La 4ème édition des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC) a ouvert ses portes ce vendredi 29 septembre 2017 à la CAISTAB à Abidjan-Plateau sous le thème, « Quelles alternatives pour améliorer les revenus des producteurs du Cacao ? » Les producteurs anxieux, attendent donc la fixation du nouveau prix au Kilogramme de la fève cacaoyère.
Ce salon s’ouvre au moment où la Côte d’Ivoire subit de plein fouet, la chute drastique des cours mondiaux du cacao. Selon les organisateurs, cette 4ème édition s’est voulue sobre eu égard aux difficultés que traversent les acteurs du secteur dans le pays. Lambert Konan Kouassi, président du Conseil d’administration du Conseil du Café-Cacao (CCC) a fait un bilan global de la campagne 2016-2017, qui s’est achevée sur une note négative.
« En 2016, nous avions réussi à fixer le prix du cacao à 1100 FCFA. Ce fut historique car depuis, il variait entre 700 et 1000 FCFA. Nous avons donc pratiqué ce nouveau prix pour le bonheur des producteurs jusqu’au mois d’avril dernier où la mauvaise nouvelle nous est tombée sur la tête. Les cours mondiaux avaient chuté de 35% ayant pour conséquence immédiate, la baisse vertigineuse du prix au kilogramme que nous avions fixé » a t-il révélé, avant d’expliquer les efforts des autorités pour stabiliser la filière.
« L’État de Côte d’ivoire, conscient des difficultés des producteurs a maintenu ce montant de 1100 FCFA /kg bord champ en réduisant considérablement la fiscalité et la parafiscalité. Ce sont environ 43 milliards FCFA qui ont été consentis pour éviter une instabilité de la filière. Il sera donc question lors de ces journées de fixer le nouveau prix du cacao et de prendre des mesures pour ne pas toujours subir les cours à l’international » a tenu à ajouter le PCA du Conseil du Café-Cacao.
Kouao Jean Parfait, planteur à Bouaké, centre-Nord de la Côte d’Ivoire estime que « Le thème de ce salon est bien choisi. En tant que paysan, je souhaite voir les choses se stabiliser. Vous savez on aura beau fixer le prix entre nous, l’international aura son mot à dire. Et donc il faut croiser les doigts. Déjà on nous dit que le coût mondial actuel du kilogramme est de 1125 FCFA ce qui ne présage rien de bon. Mais, on espère que des dispositions seront prises pour éviter la crise » souhaite le producteur agricole.
Pour les entreprises de transformation et d’exportation de cacao, certes la stabilisation du coût est une priorité mais il faudra surtout trouver une solution pour la conservation et la surproduction. Aristide Doré, cadre chez Cargill Côte d’Ivoire, qui tient un stand à ce salon est confiant. « Je pense que des efforts ont déjà été faits par l’État. Nous souhaitons juste que les choses continuent dans ce sens. Les producteurs attendent le nouveau prix du cacao et surtout l’amélioration du processus de commercialisation à l’extérieur. Mais, comprenez que s’il y a surproduction, le cacao se vendra mal. Les paysans seront obligés de brader leurs récoltes et c’est ce qu’il faut surtout éviter. D’ici dimanche, on aura comme l’a si bien dit le PCA du Conseil du Café-Cacao, les nouvelles mesures prises par l’État de Côte d’Ivoire à l’endroit de tous les acteurs de la filière. Et les choses commencent bien ».
Le Directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Coulibaly Minayaha Siaka a encouragé les producteurs à être performants, car, maintenant ils sont « des exploitants agricoles » qui devraient « produire l’épargne » et migrer vers « l’agro-foresterie » pour protéger le couvert forestier.
Les Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC) ont été initiées en 2013 par décret du chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara. La 4ème édition se tient du 29 septembre au 01 octobre 2017. Les résultats des travaux seront connus dimanche prochain lors de la clôture.
Éric Coulibaly
Ce salon s’ouvre au moment où la Côte d’Ivoire subit de plein fouet, la chute drastique des cours mondiaux du cacao. Selon les organisateurs, cette 4ème édition s’est voulue sobre eu égard aux difficultés que traversent les acteurs du secteur dans le pays. Lambert Konan Kouassi, président du Conseil d’administration du Conseil du Café-Cacao (CCC) a fait un bilan global de la campagne 2016-2017, qui s’est achevée sur une note négative.
« En 2016, nous avions réussi à fixer le prix du cacao à 1100 FCFA. Ce fut historique car depuis, il variait entre 700 et 1000 FCFA. Nous avons donc pratiqué ce nouveau prix pour le bonheur des producteurs jusqu’au mois d’avril dernier où la mauvaise nouvelle nous est tombée sur la tête. Les cours mondiaux avaient chuté de 35% ayant pour conséquence immédiate, la baisse vertigineuse du prix au kilogramme que nous avions fixé » a t-il révélé, avant d’expliquer les efforts des autorités pour stabiliser la filière.
« L’État de Côte d’ivoire, conscient des difficultés des producteurs a maintenu ce montant de 1100 FCFA /kg bord champ en réduisant considérablement la fiscalité et la parafiscalité. Ce sont environ 43 milliards FCFA qui ont été consentis pour éviter une instabilité de la filière. Il sera donc question lors de ces journées de fixer le nouveau prix du cacao et de prendre des mesures pour ne pas toujours subir les cours à l’international » a tenu à ajouter le PCA du Conseil du Café-Cacao.
Kouao Jean Parfait, planteur à Bouaké, centre-Nord de la Côte d’Ivoire estime que « Le thème de ce salon est bien choisi. En tant que paysan, je souhaite voir les choses se stabiliser. Vous savez on aura beau fixer le prix entre nous, l’international aura son mot à dire. Et donc il faut croiser les doigts. Déjà on nous dit que le coût mondial actuel du kilogramme est de 1125 FCFA ce qui ne présage rien de bon. Mais, on espère que des dispositions seront prises pour éviter la crise » souhaite le producteur agricole.
Pour les entreprises de transformation et d’exportation de cacao, certes la stabilisation du coût est une priorité mais il faudra surtout trouver une solution pour la conservation et la surproduction. Aristide Doré, cadre chez Cargill Côte d’Ivoire, qui tient un stand à ce salon est confiant. « Je pense que des efforts ont déjà été faits par l’État. Nous souhaitons juste que les choses continuent dans ce sens. Les producteurs attendent le nouveau prix du cacao et surtout l’amélioration du processus de commercialisation à l’extérieur. Mais, comprenez que s’il y a surproduction, le cacao se vendra mal. Les paysans seront obligés de brader leurs récoltes et c’est ce qu’il faut surtout éviter. D’ici dimanche, on aura comme l’a si bien dit le PCA du Conseil du Café-Cacao, les nouvelles mesures prises par l’État de Côte d’Ivoire à l’endroit de tous les acteurs de la filière. Et les choses commencent bien ».
Le Directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Coulibaly Minayaha Siaka a encouragé les producteurs à être performants, car, maintenant ils sont « des exploitants agricoles » qui devraient « produire l’épargne » et migrer vers « l’agro-foresterie » pour protéger le couvert forestier.
Les Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC) ont été initiées en 2013 par décret du chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara. La 4ème édition se tient du 29 septembre au 01 octobre 2017. Les résultats des travaux seront connus dimanche prochain lors de la clôture.
Éric Coulibaly