? La réforme de la filière cacao avait justement pour objectif d'éviter un tel désastre qui rappelle, selon certaines sources, la faillite de la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles (Caistab ) dans les années 1990