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Société Publié le lundi 24 juillet 2017 | AIP

Les femmes de Ferké appelées à revendiquer leurs droits

Ferkessédougou - La Commission nationale des droits de l'Homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI), dans le cadre d’une campagne de sensibilisation au respect des droits de la femme, a rencontré samedi les femmes de Ferkessédougou, et les a appelés à lutter pour faire prévaloir leurs droits acquis.

"Le pouvoir s'arrache. Il faut persévérer dans l'acquisition de vos droits. C'est petit à petit qu'il faut conquérir les espaces de liberté, les espaces de droits. Les droits sont faits pour être revendiqués", a fait comprendre, aux nombreuses femmes qui ont effectué ce jour le déplacement à la salle de réunion de la préfecture, le secrétaire général de la Commission Aboubacar Sidik Diarrassouba.

Pour M. Diarrassouba cependant il ne s’agit pas pour son organisation d'inciter les femmes à la révolte mais de les amener à refuser désormais toute forme d’abus notamment les actes de machisme dont elles pourraient être tant dans leurs différents ménages qu’en milieu professionnel. La rencontre a été marquée par des témoignages de victimes Koné Fanta, une opératrice économique. Elle a conté son expérience de vie avec un époux coléreux et les répercussions que cela a pu avoir sur les enfants.

"Mon époux avait l'habitude de hausser le ton chaque fois qu'il me parlait, et ce, malgré la présence de nos enfants, qui sont tous des garçons. Son frère qui vit à Paris, lui a maintes fois fait le reproche, lui expliquant que cela aurait une mauvaise influence sur l'éducation des enfants. Il a fait fi de ses conseils et a continué à avoir ce comportement envers moi. Aujourd'hui mes rapports sont difficiles avec les enfants. Devenus grands et ayant copié sur leur père, ils haussent toujours le ton chaque fois qu'ils m'adressent la parole", a-t-elle partagé.

Exportatrice de mangues, dame Koné a également conté ses rapports difficiles avec les hommes du secteur qui ont tendance à mettre en avant sa qualité de femme qui ne serait pas leur égale.

Présente à la rencontre, dame Konaté, de son côté, a exprimé sa frustration d'avoir été écartée de l'héritage familial par sa famille et les sages de son village pour le simple fait qu’elle est une femme. "Chez mon mari, je n'ai pas droit à l'héritage, dans ma propre famille, on me prive encore du droit à l'héritage des terres. Que vais-je devenir", s’est-elle complainte.

Face à ces cas pratiques d'abus des droits de la femme le SG de la CNDHCI a conseillé "la foi et la persévérance". La campagne de sensibilisation au respect des droits de la femme bénéficie de l'appui de L'ONU-Femme.

ti/kg/akn/kam
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