Des camions immatriculés au Mali, viennent ramasser le bois coupé clandestinement pour une destination inconnue, à Ouaninou dans la région du Bafing, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, a appris Pôleafrique.info. Les trafiquants se servent de faux documents administratifs pour exploiter illégalement les forêts, dans cette région où, l’exploitation forestière est formellement interdite précise notre source locale.
C’est un véritable cri de cœur que lancent les populations du département de Ouaninou, une localité située à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Un vaste réseau de trafic de bois s’y est développé à l’insu (?) des autorités locales. Les faussaires entrent dans les forêts avec scies et des tronçonneuses pour découper des essences protégées, pour ensuite les disposer dans des camions immatriculés au Mali. Un véritable pillage de bois, fait au détriment des populations, témoins de cette déforestation qui menace leur cadre de vie.
« Les faits sont avérés car nous nous sommes rendus dans les villages concernés par ce trafic massif du bois. Les villageois ont témoigné et c’est vraiment déplorable. C’est le village de Guê, situé non loin de la frontière guinéenne, qui est le plus touché. Et nous avons la preuve que les camions trafiquants prennent la direction du Mali » révèle un confrère joint sur place.
Les coupes massives de bois dans cette région du Bafing, touchent plusieurs villages. Les localités de Guê, Gouatoulo et Yamasso sont les plus affectées. Et pourtant toute exploitation forestière dans cette localité, située sur le 8ème parallèle, est interdite. Des responsables de syndicats agricoles, ont même été sur le terrain pour constater de visu les conséquences néfastes et destructrices de cette pratique avant d’alerter les autorités régionales et préfectorales.
Diané Aboudramane membre du Syndicat Agricole de Côte d’Ivoire (SYNACI) joint par Pôleafrique.info explique: « Les fraudeurs ne viennent pas avec du matériel lourd sinon ils se feraient remarquer. Ils font appel à des scieurs, qui entrent dans les forêts et abattent les arbres. Après quoi, des camions maliens de 60 tonnes viennent les ramasser. Ces trafiquants ont de faux papiers de la Douane, du Trésor et même des services des Eaux et Forêts qu’ils brandissent à chaque barrage pour passer » a t-il révélé, avant d’ajouter que « les autorités que nous avons approché, disent ne pas en être informées. Comment des camions de 60 tonnes, peuvent-ils venir ramasser du bois de manière clandestine, dans une région pourtant interdite en Côte d’Ivoire sans que l’État ne soit informé, c’est révoltant » s’est indigné le syndicaliste.
La déforestation abusive est une catastrophe aussi bien pour l’Homme que pour les autres espèces animales. Ce trafic illicite de bois, dans le département de Touba est une véritable agression de l’écosystème et de l’environnement. Selon une étude exhaustive du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO) intitulée « évaluation des ressources forestière mondiale », menée courant 2015, 27 000 espèces animales et végétales disparaissent chaque année à cause de la déforestation.
En Côte d’Ivoire, en dépit de l’interdiction et de la législation en la matière, l’activité de trafic illicite de bois se mène en toute impunité dans le département de Touba. Joint au téléphone par la rédaction, Bity Bawa le sous-préfet de Ouaninou, reconnait avoir entendu parlé du trafic sur son territoire.
« Nous avons effectivement eu écho de cette situation lorsque nous sommes arrivés à la sous-préfecture de Ouaninou en Février 2017. Nous avons entrepris une formation dans les mois de juin et juillet à l’endroit des 66 villages que compte la circonscription, pour informer les villageois sur la législation en matière d’exploitation forestière. Ouaninou est sur le 8ème parallèle et donc l’exploitation du bois est y interdite. Et même si une entreprise voulait pratiquer cette activité, il faille qu’elle informe les Eaux et Forêts et les autorités régionales pour obtenir tous les documents légaux avant son exploitation. C’est ce que nous avons dit aux chefs des différents villages. Les gens s’autorisaient déjà à couper le bois pour construire des mosquées ou faire des tables bancs. Nous leur avons demandé d’arrêter cette coupure illégale et surtout de dénoncer toute exploitation clandestine. Et depuis lors, on n’a encore rien entendu » assure le sous-préfet de Ouaninou.
En plus d’exercer illégalement leur activité, les trafiquants refusent d’investir dans la région. Le village de Guê principalement touché par ce trafic possède une école primaire. Mais celle-ci est construite en bambou. Un fait qui n’émeut pas ces hors-la-loi, dont le but, reste l’enrichissement illicite. Le cantonnement des eaux et forêts dans la région, contacté, affirme « mener régulièrement des actions conjointes avec les populations pour arrêter ce trafic et depuis lors, rien n’a encore été signalé » sans donner plus de détails.
Le trafic de bois à Ouaninou s’était un temps estompé, avant de connaitre un regain ces derniers temps. Une déforestation massive et illégale qui mérite des mesures coercitives et drastiques.
Eric Coulibaly
C’est un véritable cri de cœur que lancent les populations du département de Ouaninou, une localité située à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Un vaste réseau de trafic de bois s’y est développé à l’insu (?) des autorités locales. Les faussaires entrent dans les forêts avec scies et des tronçonneuses pour découper des essences protégées, pour ensuite les disposer dans des camions immatriculés au Mali. Un véritable pillage de bois, fait au détriment des populations, témoins de cette déforestation qui menace leur cadre de vie.
« Les faits sont avérés car nous nous sommes rendus dans les villages concernés par ce trafic massif du bois. Les villageois ont témoigné et c’est vraiment déplorable. C’est le village de Guê, situé non loin de la frontière guinéenne, qui est le plus touché. Et nous avons la preuve que les camions trafiquants prennent la direction du Mali » révèle un confrère joint sur place.
Les coupes massives de bois dans cette région du Bafing, touchent plusieurs villages. Les localités de Guê, Gouatoulo et Yamasso sont les plus affectées. Et pourtant toute exploitation forestière dans cette localité, située sur le 8ème parallèle, est interdite. Des responsables de syndicats agricoles, ont même été sur le terrain pour constater de visu les conséquences néfastes et destructrices de cette pratique avant d’alerter les autorités régionales et préfectorales.
Diané Aboudramane membre du Syndicat Agricole de Côte d’Ivoire (SYNACI) joint par Pôleafrique.info explique: « Les fraudeurs ne viennent pas avec du matériel lourd sinon ils se feraient remarquer. Ils font appel à des scieurs, qui entrent dans les forêts et abattent les arbres. Après quoi, des camions maliens de 60 tonnes viennent les ramasser. Ces trafiquants ont de faux papiers de la Douane, du Trésor et même des services des Eaux et Forêts qu’ils brandissent à chaque barrage pour passer » a t-il révélé, avant d’ajouter que « les autorités que nous avons approché, disent ne pas en être informées. Comment des camions de 60 tonnes, peuvent-ils venir ramasser du bois de manière clandestine, dans une région pourtant interdite en Côte d’Ivoire sans que l’État ne soit informé, c’est révoltant » s’est indigné le syndicaliste.
La déforestation abusive est une catastrophe aussi bien pour l’Homme que pour les autres espèces animales. Ce trafic illicite de bois, dans le département de Touba est une véritable agression de l’écosystème et de l’environnement. Selon une étude exhaustive du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO) intitulée « évaluation des ressources forestière mondiale », menée courant 2015, 27 000 espèces animales et végétales disparaissent chaque année à cause de la déforestation.
En Côte d’Ivoire, en dépit de l’interdiction et de la législation en la matière, l’activité de trafic illicite de bois se mène en toute impunité dans le département de Touba. Joint au téléphone par la rédaction, Bity Bawa le sous-préfet de Ouaninou, reconnait avoir entendu parlé du trafic sur son territoire.
« Nous avons effectivement eu écho de cette situation lorsque nous sommes arrivés à la sous-préfecture de Ouaninou en Février 2017. Nous avons entrepris une formation dans les mois de juin et juillet à l’endroit des 66 villages que compte la circonscription, pour informer les villageois sur la législation en matière d’exploitation forestière. Ouaninou est sur le 8ème parallèle et donc l’exploitation du bois est y interdite. Et même si une entreprise voulait pratiquer cette activité, il faille qu’elle informe les Eaux et Forêts et les autorités régionales pour obtenir tous les documents légaux avant son exploitation. C’est ce que nous avons dit aux chefs des différents villages. Les gens s’autorisaient déjà à couper le bois pour construire des mosquées ou faire des tables bancs. Nous leur avons demandé d’arrêter cette coupure illégale et surtout de dénoncer toute exploitation clandestine. Et depuis lors, on n’a encore rien entendu » assure le sous-préfet de Ouaninou.
En plus d’exercer illégalement leur activité, les trafiquants refusent d’investir dans la région. Le village de Guê principalement touché par ce trafic possède une école primaire. Mais celle-ci est construite en bambou. Un fait qui n’émeut pas ces hors-la-loi, dont le but, reste l’enrichissement illicite. Le cantonnement des eaux et forêts dans la région, contacté, affirme « mener régulièrement des actions conjointes avec les populations pour arrêter ce trafic et depuis lors, rien n’a encore été signalé » sans donner plus de détails.
Le trafic de bois à Ouaninou s’était un temps estompé, avant de connaitre un regain ces derniers temps. Une déforestation massive et illégale qui mérite des mesures coercitives et drastiques.
Eric Coulibaly