Abidjan - Un homme noir, Marcellus Williams, 48 ans, condamné parce qu’il aurait poignardé à mort Felicia Gayle, une femme blanche et ancienne reporter, le 11 août 1998, a échappé de justesse à la peine capitale, mardi dans l’Etat du Missouri, aux Etats-Unis.
Quelques heures avant l'exécution prévue du prisonnier, le gouverneur de l'Etat américain du Missouri a finalement institué une commission d'enquête chargée d'examiner son cas, lui offrant un sursis inespéré, selon des médias occidentaux.
"La peine capitale est le châtiment ultime et permanent. Pour procéder à une mise à mort, la population du Missouri doit avoir pleine confiance dans le jugement de culpabilité", a estimé le gouverneur républicain, Eric Greitens, dans un communiqué.
Les avocats du détenu crient à l'erreur judiciaire et ont lancé un recours devant la Cour suprême, à Washington.
Marcellus Williams a été condamné sur la base de deux témoignages contestés. A son procès en 2001, le suspect avait été condamné surtout sur la base de deux témoignages l'accusant du meurtre, émanant d'un détenu ayant partagé sa cellule et d'une de ses ex-compagnes, Laura Asaro.
Pour les défenseurs du condamné, ces témoignages recueillis auprès de personnes au passé trouble n'ont aucune valeur, d'autant plus que les deux intéressés ont, selon eux, été rétribués financièrement par le bureau du procureur.
Un élément pourrait relancer le débat concerne une récente analyse ADN réalisée sur l'arme du crime, ayant permis de développer un profil masculin qui ne correspond pas à celui de Marcellus Williams.
"L'ADN est irréfutable, il ne peut pas se tromper, tandis qu'un témoin oculaire peut se fourvoyer, un indic en prison peut mentir", estime l'avocat du prisonnier. Mais la nouvelle analyse ADN a d'abord été balayée par l'Etat du Missouri, qui a affirmé accorder davantage de crédit aux témoignages.
La NAACP, première organisation de défense des Noirs américains, s'est aussi mêlée au débat. Pour elle, l'affaire Marcellus Williams regroupe tous les travers souvent constatés dans les condamnations pénales des Noirs, à savoir "l'injustice raciale, les disparités dans la défense et la sentence, les fautes des procureurs".
L'accusé avait été condamné par un jury composé de 11 Blancs et un Noir, après que six jurés noirs eurent été écartés lors d'un processus de récusation controversé. Le gouverneur Eric Greitens devrait préciser bientôt la composition de la commission d'enquête qui sera composée de cinq membres, dont des anciens magistrats.
(AIP)
cmas
Quelques heures avant l'exécution prévue du prisonnier, le gouverneur de l'Etat américain du Missouri a finalement institué une commission d'enquête chargée d'examiner son cas, lui offrant un sursis inespéré, selon des médias occidentaux.
"La peine capitale est le châtiment ultime et permanent. Pour procéder à une mise à mort, la population du Missouri doit avoir pleine confiance dans le jugement de culpabilité", a estimé le gouverneur républicain, Eric Greitens, dans un communiqué.
Les avocats du détenu crient à l'erreur judiciaire et ont lancé un recours devant la Cour suprême, à Washington.
Marcellus Williams a été condamné sur la base de deux témoignages contestés. A son procès en 2001, le suspect avait été condamné surtout sur la base de deux témoignages l'accusant du meurtre, émanant d'un détenu ayant partagé sa cellule et d'une de ses ex-compagnes, Laura Asaro.
Pour les défenseurs du condamné, ces témoignages recueillis auprès de personnes au passé trouble n'ont aucune valeur, d'autant plus que les deux intéressés ont, selon eux, été rétribués financièrement par le bureau du procureur.
Un élément pourrait relancer le débat concerne une récente analyse ADN réalisée sur l'arme du crime, ayant permis de développer un profil masculin qui ne correspond pas à celui de Marcellus Williams.
"L'ADN est irréfutable, il ne peut pas se tromper, tandis qu'un témoin oculaire peut se fourvoyer, un indic en prison peut mentir", estime l'avocat du prisonnier. Mais la nouvelle analyse ADN a d'abord été balayée par l'Etat du Missouri, qui a affirmé accorder davantage de crédit aux témoignages.
La NAACP, première organisation de défense des Noirs américains, s'est aussi mêlée au débat. Pour elle, l'affaire Marcellus Williams regroupe tous les travers souvent constatés dans les condamnations pénales des Noirs, à savoir "l'injustice raciale, les disparités dans la défense et la sentence, les fautes des procureurs".
L'accusé avait été condamné par un jury composé de 11 Blancs et un Noir, après que six jurés noirs eurent été écartés lors d'un processus de récusation controversé. Le gouverneur Eric Greitens devrait préciser bientôt la composition de la commission d'enquête qui sera composée de cinq membres, dont des anciens magistrats.
(AIP)
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