Abidjan - Deux journalistes ivoiriens ont été relâchés mardi par le tribunal d’Abidjan après avoir passé 48 heures en garde-à-vue pour "divulgation de fausses nouvelles", a constaté un journaliste de l’AFP.
Dan Opeli, directeur de publication du Quotidien (opposition) et Yves Kuyo, journaliste, sont toutefois convoqués devant le tribunal de première instance d’Abidjan le 20 octobre, ont-ils déclaré à l’AFP à leur sortie du tribunal.
Vendredi, Le Quotidien avait annoncé en Une que des comptes bancaires du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, étaient gelés et qu’une enquête avait été lancée contre lui.
Des affirmations qualifiées le même jour de totalement "fausses" par le procureur de la République d’Abidjan Richard Christophe Adou, qui a démenti avoir lancé une enquête contre M. Soro ou une requête pour le gel de ses comptes.
"Nous sommes heureux d’être libérés", a déclaré à l’AFP Dan Opeli en compagnie d’Yves Kuyo, expliquant avoir publié une information qu’il "estimait réelle" sans avoir pu la recouper faute de réponse des autorités.
Lors d’une conférence de presse mardi, le procureur a jugé les faits
"extrêmement graves" et appelé les journalistes ivoiriens à plus de
responsabilité et de professionnalisme.
Le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire (Synapp-CI), Guillaume Gbato, a demandé mardi "l’abandon de toutes les charges" contre les deux journalistes.
"Nous appelons les autorités ivoiriennes à traiter les journalistes comme des citoyens normaux, qui peuvent se tromper mais qui doivent être traités avec dignité", a-t-il déclaré à l’AFP.
Il avait déploré lundi "une violation inacceptable de la liberté de la presse" dont le gouvernement ivoirien commence "à être coutumier".
"La loi (de 2004) sur la presse n’autorise pas la détention de journalistes", a estimé dans un communiqué mardi Cléa Kahn-Sriber, responsable Afrique de Reporters sans Frontières. "Ce n’est pas la première fois que des journalistes sont privés de liberté de façon abusive pour des délits de presse" en Côte d’Ivoire.
de/ck/jlb
Dan Opeli, directeur de publication du Quotidien (opposition) et Yves Kuyo, journaliste, sont toutefois convoqués devant le tribunal de première instance d’Abidjan le 20 octobre, ont-ils déclaré à l’AFP à leur sortie du tribunal.
Vendredi, Le Quotidien avait annoncé en Une que des comptes bancaires du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, étaient gelés et qu’une enquête avait été lancée contre lui.
Des affirmations qualifiées le même jour de totalement "fausses" par le procureur de la République d’Abidjan Richard Christophe Adou, qui a démenti avoir lancé une enquête contre M. Soro ou une requête pour le gel de ses comptes.
"Nous sommes heureux d’être libérés", a déclaré à l’AFP Dan Opeli en compagnie d’Yves Kuyo, expliquant avoir publié une information qu’il "estimait réelle" sans avoir pu la recouper faute de réponse des autorités.
Lors d’une conférence de presse mardi, le procureur a jugé les faits
"extrêmement graves" et appelé les journalistes ivoiriens à plus de
responsabilité et de professionnalisme.
Le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire (Synapp-CI), Guillaume Gbato, a demandé mardi "l’abandon de toutes les charges" contre les deux journalistes.
"Nous appelons les autorités ivoiriennes à traiter les journalistes comme des citoyens normaux, qui peuvent se tromper mais qui doivent être traités avec dignité", a-t-il déclaré à l’AFP.
Il avait déploré lundi "une violation inacceptable de la liberté de la presse" dont le gouvernement ivoirien commence "à être coutumier".
"La loi (de 2004) sur la presse n’autorise pas la détention de journalistes", a estimé dans un communiqué mardi Cléa Kahn-Sriber, responsable Afrique de Reporters sans Frontières. "Ce n’est pas la première fois que des journalistes sont privés de liberté de façon abusive pour des délits de presse" en Côte d’Ivoire.
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