Abidjan - L'Union européenne a organisé, mercredi, un séminaire sur un rapport provisoire de l’évaluation de sa coopération avec la Côte d’Ivoire.
Menée par une équipe de consultants indépendants sur la période 2007-2015, ce rapport vise à améliorer les politiques et les pratiques de l'Union européenne qui lui permettront d'accroître l'impact de sa coopération avec la Côte d'Ivoire.
D’après le rapport, la consolidation de la paix, la bonne gouvernance et le renforcement de l’Etat ont constitué des objectifs clés pour l’UE sur toute la période considérée. L'UE a ainsi accompagné la Côte d'Ivoire dans le processus de sortie de crise et de reconstruction du pays grâce à l'organisation des élections, à l'appui à la démobilisation et la réintégration des ex-combattants, au rétablissement de la présence physique de l’Etat sur le territoire national et à la relance de l’offre publique de santé.
D'importants obstacles sont venus toutefois limiter l’efficacité de l'action de l'UE, souligne ce rapport qui note que certains facteurs de fragilité du pays ont été occultés, notamment en matière de gouvernance, ainsi que la montée des disparités sociales et régionales. Les acteurs non étatiques n'ont pas été suffisamment considérés comme des partenaires à part entière.
Les modes de gestion de l’aide de l’UE et la faible capacité d’impulsion des institutions bénéficiaires ont entraîné des retards dans le lancement puis la mise en œuvre des programmes. Le ciblage des groupes vulnérables, dont les femmes, est devenu moins important à l'heure actuelle, malgré la persistance de fortes disparités régionales et sociales. Enfin, la plupart des résultats obtenus grâce aux interventions de l'UE ne sont pas encore pérennes, indique le rapport.
Le choix actuel de reprendre l’agriculture et la sécurité alimentaire comme un important domaine de coopération est en pleine adéquation avec les priorités du pays. En revanche, l'Energie comme autre secteur de coopération, pose question. Avec une espérance de vie encore inférieure à l’ensemble de l’Afrique Subsaharienne (50,7 ans contre 56,8 ans en 2012), les besoins dans le secteur de la santé sont toujours très importants.
En plus de recommandations spécifiques à la mise en œuvre de la coopération actuelle dans les secteurs de la gouvernance, de l'agriculture et de l'énergie, le rapport fait des recommandations générales qui portent sur la prise en compte des facteurs de fragilité persistants en intégrant les questions de contrat social et de cohésion sociale, ainsi que les défis d’une croissance partagée et durable dans les choix stratégiques, les analyses et les actions menées en Côte d’Ivoire. Ensuite, le renforcement du cadre de partenariat élargi de l’UE à d’autres acteurs étatiques et non-étatiques. Enfin, l'importance du dialogue de politiques avec le gouvernement et de coordination, cohérence, complémentarité entre partenaires au développement.
Tous ces points ont fait l'objet de discussions qui viendront alimenter la finalisation du rapport lors de ce séminaire qui a réuni plus de 80 représentants du gouvernement ivoirien, de la société civile, du secteur privé et des partenaires au développement. Le rapport final devrait être disponible avant la fin de l'année.
Le montant total de l'aide de l'UE sur la période a été de 531,5 millions d'euros (presque 300 milliards FCFA). La part de l’UE a été en moyenne de 8,4% de l'aide totale à la Côte d'Ivoire, rappelle-t-on.
kkf/fmo
Menée par une équipe de consultants indépendants sur la période 2007-2015, ce rapport vise à améliorer les politiques et les pratiques de l'Union européenne qui lui permettront d'accroître l'impact de sa coopération avec la Côte d'Ivoire.
D’après le rapport, la consolidation de la paix, la bonne gouvernance et le renforcement de l’Etat ont constitué des objectifs clés pour l’UE sur toute la période considérée. L'UE a ainsi accompagné la Côte d'Ivoire dans le processus de sortie de crise et de reconstruction du pays grâce à l'organisation des élections, à l'appui à la démobilisation et la réintégration des ex-combattants, au rétablissement de la présence physique de l’Etat sur le territoire national et à la relance de l’offre publique de santé.
D'importants obstacles sont venus toutefois limiter l’efficacité de l'action de l'UE, souligne ce rapport qui note que certains facteurs de fragilité du pays ont été occultés, notamment en matière de gouvernance, ainsi que la montée des disparités sociales et régionales. Les acteurs non étatiques n'ont pas été suffisamment considérés comme des partenaires à part entière.
Les modes de gestion de l’aide de l’UE et la faible capacité d’impulsion des institutions bénéficiaires ont entraîné des retards dans le lancement puis la mise en œuvre des programmes. Le ciblage des groupes vulnérables, dont les femmes, est devenu moins important à l'heure actuelle, malgré la persistance de fortes disparités régionales et sociales. Enfin, la plupart des résultats obtenus grâce aux interventions de l'UE ne sont pas encore pérennes, indique le rapport.
Le choix actuel de reprendre l’agriculture et la sécurité alimentaire comme un important domaine de coopération est en pleine adéquation avec les priorités du pays. En revanche, l'Energie comme autre secteur de coopération, pose question. Avec une espérance de vie encore inférieure à l’ensemble de l’Afrique Subsaharienne (50,7 ans contre 56,8 ans en 2012), les besoins dans le secteur de la santé sont toujours très importants.
En plus de recommandations spécifiques à la mise en œuvre de la coopération actuelle dans les secteurs de la gouvernance, de l'agriculture et de l'énergie, le rapport fait des recommandations générales qui portent sur la prise en compte des facteurs de fragilité persistants en intégrant les questions de contrat social et de cohésion sociale, ainsi que les défis d’une croissance partagée et durable dans les choix stratégiques, les analyses et les actions menées en Côte d’Ivoire. Ensuite, le renforcement du cadre de partenariat élargi de l’UE à d’autres acteurs étatiques et non-étatiques. Enfin, l'importance du dialogue de politiques avec le gouvernement et de coordination, cohérence, complémentarité entre partenaires au développement.
Tous ces points ont fait l'objet de discussions qui viendront alimenter la finalisation du rapport lors de ce séminaire qui a réuni plus de 80 représentants du gouvernement ivoirien, de la société civile, du secteur privé et des partenaires au développement. Le rapport final devrait être disponible avant la fin de l'année.
Le montant total de l'aide de l'UE sur la période a été de 531,5 millions d'euros (presque 300 milliards FCFA). La part de l’UE a été en moyenne de 8,4% de l'aide totale à la Côte d'Ivoire, rappelle-t-on.
kkf/fmo