En abritant la 16ème édition de l’AGOA FORUM du 08 au 10 août 2017, le Togo devient le 3ème pays francophone d’Afrique sub-saharienne à offrir son hospitalité à cet évènement annuel (décalque de la loi AGOA promulguée le 18 mai 2000, et visant à promouvoir l’augmentation du commerce et des investissements entre les USA et le Sud du Sahara). Au-delà de l’accueil de ce Forum, le Togo souhaite surtout que les discussions de Lomé inaugurent une nouvelle ère dans les relations commerciales entre le Sud du Sahara et Washington…
Pour que l’AGOA FORUM organisé sur son sol fasse date, «et pour que cette édition 2017 soit la plus aboutie» (selon les mots du ministre togolais de la Culture, Guy Madjé Lorenzo), le Togo a assigné quatre principaux objectifs à la tenue de ce rendez-vous annuel dans sa capitale.
Il s’agit dans un premier temps du «renforcement de l’intégration économique régionale» au moyen de l’AGOA. Un objectif qui se justifie par le fait que le Togo assume jusqu’en juin 2018 la présidence tournante de la CEDEAO (Communauté de quinze Etats en Afrique de l’ouest), avec une priorité dans ce mandat axée sur la promotion de la libre circulation des biens et des personnes. Dans un second temps, au moyen des avantages qu’offre la loi AGOA (promulguée en mai 2000), le Togo entend plaider, durant ces trois jours de travaux, pour «une meilleure valorisation et transformation des produits agricoles», au regard des potentialités immenses dont regorge le continent berceau de l’Humanité en matière d’agriculture. Dans le contexte togolais par exemple, «il s’agira de s’inventer les moyens pour connecter les producteurs togolais de l’intérieur du pays avec les exportateurs de la capitale bénéficiant de la loi AGOA», explicite Dédé Ahouefa Ekue, en charge sur le plan national de l’organisation de l’AGOA FORUM 2017.
Le troisième objectif connecté par le Togo à l’AGOA FORUM 2017 découle du deuxième. Il s’agit de faire monter en gamme «la place de l’inclusion financière en Afrique», au regard des atouts qu’offre l’AGOA aux économies africaines. A travers «l’inclusion financière», Lomé souhaite mettre en relief le travail des petits producteurs et des femmes dans la restructuration des économies africaines d’ici 2025, soit l’année indicative de la fin de la durée de vie de la loi AGOA, et année projetée par certaines Républiques d’Afrique sub-saharienne pour atteindre l’émergence !
Jouer un rôle d’avant-gardiste dans l’AGOA
Economie jouissant en moyenne d’une croissance de 5% depuis 2012 (après 15 ans de mise au ban de la communauté internationale pour «déficit démocratique»), le Togo entend ouvertement profiter de la tenue de la 16ème édition de l’AGOA FORUM pour vanter un quatrième objectif. Celui de ses récents investissements dans «les infrastructures». Via une telle démarche, Lomé projette la mise en valeur de son statut grandissant de hub (sur le plan infrastructurel, après les banques), tout particulièrement entre l’Afrique et les USA, depuis l’ouverture d’une ligne directe entre Lomé et Newark (USA), grâce à Ethiopian Airlines.
Il s’agit grosso modo pour le Togo «de maximiser l’utilisation de l’AGOA pour muscler les performances des économies africaines» au cours de la prochaine décennie, détaille Dédé Ahouefa Ekue, conseiller du Président togolais, Faure Gnassingbé. Un engagement du Togo que voit d’un bon œil Brian T. Neubert (porte-parole de langue française au Département d’Etat des Etats-Unis), en espérant au terme des assises dans la capitale togolaise une «augmentation du chiffre d’affaires entre les USA et l’Afrique sub-saharienne sous le couvert de l’AGOA».
En 2016, selon des estimations officielles américaines, les exportations africaines vers les USA sous AGOA ont été évaluées à 4,2 milliards dollars. «Les relations entre le Togo et les USA sont au plus beau fixe (…) Le Togo a été retenu pour accueillir le 16ème AGOA FORUM à cause essentiellement du renforcement et de l’affirmation de son statut de hub sur plusieurs plans en Afrique de l’ouest», explique l’ambassadeur des USA au Togo, David Gilmour, pour justifier la confiance placée en Lomé pour abriter cette grand-messe commerciale entre Washington et les pays au Sud du Sahara. En 2017, le nombre des pays au Sud du Sahara éligibles à l’AGOA s’est élevé à 38.
Par Edem GADEGBEKU
Pour que l’AGOA FORUM organisé sur son sol fasse date, «et pour que cette édition 2017 soit la plus aboutie» (selon les mots du ministre togolais de la Culture, Guy Madjé Lorenzo), le Togo a assigné quatre principaux objectifs à la tenue de ce rendez-vous annuel dans sa capitale.
Il s’agit dans un premier temps du «renforcement de l’intégration économique régionale» au moyen de l’AGOA. Un objectif qui se justifie par le fait que le Togo assume jusqu’en juin 2018 la présidence tournante de la CEDEAO (Communauté de quinze Etats en Afrique de l’ouest), avec une priorité dans ce mandat axée sur la promotion de la libre circulation des biens et des personnes. Dans un second temps, au moyen des avantages qu’offre la loi AGOA (promulguée en mai 2000), le Togo entend plaider, durant ces trois jours de travaux, pour «une meilleure valorisation et transformation des produits agricoles», au regard des potentialités immenses dont regorge le continent berceau de l’Humanité en matière d’agriculture. Dans le contexte togolais par exemple, «il s’agira de s’inventer les moyens pour connecter les producteurs togolais de l’intérieur du pays avec les exportateurs de la capitale bénéficiant de la loi AGOA», explicite Dédé Ahouefa Ekue, en charge sur le plan national de l’organisation de l’AGOA FORUM 2017.
Le troisième objectif connecté par le Togo à l’AGOA FORUM 2017 découle du deuxième. Il s’agit de faire monter en gamme «la place de l’inclusion financière en Afrique», au regard des atouts qu’offre l’AGOA aux économies africaines. A travers «l’inclusion financière», Lomé souhaite mettre en relief le travail des petits producteurs et des femmes dans la restructuration des économies africaines d’ici 2025, soit l’année indicative de la fin de la durée de vie de la loi AGOA, et année projetée par certaines Républiques d’Afrique sub-saharienne pour atteindre l’émergence !
Jouer un rôle d’avant-gardiste dans l’AGOA
Economie jouissant en moyenne d’une croissance de 5% depuis 2012 (après 15 ans de mise au ban de la communauté internationale pour «déficit démocratique»), le Togo entend ouvertement profiter de la tenue de la 16ème édition de l’AGOA FORUM pour vanter un quatrième objectif. Celui de ses récents investissements dans «les infrastructures». Via une telle démarche, Lomé projette la mise en valeur de son statut grandissant de hub (sur le plan infrastructurel, après les banques), tout particulièrement entre l’Afrique et les USA, depuis l’ouverture d’une ligne directe entre Lomé et Newark (USA), grâce à Ethiopian Airlines.
Il s’agit grosso modo pour le Togo «de maximiser l’utilisation de l’AGOA pour muscler les performances des économies africaines» au cours de la prochaine décennie, détaille Dédé Ahouefa Ekue, conseiller du Président togolais, Faure Gnassingbé. Un engagement du Togo que voit d’un bon œil Brian T. Neubert (porte-parole de langue française au Département d’Etat des Etats-Unis), en espérant au terme des assises dans la capitale togolaise une «augmentation du chiffre d’affaires entre les USA et l’Afrique sub-saharienne sous le couvert de l’AGOA».
En 2016, selon des estimations officielles américaines, les exportations africaines vers les USA sous AGOA ont été évaluées à 4,2 milliards dollars. «Les relations entre le Togo et les USA sont au plus beau fixe (…) Le Togo a été retenu pour accueillir le 16ème AGOA FORUM à cause essentiellement du renforcement et de l’affirmation de son statut de hub sur plusieurs plans en Afrique de l’ouest», explique l’ambassadeur des USA au Togo, David Gilmour, pour justifier la confiance placée en Lomé pour abriter cette grand-messe commerciale entre Washington et les pays au Sud du Sahara. En 2017, le nombre des pays au Sud du Sahara éligibles à l’AGOA s’est élevé à 38.
Par Edem GADEGBEKU