En plus d’avoir recommandé la poursuite des réflexions concernant la création d’une distinction dédiée aux victimes de terrorisme, selon leur spécificité, les Grands Chanceliers ont insisté, entre autres, sur les distinctions et la place faite au mérite féminin, l’encouragement des associations des décorés, la promotion des Grandes Chancelleries et les distinctions en faveur de la Paix.
Le thème central de la 8e Conférence, tenue à Paris du 8 au novembre dernier, est « décoration et victimes de terrorisme ». Ce thème dont la complexité et le caractère souvent contradictoire voire paradoxal ont été relevés, fut âprement débattu au cours des travaux en commission. Pour mieux saisir la problématique, deux conférenciers ont exposé leur point de vu. Un avocat en la personne de Jean Marie Boyer, avocat général à la Cour de Cassation et Marc Crépon, Philosophe.
Le premier conférencier a traité de l’analyse historique et évolution du statut de victime en France. Quant au second, Marc Crépon, il a entretenu l’assemblée sur le thème « Une dette paradoxale et nécessaire : décoration des victimes de terrorisme »
Cette conférence a été beaucoup animée à travers questions pertinentes et autres remarques du public. En effet, en quoi être victime d’un acte terroriste est méritoire au point de se faire décerner une médaille ? Et si une victime (surtout civile) de terrorisme était un bandit de grand chemin, un violeur, ayant un casier judiciaire surchargé, peut-elle prétendre à une médaille ? Faut-il alors distinguer les mauvaises victimes des bonnes?
Le Professeur Marc Crépon a essayé de répondre à toutes ces questions. Il a fait savoir que la notion de mérite et de d’exemplarité de la victime ne sont pas mises en avant.
Il estime que par cette distinction, l’Etat veut promouvoir le devoir de mémoire et poser un acte de soutien et d’attachement à la nation. Ainsi, honorer les victimes d’actes terroristes c’est leur rendre justice, car à travers elles, c’est l’Etat qui est visé dans ses fondements. Pour le conférencier, cette médaille exprime d’une part « un refus solennel et radical à la banalisation de la mort » par les terroristes, et d’autre part, elle appelle à la cohésion de la nation.
Notons que la Conférence a été ouverte par le Grand Chancelier de la Légion d’Honneur, le Général d’Armée, Bénoît PUGA qui a dit des mots de bienvenue à ses hôtes et situé les enjeux de la présente conférence.
Ensuite, la Grande Chancelière de l’Ordre National de Côte d’Ivoire, Mme Henriette Diabaté a, en sa qualité de présidente sorte sortante, fait le bilan de sa mandature.
Elle a rappelé les principales recommandations de la 7e Conférence. Ainsi, en matière de « l’égalité de genre dans les personnels de la grande chancellerie et dans les effectifs des récipiendaires », la Grande Chancellerie de l’Ordre National de Côte d’Ivoire a fait un grand pas. Car, « son personnel est à 55% constitué de femmes. »
Mme Henriette Diabaté s’est prononcée également sur le thème central en faisant savoir qu’Il n’y a pas en Côte d’ Ivoire « un statut spécifique des victimes et encore moins des victimes du terrorisme, cette forme contemporaine de la violence politique » Toutefois, le souci de la Côte d’Ivoire « c’est comment faire face à la violence sociale et mieux, comment la conjurer. » C’est pourquoi, elle a mis un accent sur l’encouragement des faiseurs de paix, c’est-à-dire, tous ceux qui au cœur des sociétés travaillent pour la promotion de la cohésion sociale, de la réconciliation et de la paix.
Notons que le Congo Brazzaville a été désigné pour abriter la 9e Conférence en 2019.
Légende :
Le Général Benoît PUGA, Grand Chancelier de
La Légion d’Honneur prononçant les mots
De clôture de la 8e Conférence
Service Communication
Le thème central de la 8e Conférence, tenue à Paris du 8 au novembre dernier, est « décoration et victimes de terrorisme ». Ce thème dont la complexité et le caractère souvent contradictoire voire paradoxal ont été relevés, fut âprement débattu au cours des travaux en commission. Pour mieux saisir la problématique, deux conférenciers ont exposé leur point de vu. Un avocat en la personne de Jean Marie Boyer, avocat général à la Cour de Cassation et Marc Crépon, Philosophe.
Le premier conférencier a traité de l’analyse historique et évolution du statut de victime en France. Quant au second, Marc Crépon, il a entretenu l’assemblée sur le thème « Une dette paradoxale et nécessaire : décoration des victimes de terrorisme »
Cette conférence a été beaucoup animée à travers questions pertinentes et autres remarques du public. En effet, en quoi être victime d’un acte terroriste est méritoire au point de se faire décerner une médaille ? Et si une victime (surtout civile) de terrorisme était un bandit de grand chemin, un violeur, ayant un casier judiciaire surchargé, peut-elle prétendre à une médaille ? Faut-il alors distinguer les mauvaises victimes des bonnes?
Le Professeur Marc Crépon a essayé de répondre à toutes ces questions. Il a fait savoir que la notion de mérite et de d’exemplarité de la victime ne sont pas mises en avant.
Il estime que par cette distinction, l’Etat veut promouvoir le devoir de mémoire et poser un acte de soutien et d’attachement à la nation. Ainsi, honorer les victimes d’actes terroristes c’est leur rendre justice, car à travers elles, c’est l’Etat qui est visé dans ses fondements. Pour le conférencier, cette médaille exprime d’une part « un refus solennel et radical à la banalisation de la mort » par les terroristes, et d’autre part, elle appelle à la cohésion de la nation.
Notons que la Conférence a été ouverte par le Grand Chancelier de la Légion d’Honneur, le Général d’Armée, Bénoît PUGA qui a dit des mots de bienvenue à ses hôtes et situé les enjeux de la présente conférence.
Ensuite, la Grande Chancelière de l’Ordre National de Côte d’Ivoire, Mme Henriette Diabaté a, en sa qualité de présidente sorte sortante, fait le bilan de sa mandature.
Elle a rappelé les principales recommandations de la 7e Conférence. Ainsi, en matière de « l’égalité de genre dans les personnels de la grande chancellerie et dans les effectifs des récipiendaires », la Grande Chancellerie de l’Ordre National de Côte d’Ivoire a fait un grand pas. Car, « son personnel est à 55% constitué de femmes. »
Mme Henriette Diabaté s’est prononcée également sur le thème central en faisant savoir qu’Il n’y a pas en Côte d’ Ivoire « un statut spécifique des victimes et encore moins des victimes du terrorisme, cette forme contemporaine de la violence politique » Toutefois, le souci de la Côte d’Ivoire « c’est comment faire face à la violence sociale et mieux, comment la conjurer. » C’est pourquoi, elle a mis un accent sur l’encouragement des faiseurs de paix, c’est-à-dire, tous ceux qui au cœur des sociétés travaillent pour la promotion de la cohésion sociale, de la réconciliation et de la paix.
Notons que le Congo Brazzaville a été désigné pour abriter la 9e Conférence en 2019.
Légende :
Le Général Benoît PUGA, Grand Chancelier de
La Légion d’Honneur prononçant les mots
De clôture de la 8e Conférence
Service Communication