Les élus locaux, notamment ceux de la Côte d’Ivoire sont résolument engagés dans la lutte contre le changement climatique. Et cet engagement pris à Yamoussoukro, au mois de juin 2015, a été réitéré par M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO, Vice-président de l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF) et Président de l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), au cours d’un panel de haut-niveau, à l’occasion de la Journée de la Finance climatique, en marge de la COP 23, autour du thème: «Financer les initiatives pour le climat». C’était le lundi 13 novembre 2017, à Bonn, en présence de plusieurs personnalités, notamment M. Brahim HAFIDI, 1er Vice-Président de l’Association des Régions du Maroc, Président de la Région Souss-Massa, M. Mauricio Esteban RODAS ESPINEL, Maire de Quito, en Equateur, M. EDE IJJASZ Vasquez, Directeur principal en charge du Développement durable et de la Finance climat au sein du Groupe de la Banque Mondiale et Mme Katharina SCHNEIDER, PDG de la Fondation GIB.
Au cours de sa communication, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a rappelé les sept engagements pris par les élus locaux africains, lors du sommet sur le climat tenu au mois de juin 2015, à Yamoussoukro. Une rencontre qui a permis, selon lui, de partager la vision des collectivités africaines en matière de lutte contre le changement climatique. «A cette occasion, nous avons pris sept (07) engagements pour mieux aborder la problématique du climat. Sur ces sept (07) engagements, le point sept recommande le développement d’un cadre financier en appui aux projets climatiques», a-t-il relevé. Puis, il a fait savoir que sans attendre, la Côte d’Ivoire a commencé à négocier avec les partenaires au développement des mécanismes de délégation de maitrise d’ouvrage aux collectivités, à travers différents projets, en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes. Dans cette dynamique, il a indiqué que la Banque Mondiale a mobilisé un financement de 50 millions de dollars EU dans le cadre du PEJEDEC, en vue d’accompagner les territoires dans leurs actions visant à insérer les jeunes, notamment dans le secteur agricole qui constitue la base de l’économie nationale. Outre le PEJEDEC, le Président de l’ARDCI a cité le projet ECOTER qui vise le développement économique des territoires ruraux en mettant en avant la gestion durable des forêts. D’un cout global de 35 millions d’euros, son financement est assuré par l’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre du deuxième C2D. Il a noté également que l’Etat est en train de déployer des projets régionaux de développement agro-industriel, dont le projet de Pôle agro-industriel de la région du Bélier (2PAI-Bélier), d’un coût de 160 millions d’euros financé principalement par la BAD, en vue d’assurer le développement durable et l’attractivité des territoires, et in fine améliorer les conditions de vie des populations.
«De 16 millions d’ha de forêts en 1960, le patrimoine forestier ivoirien ne couvre aujourd’hui qu’une superficie de 2,5 millions d’ha. Le débat actuel est de savoir comment produire tout en préservant la forêt », s’est-il interrogé.
En vue d’apporter une réponse approprié à la question, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a indiqué que dans le cadre du Programme d’Investissement Forestier (PIF) bénéficiant d’un financement d’environ 24 millions de dollars, assuré par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le Fonds Mondial pour l’Agriculture (FAO), l’Etat prépare un projet de reforestation dont la maîtrise d’ouvrage sera portée par les Régions. En outre, il a annoncé que d’autres projets sont inscrits dans le cadre du Fonds Vert Climat (Green Climate Fund - GCF) d’un coût global de 80 millions de dollars, avec la contribution de plusieurs bailleurs. «Toutes ces initiatives visent à reconstituer le couvert forestier national qui a été fortement dégradé, à accompagner les actions en faveur du climat et à préserver l’environnement et la biodiversité», a-t-il précisé.
Le Président de l’ARDCI a mentionné que l’action des collectivités territoriales, notamment des Régions est très importante dans le dispositif de mise en œuvre de tous ces projets cités. «Nous assurons, depuis un certain temps, grâce au dialogue avec les bailleurs de fonds et le pouvoir central, la maîtrise d’ouvrage déléguée dans la mise en œuvre de plusieurs projets. En effet, ce sont les Collectivités Territoriales qui sont plus proches des populations, qui subissent au quotidien les effets du dérèglement climatique sur nos territoires. Comme le dit un adage de chez nous : « C’est celui qui est assis auprès du feu, qui ressent la chaleur qu’il dégage », a soutenu M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO. Puis, il a déclaré que de nombreuses initiatives existent au niveau des territoires. C’est donc en vue d’échanger sur les mécanismes adaptés au financement de ces projets que les régions et districts de Côte d’Ivoire regroupés au sein de l’ARDCI sont à la COP 23. Dans cette optique, et plus particulièrement dans le but de mobiliser le secteur privé à accompagner le développement des territoires, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a précisé que l’Etat a pris dès 2012, un décret pour faciliter et accompagner les partenariats public-privé (PPP). Et selon lui, les collectivités qui sont éligibles à ce guichet, entendent s’investir dans le développement de l’économie verte, notamment par l’appui à la promotion des énergies propres et d’une agriculture résiliente.
Par ailleurs, le Président de l’ARDCI a indiqué qu’niveau sous-régional, le Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA (CCT-UEMOA) a engagé un dialogue en vue d’un partenariat régional pour la localisation des financements. Ce programme qui est composé de financements multi-bailleurs est organisé autour d’un réseau sur la base d’une programmation pluriannuelle. Il permet à d’autres banques de développement et des partenaires publics et privés de se joindre à l’initiative et de tester leur programme dans un cadre couvrant les huit (8) pays de l’UEMOA, et 3.000 gouvernements locaux et régionaux. C’est un vaste programme qui vise à promouvoir le développement économique en tenant surtout compte de la dimension climatique. «Cette approche de l’UEMOA plaide pour l’amélioration des cadres nationaux de décentralisation fiscale au niveau national et régional et surtout, pour le déploiement d’un écosystème innovant avec des stratégies, des mécanismes de financement prenant en compte la grande disparité des collectivités territoriales de la zone. Cette initiative est soutenue par des intermédiations professionnelles telles que le Fonds Mondial pour le Développement des Villes (FMDV). Nous attendons par-là, créer un pipeline de projets, d’infrastructures locales à bas carbone afin de permettre à l’UEMOA d’amplifier cet exemple qui doit servir à toute à l’Afrique. C’est pour cela que nous soutenons l’action de l’Alliance pour la localisation du financement du changement climatique (CCFLA), qui vise à mutualiser les efforts afin de capter le maximum de financements», a-t-il soutenu.
En prélude au sommet des chefs d’Etats d’Europe et d’Afrique, prévue à Abidjan, les 29 et 30 novembre 2017, il sera organisé un forum des gouvernements locaux et régionaux, du 24 au 27 novembre 2017. A cette occasion, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a révélé que les élus locaux entendent, en versant les conclusions de leurs travaux au sommet, faire le plaidoyer auprès des chefs d’Etats pour amplifier le soutien à la mobilisation des financements vers les Collectivités territoriales.
Au cours de sa communication, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a rappelé les sept engagements pris par les élus locaux africains, lors du sommet sur le climat tenu au mois de juin 2015, à Yamoussoukro. Une rencontre qui a permis, selon lui, de partager la vision des collectivités africaines en matière de lutte contre le changement climatique. «A cette occasion, nous avons pris sept (07) engagements pour mieux aborder la problématique du climat. Sur ces sept (07) engagements, le point sept recommande le développement d’un cadre financier en appui aux projets climatiques», a-t-il relevé. Puis, il a fait savoir que sans attendre, la Côte d’Ivoire a commencé à négocier avec les partenaires au développement des mécanismes de délégation de maitrise d’ouvrage aux collectivités, à travers différents projets, en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes. Dans cette dynamique, il a indiqué que la Banque Mondiale a mobilisé un financement de 50 millions de dollars EU dans le cadre du PEJEDEC, en vue d’accompagner les territoires dans leurs actions visant à insérer les jeunes, notamment dans le secteur agricole qui constitue la base de l’économie nationale. Outre le PEJEDEC, le Président de l’ARDCI a cité le projet ECOTER qui vise le développement économique des territoires ruraux en mettant en avant la gestion durable des forêts. D’un cout global de 35 millions d’euros, son financement est assuré par l’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre du deuxième C2D. Il a noté également que l’Etat est en train de déployer des projets régionaux de développement agro-industriel, dont le projet de Pôle agro-industriel de la région du Bélier (2PAI-Bélier), d’un coût de 160 millions d’euros financé principalement par la BAD, en vue d’assurer le développement durable et l’attractivité des territoires, et in fine améliorer les conditions de vie des populations.
«De 16 millions d’ha de forêts en 1960, le patrimoine forestier ivoirien ne couvre aujourd’hui qu’une superficie de 2,5 millions d’ha. Le débat actuel est de savoir comment produire tout en préservant la forêt », s’est-il interrogé.
En vue d’apporter une réponse approprié à la question, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a indiqué que dans le cadre du Programme d’Investissement Forestier (PIF) bénéficiant d’un financement d’environ 24 millions de dollars, assuré par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le Fonds Mondial pour l’Agriculture (FAO), l’Etat prépare un projet de reforestation dont la maîtrise d’ouvrage sera portée par les Régions. En outre, il a annoncé que d’autres projets sont inscrits dans le cadre du Fonds Vert Climat (Green Climate Fund - GCF) d’un coût global de 80 millions de dollars, avec la contribution de plusieurs bailleurs. «Toutes ces initiatives visent à reconstituer le couvert forestier national qui a été fortement dégradé, à accompagner les actions en faveur du climat et à préserver l’environnement et la biodiversité», a-t-il précisé.
Le Président de l’ARDCI a mentionné que l’action des collectivités territoriales, notamment des Régions est très importante dans le dispositif de mise en œuvre de tous ces projets cités. «Nous assurons, depuis un certain temps, grâce au dialogue avec les bailleurs de fonds et le pouvoir central, la maîtrise d’ouvrage déléguée dans la mise en œuvre de plusieurs projets. En effet, ce sont les Collectivités Territoriales qui sont plus proches des populations, qui subissent au quotidien les effets du dérèglement climatique sur nos territoires. Comme le dit un adage de chez nous : « C’est celui qui est assis auprès du feu, qui ressent la chaleur qu’il dégage », a soutenu M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO. Puis, il a déclaré que de nombreuses initiatives existent au niveau des territoires. C’est donc en vue d’échanger sur les mécanismes adaptés au financement de ces projets que les régions et districts de Côte d’Ivoire regroupés au sein de l’ARDCI sont à la COP 23. Dans cette optique, et plus particulièrement dans le but de mobiliser le secteur privé à accompagner le développement des territoires, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a précisé que l’Etat a pris dès 2012, un décret pour faciliter et accompagner les partenariats public-privé (PPP). Et selon lui, les collectivités qui sont éligibles à ce guichet, entendent s’investir dans le développement de l’économie verte, notamment par l’appui à la promotion des énergies propres et d’une agriculture résiliente.
Par ailleurs, le Président de l’ARDCI a indiqué qu’niveau sous-régional, le Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA (CCT-UEMOA) a engagé un dialogue en vue d’un partenariat régional pour la localisation des financements. Ce programme qui est composé de financements multi-bailleurs est organisé autour d’un réseau sur la base d’une programmation pluriannuelle. Il permet à d’autres banques de développement et des partenaires publics et privés de se joindre à l’initiative et de tester leur programme dans un cadre couvrant les huit (8) pays de l’UEMOA, et 3.000 gouvernements locaux et régionaux. C’est un vaste programme qui vise à promouvoir le développement économique en tenant surtout compte de la dimension climatique. «Cette approche de l’UEMOA plaide pour l’amélioration des cadres nationaux de décentralisation fiscale au niveau national et régional et surtout, pour le déploiement d’un écosystème innovant avec des stratégies, des mécanismes de financement prenant en compte la grande disparité des collectivités territoriales de la zone. Cette initiative est soutenue par des intermédiations professionnelles telles que le Fonds Mondial pour le Développement des Villes (FMDV). Nous attendons par-là, créer un pipeline de projets, d’infrastructures locales à bas carbone afin de permettre à l’UEMOA d’amplifier cet exemple qui doit servir à toute à l’Afrique. C’est pour cela que nous soutenons l’action de l’Alliance pour la localisation du financement du changement climatique (CCFLA), qui vise à mutualiser les efforts afin de capter le maximum de financements», a-t-il soutenu.
En prélude au sommet des chefs d’Etats d’Europe et d’Afrique, prévue à Abidjan, les 29 et 30 novembre 2017, il sera organisé un forum des gouvernements locaux et régionaux, du 24 au 27 novembre 2017. A cette occasion, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO a révélé que les élus locaux entendent, en versant les conclusions de leurs travaux au sommet, faire le plaidoyer auprès des chefs d’Etats pour amplifier le soutien à la mobilisation des financements vers les Collectivités territoriales.