La liste des étudiants qui ont été mis aux arrêts et jetés à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (Maca) ne cesse de s’allonger. Ils étaient une quinzaine à être interpellés et écroués dans cette tristement célèbre prison de Côte d’Ivoire, le mercredi 13 septembre dernier. Le lundi 18 septembre dernier, 20 autres, les ont rejoints, non sans avoir été copieusement tabassés, à coups de ceinturons, voire torturés par des agents de la police nationale, à leur arrivée, devant le grand portail de cette prison. Tous ces prisonniers dont trois étudiantes et une poignée d’élèves, ont donc été placés sous mandat de dépôt. Après les manifestations de protestation des étudiants contre la cherté des frais d’inscription et des frais annexes, sur le campus de Cocody et dans les autres résidences universitaires (Mermoz, cité rouge, riviera 2) de cette commune. Empêchés par les forces de l’ordre de manifester pacifiquement, leurs nerfs ont craqué. Et cette manifestation de protestation qui se voulait pacifique a basculé dans la violence. Par la faute des forces de l’ordre qui non seulement, ont impunément violé les franchises universitaires, mais ont fait feu de tout bois, en réprimant brutalement cette manifestation de protestation. De sources bien informées, la fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) qui a lancé ce mot d’ordre de protestation, prévoit des manifestations dans les jours à venir. Cette fois-ci pour exiger la libération de leurs camarades.
Charles Bédé
Charles Bédé