Abidjan - Francophonie qui débutent vendredi à Abidjan, disent être peu satisfaits de la communication envers les populations qui, constatent-ils, ne sont pas trop mobilisées pour ce grand évènement culturel et sportif.
Pour la quasi-totalité de journalistes rencontrée, il y a eu une vaste campagne de médiatique, à travers les canaux de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), le média choisi par le comité international des jeux de la Francophonie (CIJF) comme radiodiffusion télévision diffusion hôte (RTDH), mais que les responsables n’ont pas pris soin d’organiser des campagnes de sensibilisation de proximité pour garantir l'adhésion populaire du grand public.
« J’ai un souci, au niveau de la mobilisation. La population ne se sent pas concernée. Le comité d’organisation n’a pas fait une grande campagne de communication. Ce qu’il a fait, c’est de la médiatisation, mais pas la communication », regrette Jean Tidiane Bavane, de Frat-Mat.info.
Selon Fanta Coulibaly de politikafrik.info, la communication entreprise par les structures en charge de la mobilisation « ne s’est limitée qu’au niveau des hommes politiques et des leaders communautaires, mais pas au niveau des populations dans son grand ensemble ». Ce qui fait qu’on « ne sent pas trop l’implication des populations », renchérit Bernard Manizan, journaliste indépendant.
Ces jeux, reconnaissent-ils, sont les bienvenus, car ils permettront de rehausser l’image du pays en quête de l’unité de ses ressortissants après la décennie de crise militaro-politique. Toutefois, les confrères s’inquiètent des grincements de dents venant d’une frange de la population affectée par les déguerpissements aux alentours des sites concernés par les jeux et qui ne savent pas à quel saint se vouer.
« Les jeux de la Francophonie sont les bienvenus en Côte d’Ivoire parce qu’ils permettent de rehausser l’image du pays. Cependant l’organisation est hachée par des démolitions intempestives qui se font actuellement à Abidjan. Quand on détruit les commerces, c'est pour appauvrir davantage les gens. Ce n’est pas bon, il faut que le gouvernement répare cela », a grogné Gouaméné Stéphane du quotidien Le Nouveau Courrier.
La situation n’est pas aussi d’humeur à rassurer un grand nombre de citoyens avec les bruits de bottes des ex-combattants et les déclarations de certains leaders politiques qui menacent à visage découvert de se faire entendre pendant le déroulement des jeux pour exprimer leur colère aux yeux des médias internationaux qui viendront pour la couverture.
« La Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI) a tenu un meeting, le samedi 15 juillet, où la vice-présidente Marie Odette Lorougnon a dit que le parti sera à ces jeux avec des pancartes pour dire qu’il n’y a pas de justice et que le pays se meurt. Bien avant, ce sont les ex-combattants de la cellule 39 qui ont menacé en disant que sans leur argent, il n’y aura pas de Francophonie. Avec les dernières évolutions de l’actualité politique, je suis pessimiste », a confié Adolphe Angoa du Groupe Olympe.
La Côte d'Ivoire abrite les VIIIèmes jeux de la Francophonie dont l'ouverture officielle est prévue vendredi au stade Félix Houphouët-Boigny, au Plateau, en présence du président de la République, Alassane Ouattara, et d'une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement. Déjà, mercredi, a eu lieu l'inauguration du village Akwaba de ces jeux à l'Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) à Marcory, ainsi que l'ouverture du centre d'accréditation et du centre international des médias (CIM).
Plus de 4000 jeunes issus des 84 pays de l'espace francophone sont attendus à cette fête culturelle et sportive qui se déroulera du 21 au 30 juillet à Abidjan et près 700 journalistes sont attendus pour la couverture de cet évènement à l'intention d'environ 500 millions de téléspectateurs à travers le monde entier, souligne-t-on.
(AIP)
fmo/kp
Pour la quasi-totalité de journalistes rencontrée, il y a eu une vaste campagne de médiatique, à travers les canaux de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), le média choisi par le comité international des jeux de la Francophonie (CIJF) comme radiodiffusion télévision diffusion hôte (RTDH), mais que les responsables n’ont pas pris soin d’organiser des campagnes de sensibilisation de proximité pour garantir l'adhésion populaire du grand public.
« J’ai un souci, au niveau de la mobilisation. La population ne se sent pas concernée. Le comité d’organisation n’a pas fait une grande campagne de communication. Ce qu’il a fait, c’est de la médiatisation, mais pas la communication », regrette Jean Tidiane Bavane, de Frat-Mat.info.
Selon Fanta Coulibaly de politikafrik.info, la communication entreprise par les structures en charge de la mobilisation « ne s’est limitée qu’au niveau des hommes politiques et des leaders communautaires, mais pas au niveau des populations dans son grand ensemble ». Ce qui fait qu’on « ne sent pas trop l’implication des populations », renchérit Bernard Manizan, journaliste indépendant.
Ces jeux, reconnaissent-ils, sont les bienvenus, car ils permettront de rehausser l’image du pays en quête de l’unité de ses ressortissants après la décennie de crise militaro-politique. Toutefois, les confrères s’inquiètent des grincements de dents venant d’une frange de la population affectée par les déguerpissements aux alentours des sites concernés par les jeux et qui ne savent pas à quel saint se vouer.
« Les jeux de la Francophonie sont les bienvenus en Côte d’Ivoire parce qu’ils permettent de rehausser l’image du pays. Cependant l’organisation est hachée par des démolitions intempestives qui se font actuellement à Abidjan. Quand on détruit les commerces, c'est pour appauvrir davantage les gens. Ce n’est pas bon, il faut que le gouvernement répare cela », a grogné Gouaméné Stéphane du quotidien Le Nouveau Courrier.
La situation n’est pas aussi d’humeur à rassurer un grand nombre de citoyens avec les bruits de bottes des ex-combattants et les déclarations de certains leaders politiques qui menacent à visage découvert de se faire entendre pendant le déroulement des jeux pour exprimer leur colère aux yeux des médias internationaux qui viendront pour la couverture.
« La Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI) a tenu un meeting, le samedi 15 juillet, où la vice-présidente Marie Odette Lorougnon a dit que le parti sera à ces jeux avec des pancartes pour dire qu’il n’y a pas de justice et que le pays se meurt. Bien avant, ce sont les ex-combattants de la cellule 39 qui ont menacé en disant que sans leur argent, il n’y aura pas de Francophonie. Avec les dernières évolutions de l’actualité politique, je suis pessimiste », a confié Adolphe Angoa du Groupe Olympe.
La Côte d'Ivoire abrite les VIIIèmes jeux de la Francophonie dont l'ouverture officielle est prévue vendredi au stade Félix Houphouët-Boigny, au Plateau, en présence du président de la République, Alassane Ouattara, et d'une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement. Déjà, mercredi, a eu lieu l'inauguration du village Akwaba de ces jeux à l'Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) à Marcory, ainsi que l'ouverture du centre d'accréditation et du centre international des médias (CIM).
Plus de 4000 jeunes issus des 84 pays de l'espace francophone sont attendus à cette fête culturelle et sportive qui se déroulera du 21 au 30 juillet à Abidjan et près 700 journalistes sont attendus pour la couverture de cet évènement à l'intention d'environ 500 millions de téléspectateurs à travers le monde entier, souligne-t-on.
(AIP)
fmo/kp