Le litige maritime qui opposait depuis quatre ans le Ghana et la Côte d’Ivoire a connu son dénouement. Saisi par la partie ghanéenne le 29 septembre 2014, alors que la Côte d’Ivoire souhaitait un règlement à l’amiable en vue d’une délimitation consensuelle de leur frontière maritime, le tribunal international du droit de la Mer, après plusieurs audiences d’une procédure longue de trois ans, a émis le 23 septembre dernier un arrêt qui met définitivement un terme au différend qui opposait les deux pays. Récusant les arguments des deux Etats, la Chambre spéciale du Tribunal International du Droit de la Mer (TIDM) retient comme méthode de délimitation, celle de l’équidistance, à partir de laquelle elle détermine et fixe une ligne frontière distincte de celle revendiquée par chacune des parties. Une décision qui satisfait les autorités ivoiriennes qui disent en avoir pris acte. En effet, selon le ministre Bruno Koné Navagné, cette nouvelle ligne frontière judiciaire, opposable à tous, permet à la Côte d’Ivoire qui n’allait pas dans cette zone précédemment litigeuse, d’y mener plus sereinement ses projets d’exploration et d’exploitation et d’attirer plus aisément les investissements. Même s’il admet que cette décision permet au Ghana, un pays frère, de préserver son plus gros gisement Offshore. Au final, au dire du ministre Koné Bruno, cette décision permet de préserver les relations anciennes entre ces deux pays. A noter que la réserve de pétrole située dans cette zone est estimée à environ 2 milliards de barils.
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