La deuxième journée de la grève des conducteurs de taxi de Gagnoa a été très mouvementée, hier. Les policiers et les gendarmes ont dispersé, à l’aide de gaz lacrymogène, les chauffeurs de taxi et les personnes qui les soutiennent. Il s’agissait pour les forces de l’ordre de permettre aux conducteurs des véhicules de transport en commun, des camions et autres voitures personnelles en partance pour Abidjan et d’autres localités de la Côte d’Ivoire de circuler librement. Parce que depuis jeudi les conducteurs de taxi en grève ont érigé des barrages à tous les endroits stratégiques de la cité du fromager pour empêcher la circulation automobile.
« L’ordre nous a été donné de dégager toutes les personnes mettant à mal la fluidité routière. C’est ce que nous sommes en train de mettre en application», a expliqué, sous le couvert de l’anonymat, un policier agissant dans les environs du dispensaire urbain. La tension entre les forces de l’ordre et les grévistes a occasionné la débandade au quartier commerce et dans les quartiers environnants. Les opérateurs économiques ont fermé leurs magasins. Les conducteurs de taxi n’entendent pas mettre fin à leur mouvement tant que leur collègue détenu à la prison civile de Gagnoa n’est pas relâché.
En effet, le vendredi 6 octobre dernier, un conducteur de taxi nommé Adama Bamba a été arrêté puis transféré plus tard en prison suite à un accident de la circulation ayant causé un blessé. Le jeudi 12 octobre, face à la presse, le préfet de police Kamagaté Zoumana a donné plus de détails. « Un chauffeur répondant au nom d’Adama Bamba a fait un accident qui a occasion un blessé. Nonobstant, toutes les pièces de son véhicule en règle, selon ses amis. Il a fait l’objet d’un déferrement au parquet du tribunal de première instance de Gagnoa. C’est cette situation qui a suscité la colère de ses amis», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «il y a une circulaire ministérielle qui impose le déferrement dans ce cas de figure. C’est donc en vue d’appliquer cette norme et l’ordre du procureur de la république conformément au croquis de l’accident que nous avons déferré le mis en cause. Les conducteurs de taxis ignorent que nous travaillons en amont avec l’administration centrale et en aval avec le procureur de la république qui reste d’une manière incontestable le directeur de la police judiciaire comme le stipule l’article 12 du code de procédure pénale. Par ailleurs, renchéri par l’article 19. Je leur ai expliqué à maintes reprises la procédure et promis d’ouvrir les portes de la négociation avec le nouveau procureur de la république et la présidente du tribunal. Malheureusement, ils ont préféré rentrer en grève. Je ne les empêche pas de manifester mais ils doivent le faire dans les règles de l’art».
Les propos du préfet de police n’ont pas convaincu les conducteurs de taxis qui disent maintenir leur mot d’ordre de grève jusqu’à mardi prochain pour exiger la libération de leur collègue. Soulignons que la victime du chauffeur de taxi se nomme Emmanuel Kouassi, agent des impôts en service à Gagnoa. Il a été percuté, vendredi dernier, par un taxi immatriculé 1618FF01. C’était au quartier Commerce de Gagnoa.
Doumbia Namory
Correspondant permanent dans la région du Goh
« L’ordre nous a été donné de dégager toutes les personnes mettant à mal la fluidité routière. C’est ce que nous sommes en train de mettre en application», a expliqué, sous le couvert de l’anonymat, un policier agissant dans les environs du dispensaire urbain. La tension entre les forces de l’ordre et les grévistes a occasionné la débandade au quartier commerce et dans les quartiers environnants. Les opérateurs économiques ont fermé leurs magasins. Les conducteurs de taxi n’entendent pas mettre fin à leur mouvement tant que leur collègue détenu à la prison civile de Gagnoa n’est pas relâché.
En effet, le vendredi 6 octobre dernier, un conducteur de taxi nommé Adama Bamba a été arrêté puis transféré plus tard en prison suite à un accident de la circulation ayant causé un blessé. Le jeudi 12 octobre, face à la presse, le préfet de police Kamagaté Zoumana a donné plus de détails. « Un chauffeur répondant au nom d’Adama Bamba a fait un accident qui a occasion un blessé. Nonobstant, toutes les pièces de son véhicule en règle, selon ses amis. Il a fait l’objet d’un déferrement au parquet du tribunal de première instance de Gagnoa. C’est cette situation qui a suscité la colère de ses amis», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «il y a une circulaire ministérielle qui impose le déferrement dans ce cas de figure. C’est donc en vue d’appliquer cette norme et l’ordre du procureur de la république conformément au croquis de l’accident que nous avons déferré le mis en cause. Les conducteurs de taxis ignorent que nous travaillons en amont avec l’administration centrale et en aval avec le procureur de la république qui reste d’une manière incontestable le directeur de la police judiciaire comme le stipule l’article 12 du code de procédure pénale. Par ailleurs, renchéri par l’article 19. Je leur ai expliqué à maintes reprises la procédure et promis d’ouvrir les portes de la négociation avec le nouveau procureur de la république et la présidente du tribunal. Malheureusement, ils ont préféré rentrer en grève. Je ne les empêche pas de manifester mais ils doivent le faire dans les règles de l’art».
Les propos du préfet de police n’ont pas convaincu les conducteurs de taxis qui disent maintenir leur mot d’ordre de grève jusqu’à mardi prochain pour exiger la libération de leur collègue. Soulignons que la victime du chauffeur de taxi se nomme Emmanuel Kouassi, agent des impôts en service à Gagnoa. Il a été percuté, vendredi dernier, par un taxi immatriculé 1618FF01. C’était au quartier Commerce de Gagnoa.
Doumbia Namory
Correspondant permanent dans la région du Goh