Mme Alice Allah Kouadio, Magistrat Hors Hiérarchie, dans ce droit de réponse, donne sa version des faits suite à l’article intitulé «COUR D’APPEL D’ABIDJAN/ 1097 DOSSIERS CACHES DECOUVERTS» publié les 22 et 24 août 2017 par le site Pôle Afrique.lnfo partenaire d’Abidjan.net, qui a ensuite relayé le texte. Ci-dessous l’intégralité du droit de réponse de la magistrate comme il est parvenu à la rédaction d’Abidjan.net.
DROIT DE RÉPONSE DE MADAME ALICE ALLAH KOUADIO
MAGISTRAT HORS HIERARCHIE
SUITE A L’ARTICLE PUBLIE LES 22 ET 24 AOUT 2017 SUR LE SITE POLE
AFRIQUE.lNFO ET D’ABIDJAN.NET INTITULE« COUR D’APPEL D’ABIDJAN/1097
DOSSIERS CACHES DECOUVERTS ».
Les 22 et 24 août 2017 a été publié, un article de presse sur le site de Pôle Afrique.info et d’Abidjan. net, ayant pour titre <( Cour dl Appel oe Abidjan- 1097 dossiers cachés découverts », aux termes duquel vous avez affirmé que « les services du Ministre de la Justice, Sansan Kambilé ont découvert au greffe de la
Cour d’Appel d’Abidjan 1097 dossiers non traités et 56 autres non rédigés. }) Poursuivant, vous avez précisé que « Ce sont les émissaires du ministère après la passation des charges entre Aly Yeo le nouveau Premier Président de la Cour d’Appel d’Abidjan et Alice Allah Kouadio qui ont découvert le Poteau rose ».
Pour terminer sur cette remarque « Celle-ci mutée à la Cour Suprême, se refuserait à y prendre fonction. »
La présente vise à protester contre cet article en ce qu’il porte gravement atteinte à mon honneur et à ma dignité parce qu’il relate des faits mensongers et viole de manière flagrante les règles les plus élémentaires de l’éthique et de la déontologie régissant la profession de journaliste.
Les propos et faits dont vous vous êtes fait le porte-parole dans l’article susvisé sont mensongers, diffamants et attentatoires à ma dignité, à mon honneur et à ma probité.
Si vous aviez pris un tant soit peu mon attache afin de vérifier l’authenticité de l’information que vous souhaitiez publier, vous auriez su que:
En raison des vacances judiciaires et la pression inexpliquée du Ministère de la justice d’effectuer cette passation sans observation d’un délai raisonnable, la passation, contrairement aux usages n’a pas pu
porter sur les 14 chambres que compte la Cour d’Appel, mais sur la seule chambre que je préside;
En effet, mes deux greffiers rappelés d’urgence parce qu’ils étaient en vacances, n’ont disposé que de 2 jours, à savoir les 11 et 14 aout 2017. Il convient de noter que la majorité des greffiers de la Cour d’Appel étaient en vacances;
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ladite passation de charges s’est déroulée le 16 août 2017 en présence de l’Inspection Générale des services judiciaires du Ministère de la Justice représentée par Monsieur Blé Antoine, de Monsieur Aly Yeo
et de Maître Tah Kolaté, Greffier en chef adjoint près la Cour d’Appel d’Abidjan en vacances également, mais qui a bien voulu me prêter son concours;
Un procès-verbal de passation de charges signé par chacune des parties en présence a été dûment dressé, précisant que 1091 dossiers sont en cours d’instance devant la Première chambre de la Cour d’Appel
d’Abidjan;
Ces dossiers ont été recensés physiquement au greffe de ladite Cour et intégralement remis au nouveau Premier Président, Monsieur Aly Yéo ;
- Aucun magistrat n’est dépositaire d’un dossier, même pas le Premier président car seuls les greffes sont dépositaires des dossiers.
Jusqu’à la date de cette note qui vaut droit de réponse, je n’ai reçu ni des services du Ministère de la Justice ni du nouveau Premier Président de la Cour
d’Appel aucune note ou un écrit voire une interpellation sur la prétendue découverte de 1097 dossiers supplémentaires cachés ainsi que de celle de 56 autres dossiers non rédigés, comme les services du Ministre Sansan Kambilé vous l’ont affirmé.
Pour ceux qui ont pu visiter nos salles d’audience ou nos greffes, 1097 dossiers d’appel représentent un volume et une surface d’occupation tels qu’ils n’auraient pu être dissimulés et échapper à la vigilance ou à l’attention, tant des services de contrôles compétents, qu’aux acteurs de la passation de charge pour
soit disant être découverts deux semaines après une passation de charges qui a été faite en présence de toutes les parties concernées. Il apparaît donc, que les faits relatés dans vos articles de presse des 22 et 24
août 2017, qui en imputent la paternité aux émissaires du ministère de la justice, jettent l’opprobre sur toute l’institution judiciaire en faisant apparaitre dans l’opinion publique nationale et internationale, les membres et les acteurs de la justice ivoirienne comme des personnes indignes et déloyales, ce qui est inacceptable.
Concernant ma prise de fonction à la Cour Suprême, sachez messieu rs que
je bénéficie au même titre que tous mes collègues magistrats et acteurs du Service Public de la Justice, des vacances judiciaires.
Enfin, vous avez cru bien de faire allusion à l’intérêt que Monsieur le Président de la République porte à la Justice.
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Cet intérêt relève de l’évidence.
Monsieur le Président Alassane Ouattara travaille activement à l’émergence de notre pays, la Côte d’Ivoire.
Pour atteindre cet objectif, il entend s’en donner les moyens notamment une Justice crédible animée par des hommes et des femmes conscients du rôle qui est le leur dans la poursuite de notre objectif commun.
Notre rôle à nous tous, animateurs de la JUSTICE est de travailler au renforcement de la SECURITE JUDICIAIRE pour rassurer les investisseurs nationaux comme non nationaux.
Au lieu de cela, les émissaires du Ministre Sansan Kambilé cités par vousmêmes comme étant vos informateurs, et vous, journalistes de pôle Afrique avez à dessein, choisi de jeter volontairement le discrédit sur toute la Justice ivoirienne.
Dans votre volonté acharnée de nuire à votre prochain, vous vous êtes sciemment refusés, de mesurer le retentissement et les conséquences de vos affabulations sur l’image de notre pays et l’avenir de sa population dans ce monde qualifié aujourd’hui de village planétaire.
Il s’infère de ce qui précède que votre allusion à l’intérêt que porte le Président de la République à la Justice n’est que pure hypocrisie.
En tout état de cause, vous répondrez de vos actes devant la Justice.
Je me réserve par ailleurs le droit et le bénéfice de saisir les instances veillant au respect des obligations légales pesant sur les organes de presse et les journalistes, pour voir sanctionner de tels agissements qui n’honorent pas votre profession.
Fait à Abidjan le 28 Août 2017.
Madame Allah Kouadio Alice
Magistrat Hors Hiérarchie
DROIT DE RÉPONSE DE MADAME ALICE ALLAH KOUADIO
MAGISTRAT HORS HIERARCHIE
SUITE A L’ARTICLE PUBLIE LES 22 ET 24 AOUT 2017 SUR LE SITE POLE
AFRIQUE.lNFO ET D’ABIDJAN.NET INTITULE« COUR D’APPEL D’ABIDJAN/1097
DOSSIERS CACHES DECOUVERTS ».
Les 22 et 24 août 2017 a été publié, un article de presse sur le site de Pôle Afrique.info et d’Abidjan. net, ayant pour titre <( Cour dl Appel oe Abidjan- 1097 dossiers cachés découverts », aux termes duquel vous avez affirmé que « les services du Ministre de la Justice, Sansan Kambilé ont découvert au greffe de la
Cour d’Appel d’Abidjan 1097 dossiers non traités et 56 autres non rédigés. }) Poursuivant, vous avez précisé que « Ce sont les émissaires du ministère après la passation des charges entre Aly Yeo le nouveau Premier Président de la Cour d’Appel d’Abidjan et Alice Allah Kouadio qui ont découvert le Poteau rose ».
Pour terminer sur cette remarque « Celle-ci mutée à la Cour Suprême, se refuserait à y prendre fonction. »
La présente vise à protester contre cet article en ce qu’il porte gravement atteinte à mon honneur et à ma dignité parce qu’il relate des faits mensongers et viole de manière flagrante les règles les plus élémentaires de l’éthique et de la déontologie régissant la profession de journaliste.
Les propos et faits dont vous vous êtes fait le porte-parole dans l’article susvisé sont mensongers, diffamants et attentatoires à ma dignité, à mon honneur et à ma probité.
Si vous aviez pris un tant soit peu mon attache afin de vérifier l’authenticité de l’information que vous souhaitiez publier, vous auriez su que:
En raison des vacances judiciaires et la pression inexpliquée du Ministère de la justice d’effectuer cette passation sans observation d’un délai raisonnable, la passation, contrairement aux usages n’a pas pu
porter sur les 14 chambres que compte la Cour d’Appel, mais sur la seule chambre que je préside;
En effet, mes deux greffiers rappelés d’urgence parce qu’ils étaient en vacances, n’ont disposé que de 2 jours, à savoir les 11 et 14 aout 2017. Il convient de noter que la majorité des greffiers de la Cour d’Appel étaient en vacances;
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ladite passation de charges s’est déroulée le 16 août 2017 en présence de l’Inspection Générale des services judiciaires du Ministère de la Justice représentée par Monsieur Blé Antoine, de Monsieur Aly Yeo
et de Maître Tah Kolaté, Greffier en chef adjoint près la Cour d’Appel d’Abidjan en vacances également, mais qui a bien voulu me prêter son concours;
Un procès-verbal de passation de charges signé par chacune des parties en présence a été dûment dressé, précisant que 1091 dossiers sont en cours d’instance devant la Première chambre de la Cour d’Appel
d’Abidjan;
Ces dossiers ont été recensés physiquement au greffe de ladite Cour et intégralement remis au nouveau Premier Président, Monsieur Aly Yéo ;
- Aucun magistrat n’est dépositaire d’un dossier, même pas le Premier président car seuls les greffes sont dépositaires des dossiers.
Jusqu’à la date de cette note qui vaut droit de réponse, je n’ai reçu ni des services du Ministère de la Justice ni du nouveau Premier Président de la Cour
d’Appel aucune note ou un écrit voire une interpellation sur la prétendue découverte de 1097 dossiers supplémentaires cachés ainsi que de celle de 56 autres dossiers non rédigés, comme les services du Ministre Sansan Kambilé vous l’ont affirmé.
Pour ceux qui ont pu visiter nos salles d’audience ou nos greffes, 1097 dossiers d’appel représentent un volume et une surface d’occupation tels qu’ils n’auraient pu être dissimulés et échapper à la vigilance ou à l’attention, tant des services de contrôles compétents, qu’aux acteurs de la passation de charge pour
soit disant être découverts deux semaines après une passation de charges qui a été faite en présence de toutes les parties concernées. Il apparaît donc, que les faits relatés dans vos articles de presse des 22 et 24
août 2017, qui en imputent la paternité aux émissaires du ministère de la justice, jettent l’opprobre sur toute l’institution judiciaire en faisant apparaitre dans l’opinion publique nationale et internationale, les membres et les acteurs de la justice ivoirienne comme des personnes indignes et déloyales, ce qui est inacceptable.
Concernant ma prise de fonction à la Cour Suprême, sachez messieu rs que
je bénéficie au même titre que tous mes collègues magistrats et acteurs du Service Public de la Justice, des vacances judiciaires.
Enfin, vous avez cru bien de faire allusion à l’intérêt que Monsieur le Président de la République porte à la Justice.
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Cet intérêt relève de l’évidence.
Monsieur le Président Alassane Ouattara travaille activement à l’émergence de notre pays, la Côte d’Ivoire.
Pour atteindre cet objectif, il entend s’en donner les moyens notamment une Justice crédible animée par des hommes et des femmes conscients du rôle qui est le leur dans la poursuite de notre objectif commun.
Notre rôle à nous tous, animateurs de la JUSTICE est de travailler au renforcement de la SECURITE JUDICIAIRE pour rassurer les investisseurs nationaux comme non nationaux.
Au lieu de cela, les émissaires du Ministre Sansan Kambilé cités par vousmêmes comme étant vos informateurs, et vous, journalistes de pôle Afrique avez à dessein, choisi de jeter volontairement le discrédit sur toute la Justice ivoirienne.
Dans votre volonté acharnée de nuire à votre prochain, vous vous êtes sciemment refusés, de mesurer le retentissement et les conséquences de vos affabulations sur l’image de notre pays et l’avenir de sa population dans ce monde qualifié aujourd’hui de village planétaire.
Il s’infère de ce qui précède que votre allusion à l’intérêt que porte le Président de la République à la Justice n’est que pure hypocrisie.
En tout état de cause, vous répondrez de vos actes devant la Justice.
Je me réserve par ailleurs le droit et le bénéfice de saisir les instances veillant au respect des obligations légales pesant sur les organes de presse et les journalistes, pour voir sanctionner de tels agissements qui n’honorent pas votre profession.
Fait à Abidjan le 28 Août 2017.
Madame Allah Kouadio Alice
Magistrat Hors Hiérarchie