Monsieur le Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine, Représentant S.E.M Alpha Condé, Président de la République de Guinée, Président en exercice de l’Union Africaine ;
Mesdames et Messieurs les Représentants de Chefs de Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Présidents de Parlements ;
Monsieur Andrus Ansip, Vice-président de la Commission de l’Union Européenne ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps Diplomatique;
Monsieur le Président de Business Africa ;
Madame la Présidente de Business Europe;
Monsieur le Président de la Banque Africaine de Développement ;
Monsieur le Président de la Banque Européenne d’Investissement ;
Monsieur le Président de la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Associations et Organisations Patronales Africaines et Européennes ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Chambres Consulaires ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile ;
Honorables invités ;
Chers amis des médias ;
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais dire, de prime abord, que c’est un insigne honneur et un grand plaisir pour moi de présider, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M Alassane OUATTARA, la cérémonie d’ouverture de la 6ème édition du Forum des affaires Union Européenne-Afrique. Cela en prélude au 5ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine et de l’Union Européenne, prévu les 29 et 30 novembre 2017
C’est donc en son et au nom du Gouvernement ivoirien que je voudrais souhaiter le traditionnel « Akwaba », c’est-à-dire la cordiale bienvenue en terre ivoirienne, à toutes les éminentes personnalités présentes à cette occasion, à Abidjan.
La Côte d’Ivoire est particulièrement honorée d’accueillir de cet important forum des affaires qui constitue, sans nul doute, une plateforme incontournable d’échanges et d’affaires entre africains et européens. Il est assurément porteur de grands espoirs pour la consolidation d’un espace économique riche en opportunités de partenariats Nord-Sud.
Je voudrais saluer la présence de Monsieur Victor Harrison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission Africaine, Représentant de S.E.M Alpha CONDE, Président de la République de Guinée, Président en exercice de l’Union Africaine.
J’adresse mes salutations très distinguée à Monsieur Andrus Ansip, Vice-président de la Commission de l’Union Européenne qui rehausse de sa présence cette cérémonie d’ouverture.
Je voudrais également saluer la présence distinguée des plus hauts dirigeants de la Commission de l’Union Africaine et de la Commission de l’Union Européenne, ainsi que celle des hauts dirigeants de toutes les institutions de développement ici présentes.
Je remercie vivement les femmes et hommes d’affaires africains, européens et de tous horizons, de même que les Représentants de la société civile qui, par leur présence, renforcent la dimension économique, commerciale et sociale de cet important forum.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Le Forum des affaires Union Européenne-Afrique fait partie intégrante de la stratégie conjointe Afrique-UE. Il vise à structurer et présenter la position des dirigeants d’entreprises sur les défis inhérents aux relations des deux continents, aux décideurs européens et africains, dans le cadre du partenariat solide et de long terme que nous construisons ensemble.
Ce partenariat est, aujourd’hui, davantage marqué par une relation orientée vers une implication plus active et une mobilisation plus accrue des entreprises privées pour une croissance durable et inclusive, comme cela a été discuté lors du 5e Forum des affaires Union européenne-Afrique tenu à Bruxelles, les 31 mars et 1er avril 2014.
A cette occasion, nous nous étions alors engagés à mener des politiques axées sur la création d’emplois, qui stimulent une croissance économique inclusive et durable, compatibles avec la protection de l’environnement sur nos deux continents. En Afrique, en particulier, ces politiques devraient promouvoir la transformation économique basée sur l’industrialisation, grâce à l’exploitation rationnelle des ressources naturelles agricole et minière, le développement des infrastructures économiques et du secteur des services.
Le thème du présent forum, « investir dans la création d’emplois pour la jeunesse », s’inscrit dans la continuité du précédent forum, et traduit bien que des efforts plus soutenus et plus concertés méritent d’être déployés pour relever ce défi majeur. Il s’inscrit aussi dans le grand thème du Sommet Union Africaine-Union Européenne et intitulé « investir dans la jeunesse pour un développement durable ».
Excellences, Mesdames et Messieurs
L’actualité récente, en ce qui concerne le phénomène migratoire vers l’Europe, à partir des côtes libyennes en particulier, montre que la 6ème édition du Forum des Affaires Union Européenne-Afrique marque un tournant décisif dans le partenariat déjà si fécond et prometteur entre nos deux continents.
En effet, selon les projections des Nations Unies, en 2050, l’Afrique comptera 2,5 milliards d’habitants, avec une très forte proportion de jeunes. De 2017 à 2050, la moitié de la croissance de la population mondiale sera concentrée dans seulement neuf pays dont cinq en Afrique, et aucun en Europe.
Le continent africain compterait 450 millions de nouveaux entrants sur le marché du travail ; les jeunes de moins de 25 ans représenteraient 36 % de la population en âge de travailler et 60 % des chômeurs.
Il s’agit là, d’une préoccupation majeure pour laquelle nous devons ensemble, décideurs politiques africains et européens, secteurs privés africains et européens, concevoir des stratégies pour offrir un avenir durable à nos jeunesses, à travers des emplois décents. Cela, en tenant compte d’un contexte davantage exacerbé par les flux migratoires incontrôlés et les périls intégristes pour lesquels nos deux continents doivent impérieusement mutualiser leurs efforts et leurs actions.
Cette population jeune constitue, certes une forte charge au départ, mais elle est aussi un véritable creuset d’intelligence et de main d’œuvre potentielle pour le futur du continent et même de l’Europe. Mais pour ce faire, il faut qu’elle soit bien formée, en bonne santé et dotée du savoir-faire nécessaire, atout indéniable pour le dividende démographique.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Au cours de la décennie 2004-2014, l’Afrique a accompli des progrès économiques remarquables, enregistrant une croissance moyenne de son Produit Intérieur Brut de l’ordre de 5 %.
Cependant, la part de l’Afrique dans le commerce mondial est encore très marginal, à peine 3 %, en raison d’une faible intégration dans les chaines de valeurs mondiales liée à un statut de fournisseur seulement de produits de base et de matières premières.
Le continent a réalisé en revanche 38 % de ses échanges, en 2016, avec l’Union Européenne qui demeure son premier partenaire commercial.
Sur le chemin du développement, l’Afrique doit faire face à des défis encore nombreux et complexes. Il s’agit notamment de (i) l’éducation/formation pour disposer d’un capital humain bien formé, (ii) de la transformation structurelle des économies africaines, (iii) du développement des infrastructures, (iv) de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme, (v) de la lutte contre le réchauffement climatique et (vi) du défi du financement adéquat de son développement.
Je suis cependant convaincu que la force et la qualité du partenariat Afrique-Europe constituent des gages pour relever efficacement ces défis qui font déjà l’objet de stratégies partagées pour certains d’entre eux.
Je voudrais, à l’ouverture de ce Forum des affaires, m’attarder sur deux de ces défis :
1. l’industrialisation ;
2. Le financement de l’économie et du développement.
D’abord l’accélération de l’industrialisation du continent africain pour laquelle les pays élaborent des programmes de développement en vue d’une transformation structurelle de leurs économies, conformément à l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Il nous faut accroître de manière significative la contribution du secteur industriel dans la création de richesses par la transformation plus poussée de nos produits agricoles et des ressources naturelles non agricoles, le développement des industries structurantes et manufacturières, ainsi que de l’industrie des produits de consommation. Cette volonté transformatrice doit être soutenue par des leviers tels que l’entreprenariat et la technologie, ainsi que la facilitation plus poussée de l’accès des produits des industries africaines au marché européen.
Il est également indispensable d’entreprendre des politiques vigoureuses visant la création d’emplois décents et rémunérateurs au service de la transformation du milieu rural africain. Il s’agit à cet effet, d’accélérer les réformes structurelles et sectorielles de nos pays, en vue d’améliorer le climat des affaires pour favoriser les investissements privés, promouvoir le développement du secteur privé, notamment les Très Petites Entreprises (TPME), ainsi que les Petites et Moyennes Entreprises (PME), mais aussi les Champions nationaux qui deviendront des entreprises régionales, voire internationales. Ces réformes doivent viser à leur permettre de jouer pleinement leur rôle de principal moteur de la croissance économique. La création de véritables pôles de développement dans les villes secondaires doit également être encouragée dans toute l’Afrique.
Concernant les infrastructures, nul n’ignore la place primordiale qu’elles occupent dans le processus de la transformation structurelle de l’économie et dans la modernisation des économies africaines.
Pour combler le déficit en infrastructure en Afrique qui conduit à une hausse des coûts de production et des services, une baisse de la compétitivité des affaires et un impact négatif sur le flux des Investissements Directs Etrangers entrant, le continent s’est doté d’un Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). Il s’agit de se munir d’une vision régionale commune, construire un partenariat global afin de développer des infrastructures durables et efficaces, indispensables pour promouvoir un développement socio-économique et l’intégration plus forte de l’Afrique dans l’économie mondiale.
Aussi, d’importants investissements prioritaires sont-ils réalisés ou programmés, notamment dans les secteurs de l’énergie, du transport, des télécommunications, l’eau, etc. Il en est de même dans les infrastructures sociales pour l’éducation, la santé, les logements, etc.
Le secteur privé européen, dont l’expertise est avérée et fort appréciée trouvera certainement, dans la réalisation de ces infrastructures, l’opportunité de déployer son savoir-faire, dans le cadre de processus de sélection généralement concurrentiels. Il devrait se montrer plus compétitif et plus audacieux, y compris sur des niches aujourd’hui fort peu explorées ou en partie désertées par lui, comme la transformation plus poussée et plus diversifiée sur place de nos matières premières.
Excellences, Mesdames et Messieurs
En ce qui concerne le second défi, celui du financement de l’économie et du développement, surtout de long terme, il représente l’obstacle majeur pour l’Afrique qui aspire à son industrialisation et à son plein développement.
Les Gouvernements africains doivent accentuer leurs efforts pour maintenir un cadre macroéconomique sain, améliorer la mobilisation des ressources fiscales, favoriser l’accès de l’Etat au financement des infrastructures lourdes à travers la diversification des sources et mécanismes de financement. Les Gouvernements africains doivent aussi favoriser le recours aux Partenariats Public-Privé (PPP), notamment pour la réalisation d’infrastructures en BOT (build operate and transfert) ou BOO (build, own and operate). Les PPP se présentent comme un outil fiable pour le financement des besoins importants notamment en énergie en Afrique. Pour les routes et autoroutes, il faut envisager d’intégrer aux montages financiers pour leur réalisation des systèmes de péage et/ou de pesage nécessaires pour la soutenabilité des financements.
Par ailleurs, des stratégies de financement innovantes mettant en jeu le mixage des sources de financement concessionnels et privés ou associant aide publique au développement et financements privés devraient également être encouragées. Je voudrais donc me réjouir et me féliciter qu’une partie des ressources du Fonds Européen de Développement (FED) soit dédiée au financement du secteur privé européen, sous forme de levier pour mobiliser des ressources privées plus importantes afin de financer des investissements en Afrique. Cela, à l’instar de l’IDA 18 dont une partie des ressources est affectée pour appuyer les interventions de la SFI au profit du secteur privé.
L’accès au financement des PME, puissant canal pour une économie intégrée et inclusive doit également être amélioré. Ces PME constituent le moyen le plus dynamique pour l’émergence d’une classe moyenne entreprenante et une masse critique indispensable à la soutenabilité d’une croissance durable,
Excellences, Mesdames et Messieurs
C’est une exigence forte pour l’Afrique et l’Europe d’œuvrer au renforcement d’un partenariat stratégique équitable et gagnant-gagnant, tout en considérant les évolutions actuelles dans les relations économiques internationales basées sur la mondialisation et la compétition.
C’est pourquoi, je voudrais proposer, pour la consolidation des acquis de ce partenariat qu’il soit institué, de manière mieux structurée, afin de favoriser des échanges économiques plus accrus entre de nos économies, une rencontre d’affaires annuelle entre les secteurs privés des deux continents, qui se tiendrait alternativement en Afrique et en Europe. Dans ce cadre, le commerce électronique en pleine croissance sur le continent africain devrait offrir des possibilités considérables d’investissement et de coopération, grâce aux moyens technologiques, pour développer ces échanges, source de création d’emplois.
Par ailleurs, je voudrais relever que le tourisme qui un secteur en plein essor en Afrique, constitue pour les deux continents un vecteur majeur pour un partenariat économique diversifié, à même de faciliter l’inclusion des communautés vulnérables. Avec plus de 21 millions d’emplois, le tourisme affiche une croissance dynamique depuis les vingt dernières années. En effet, sur la période 1995-2014, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a augmenté en moyenne annuelle de 6 % et les recettes touristiques de 9 %.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Le partenariat économique existant entre l’Afrique et l’Europe constitue un espace d’intérêt mutuel nécessaire au renforcement des politiques d’aide publique au développement et, surtout, de croissance beaucoup plus accrue de l’investissement privé, facteur de création d’emplois, d’auto-emplois et de richesses pour la jeunesse africaine.
Je me félicite de ce partenariat entre nos deux continents, et je crois fortement au potentiel de nos deux jeunesses à qui il revient d’assurer la relève.
Je puis vous assurer que les dirigeants africains sont sommes pleinement convaincus des enjeux et des défis à surmonter pour offrir un meilleur avenir aux jeunes. En effet, il n’est nul besoin de démontrer que la jeunesse constitue le socle du développement futur de nos Etats.
Nous devons donc continuer à engager et accélérer des réformes structurelles en faveur de la jeunesse. Nous n’avons d’autres choix que de nous inscrire dans cette dynamique.
C’est pourquoi, outre la définition de stratégies de coopération commerciale pertinentes, novatrices et équitables, préservant les intérêts des deux parties dans le cadre de marchés de plus en plus ouverts, les réflexions en cours pour la conclusion d’un nouvel accord Post Cotonou devraient accorder une place de choix aux politiques en faveur de l’épanouissement et de l’avenir des jeunes vivant de part et d’autre de la Méditerranée.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Chers opérateurs économiques,
Je m’en voudrais de ne pas saisir l’opportunité de ce Forum d’affaires pour vous parler, assez rapidement, de l’évolution récente de l’économie ivoirienne.
Depuis 2011, le Gouvernement ivoirien met en œuvre de profondes réformes structurelles et sectorielles afin de créer le meilleur environnement pour accompagner le secteur privé tant national qu’international.
Ces réformes qui ont valu à notre pays de nombreuses reconnaissances sur le plan international :
• classement dans le TOP 10 mondial des meilleurs réformateurs selon les rapports Doing Business de la Banque Mondiale pour 2014 et 2015 ;
• admission à l’initiative internationale « Open Government Partnership (OGP) » en Octobre 2015 ;
• éligibilité au Programme « Compact » du Millennium Challenge Corporation (MCC) des Etats-Unis en décembre 2015, avec signature de l’Accord de Don de 525 millions de dollars USD (environ 315 milliards de FCFA), le 7 novembre 2017 ;
• maintien du statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) obtenu en mai 2013.
Ces réformes profondes ont également permis la stabilisation du cadre macro-économique avec les caractéristiques suivantes :
• une croissance économique annuelle moyenne de 9% sur la période 2012-2016 ;
• un taux d’inflation maîtrisé à moins de 3 % ;
• un déficit budgétaire contenu à moins de 3 % au cours de la période 2012-2016, mais qui s’établirait à 4,5% du PIB en 2017 compte tenu des chocs internes et externes de 2017, avec une convergence vers la norme communautaire UEMOA de 3% du PIB en 2019 ;
• un endettement soutenable, avec un stock de dette représentant 42,5 % du PlB, contre une norme communautaire de 70 % ;
• un taux d’investissement d’environ 20 % du PIB.
Pour accélérer cette dynamique, le Gouvernement a adopté un nouveau Plan National de Développement (PND) 2016-2020, adossé à un important programme d’investissement de 30.000 milliards de FCFA (60 milliards USD), dont 62,5% environ à financer par le secteur privé. Cela, après le PND 2012-2015 de 11 076 milliards de FCFA (22 milliards de dollars USD), avec une part prévue de 60 % pour le secteur privé, mais avec un résultat réalisé de 63 %.
Pour la mise en œuvre du PND 2016-2020, le Gouvernement entend, au cours des prochaines années, accélérer les réformes structurelles et sectorielles dans plusieurs domaines, afin de préserver et renforcer le climat de confiance entre l’Etat et le secteur privé. A cet effet, l’ambition de la Côte d’Ivoire est de se classer dans le TOP 50 du rapport Doing Business en 2020.
J’en appelle donc aux femmes et hommes d’affaires de tous horizons, ici présents, à davantage s’intéresser à l’économie ivoirienne. Notre économie présente en effet de nombreuses opportunités d’affaires dans les secteurs traditionnels, notamment l’agriculture et l’agro-industrie, les mines, les services, le tourisme et l’hôtellerie, mais aussi dans les autres secteurs tels que les TIC, la Gestion environnementale, les infrastructures et l’énergie.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Une nouvelle Afrique émerge, jeune, avec un potentiel économique considérable. L’Afrique est de plus en plus visible sur les cartes économiques. L’Afrique devient de plus en plus comme «la Nouvelle frontière du développement ».
Le partenariat mutuellement bénéfique entre l’Europe et l’Afrique constitue un instrument privilégié susceptible d’accompagner efficacement cette dynamique irréversible, car l’avenir de l’Afrique et de l’Europe sont intimement liés.
Je reste persuadé que de la qualité des échanges au cours de cet important Forum des affaires jailliront des recommandations fort pertinentes pour la construction continue de notre partenariat au service des Etats et des peuples, et surtout en faveur des jeunesses africaines et européennes. Cela tout en créant et favorisant des contacts et conclusions d’affaires fructueux.
C’est avec cet espoir que je déclare, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ouvert le 6ème Forum des Affaires Union Européenne - Afrique sur le thème : «Investir dans la création d’emplois pour la jeunesse ».
Je vous remercie de votre aimable attention.
Mesdames et Messieurs les Représentants de Chefs de Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Présidents de Parlements ;
Monsieur Andrus Ansip, Vice-président de la Commission de l’Union Européenne ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps Diplomatique;
Monsieur le Président de Business Africa ;
Madame la Présidente de Business Europe;
Monsieur le Président de la Banque Africaine de Développement ;
Monsieur le Président de la Banque Européenne d’Investissement ;
Monsieur le Président de la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Associations et Organisations Patronales Africaines et Européennes ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Chambres Consulaires ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile ;
Honorables invités ;
Chers amis des médias ;
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais dire, de prime abord, que c’est un insigne honneur et un grand plaisir pour moi de présider, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M Alassane OUATTARA, la cérémonie d’ouverture de la 6ème édition du Forum des affaires Union Européenne-Afrique. Cela en prélude au 5ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine et de l’Union Européenne, prévu les 29 et 30 novembre 2017
C’est donc en son et au nom du Gouvernement ivoirien que je voudrais souhaiter le traditionnel « Akwaba », c’est-à-dire la cordiale bienvenue en terre ivoirienne, à toutes les éminentes personnalités présentes à cette occasion, à Abidjan.
La Côte d’Ivoire est particulièrement honorée d’accueillir de cet important forum des affaires qui constitue, sans nul doute, une plateforme incontournable d’échanges et d’affaires entre africains et européens. Il est assurément porteur de grands espoirs pour la consolidation d’un espace économique riche en opportunités de partenariats Nord-Sud.
Je voudrais saluer la présence de Monsieur Victor Harrison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission Africaine, Représentant de S.E.M Alpha CONDE, Président de la République de Guinée, Président en exercice de l’Union Africaine.
J’adresse mes salutations très distinguée à Monsieur Andrus Ansip, Vice-président de la Commission de l’Union Européenne qui rehausse de sa présence cette cérémonie d’ouverture.
Je voudrais également saluer la présence distinguée des plus hauts dirigeants de la Commission de l’Union Africaine et de la Commission de l’Union Européenne, ainsi que celle des hauts dirigeants de toutes les institutions de développement ici présentes.
Je remercie vivement les femmes et hommes d’affaires africains, européens et de tous horizons, de même que les Représentants de la société civile qui, par leur présence, renforcent la dimension économique, commerciale et sociale de cet important forum.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Le Forum des affaires Union Européenne-Afrique fait partie intégrante de la stratégie conjointe Afrique-UE. Il vise à structurer et présenter la position des dirigeants d’entreprises sur les défis inhérents aux relations des deux continents, aux décideurs européens et africains, dans le cadre du partenariat solide et de long terme que nous construisons ensemble.
Ce partenariat est, aujourd’hui, davantage marqué par une relation orientée vers une implication plus active et une mobilisation plus accrue des entreprises privées pour une croissance durable et inclusive, comme cela a été discuté lors du 5e Forum des affaires Union européenne-Afrique tenu à Bruxelles, les 31 mars et 1er avril 2014.
A cette occasion, nous nous étions alors engagés à mener des politiques axées sur la création d’emplois, qui stimulent une croissance économique inclusive et durable, compatibles avec la protection de l’environnement sur nos deux continents. En Afrique, en particulier, ces politiques devraient promouvoir la transformation économique basée sur l’industrialisation, grâce à l’exploitation rationnelle des ressources naturelles agricole et minière, le développement des infrastructures économiques et du secteur des services.
Le thème du présent forum, « investir dans la création d’emplois pour la jeunesse », s’inscrit dans la continuité du précédent forum, et traduit bien que des efforts plus soutenus et plus concertés méritent d’être déployés pour relever ce défi majeur. Il s’inscrit aussi dans le grand thème du Sommet Union Africaine-Union Européenne et intitulé « investir dans la jeunesse pour un développement durable ».
Excellences, Mesdames et Messieurs
L’actualité récente, en ce qui concerne le phénomène migratoire vers l’Europe, à partir des côtes libyennes en particulier, montre que la 6ème édition du Forum des Affaires Union Européenne-Afrique marque un tournant décisif dans le partenariat déjà si fécond et prometteur entre nos deux continents.
En effet, selon les projections des Nations Unies, en 2050, l’Afrique comptera 2,5 milliards d’habitants, avec une très forte proportion de jeunes. De 2017 à 2050, la moitié de la croissance de la population mondiale sera concentrée dans seulement neuf pays dont cinq en Afrique, et aucun en Europe.
Le continent africain compterait 450 millions de nouveaux entrants sur le marché du travail ; les jeunes de moins de 25 ans représenteraient 36 % de la population en âge de travailler et 60 % des chômeurs.
Il s’agit là, d’une préoccupation majeure pour laquelle nous devons ensemble, décideurs politiques africains et européens, secteurs privés africains et européens, concevoir des stratégies pour offrir un avenir durable à nos jeunesses, à travers des emplois décents. Cela, en tenant compte d’un contexte davantage exacerbé par les flux migratoires incontrôlés et les périls intégristes pour lesquels nos deux continents doivent impérieusement mutualiser leurs efforts et leurs actions.
Cette population jeune constitue, certes une forte charge au départ, mais elle est aussi un véritable creuset d’intelligence et de main d’œuvre potentielle pour le futur du continent et même de l’Europe. Mais pour ce faire, il faut qu’elle soit bien formée, en bonne santé et dotée du savoir-faire nécessaire, atout indéniable pour le dividende démographique.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Au cours de la décennie 2004-2014, l’Afrique a accompli des progrès économiques remarquables, enregistrant une croissance moyenne de son Produit Intérieur Brut de l’ordre de 5 %.
Cependant, la part de l’Afrique dans le commerce mondial est encore très marginal, à peine 3 %, en raison d’une faible intégration dans les chaines de valeurs mondiales liée à un statut de fournisseur seulement de produits de base et de matières premières.
Le continent a réalisé en revanche 38 % de ses échanges, en 2016, avec l’Union Européenne qui demeure son premier partenaire commercial.
Sur le chemin du développement, l’Afrique doit faire face à des défis encore nombreux et complexes. Il s’agit notamment de (i) l’éducation/formation pour disposer d’un capital humain bien formé, (ii) de la transformation structurelle des économies africaines, (iii) du développement des infrastructures, (iv) de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme, (v) de la lutte contre le réchauffement climatique et (vi) du défi du financement adéquat de son développement.
Je suis cependant convaincu que la force et la qualité du partenariat Afrique-Europe constituent des gages pour relever efficacement ces défis qui font déjà l’objet de stratégies partagées pour certains d’entre eux.
Je voudrais, à l’ouverture de ce Forum des affaires, m’attarder sur deux de ces défis :
1. l’industrialisation ;
2. Le financement de l’économie et du développement.
D’abord l’accélération de l’industrialisation du continent africain pour laquelle les pays élaborent des programmes de développement en vue d’une transformation structurelle de leurs économies, conformément à l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Il nous faut accroître de manière significative la contribution du secteur industriel dans la création de richesses par la transformation plus poussée de nos produits agricoles et des ressources naturelles non agricoles, le développement des industries structurantes et manufacturières, ainsi que de l’industrie des produits de consommation. Cette volonté transformatrice doit être soutenue par des leviers tels que l’entreprenariat et la technologie, ainsi que la facilitation plus poussée de l’accès des produits des industries africaines au marché européen.
Il est également indispensable d’entreprendre des politiques vigoureuses visant la création d’emplois décents et rémunérateurs au service de la transformation du milieu rural africain. Il s’agit à cet effet, d’accélérer les réformes structurelles et sectorielles de nos pays, en vue d’améliorer le climat des affaires pour favoriser les investissements privés, promouvoir le développement du secteur privé, notamment les Très Petites Entreprises (TPME), ainsi que les Petites et Moyennes Entreprises (PME), mais aussi les Champions nationaux qui deviendront des entreprises régionales, voire internationales. Ces réformes doivent viser à leur permettre de jouer pleinement leur rôle de principal moteur de la croissance économique. La création de véritables pôles de développement dans les villes secondaires doit également être encouragée dans toute l’Afrique.
Concernant les infrastructures, nul n’ignore la place primordiale qu’elles occupent dans le processus de la transformation structurelle de l’économie et dans la modernisation des économies africaines.
Pour combler le déficit en infrastructure en Afrique qui conduit à une hausse des coûts de production et des services, une baisse de la compétitivité des affaires et un impact négatif sur le flux des Investissements Directs Etrangers entrant, le continent s’est doté d’un Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). Il s’agit de se munir d’une vision régionale commune, construire un partenariat global afin de développer des infrastructures durables et efficaces, indispensables pour promouvoir un développement socio-économique et l’intégration plus forte de l’Afrique dans l’économie mondiale.
Aussi, d’importants investissements prioritaires sont-ils réalisés ou programmés, notamment dans les secteurs de l’énergie, du transport, des télécommunications, l’eau, etc. Il en est de même dans les infrastructures sociales pour l’éducation, la santé, les logements, etc.
Le secteur privé européen, dont l’expertise est avérée et fort appréciée trouvera certainement, dans la réalisation de ces infrastructures, l’opportunité de déployer son savoir-faire, dans le cadre de processus de sélection généralement concurrentiels. Il devrait se montrer plus compétitif et plus audacieux, y compris sur des niches aujourd’hui fort peu explorées ou en partie désertées par lui, comme la transformation plus poussée et plus diversifiée sur place de nos matières premières.
Excellences, Mesdames et Messieurs
En ce qui concerne le second défi, celui du financement de l’économie et du développement, surtout de long terme, il représente l’obstacle majeur pour l’Afrique qui aspire à son industrialisation et à son plein développement.
Les Gouvernements africains doivent accentuer leurs efforts pour maintenir un cadre macroéconomique sain, améliorer la mobilisation des ressources fiscales, favoriser l’accès de l’Etat au financement des infrastructures lourdes à travers la diversification des sources et mécanismes de financement. Les Gouvernements africains doivent aussi favoriser le recours aux Partenariats Public-Privé (PPP), notamment pour la réalisation d’infrastructures en BOT (build operate and transfert) ou BOO (build, own and operate). Les PPP se présentent comme un outil fiable pour le financement des besoins importants notamment en énergie en Afrique. Pour les routes et autoroutes, il faut envisager d’intégrer aux montages financiers pour leur réalisation des systèmes de péage et/ou de pesage nécessaires pour la soutenabilité des financements.
Par ailleurs, des stratégies de financement innovantes mettant en jeu le mixage des sources de financement concessionnels et privés ou associant aide publique au développement et financements privés devraient également être encouragées. Je voudrais donc me réjouir et me féliciter qu’une partie des ressources du Fonds Européen de Développement (FED) soit dédiée au financement du secteur privé européen, sous forme de levier pour mobiliser des ressources privées plus importantes afin de financer des investissements en Afrique. Cela, à l’instar de l’IDA 18 dont une partie des ressources est affectée pour appuyer les interventions de la SFI au profit du secteur privé.
L’accès au financement des PME, puissant canal pour une économie intégrée et inclusive doit également être amélioré. Ces PME constituent le moyen le plus dynamique pour l’émergence d’une classe moyenne entreprenante et une masse critique indispensable à la soutenabilité d’une croissance durable,
Excellences, Mesdames et Messieurs
C’est une exigence forte pour l’Afrique et l’Europe d’œuvrer au renforcement d’un partenariat stratégique équitable et gagnant-gagnant, tout en considérant les évolutions actuelles dans les relations économiques internationales basées sur la mondialisation et la compétition.
C’est pourquoi, je voudrais proposer, pour la consolidation des acquis de ce partenariat qu’il soit institué, de manière mieux structurée, afin de favoriser des échanges économiques plus accrus entre de nos économies, une rencontre d’affaires annuelle entre les secteurs privés des deux continents, qui se tiendrait alternativement en Afrique et en Europe. Dans ce cadre, le commerce électronique en pleine croissance sur le continent africain devrait offrir des possibilités considérables d’investissement et de coopération, grâce aux moyens technologiques, pour développer ces échanges, source de création d’emplois.
Par ailleurs, je voudrais relever que le tourisme qui un secteur en plein essor en Afrique, constitue pour les deux continents un vecteur majeur pour un partenariat économique diversifié, à même de faciliter l’inclusion des communautés vulnérables. Avec plus de 21 millions d’emplois, le tourisme affiche une croissance dynamique depuis les vingt dernières années. En effet, sur la période 1995-2014, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a augmenté en moyenne annuelle de 6 % et les recettes touristiques de 9 %.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Le partenariat économique existant entre l’Afrique et l’Europe constitue un espace d’intérêt mutuel nécessaire au renforcement des politiques d’aide publique au développement et, surtout, de croissance beaucoup plus accrue de l’investissement privé, facteur de création d’emplois, d’auto-emplois et de richesses pour la jeunesse africaine.
Je me félicite de ce partenariat entre nos deux continents, et je crois fortement au potentiel de nos deux jeunesses à qui il revient d’assurer la relève.
Je puis vous assurer que les dirigeants africains sont sommes pleinement convaincus des enjeux et des défis à surmonter pour offrir un meilleur avenir aux jeunes. En effet, il n’est nul besoin de démontrer que la jeunesse constitue le socle du développement futur de nos Etats.
Nous devons donc continuer à engager et accélérer des réformes structurelles en faveur de la jeunesse. Nous n’avons d’autres choix que de nous inscrire dans cette dynamique.
C’est pourquoi, outre la définition de stratégies de coopération commerciale pertinentes, novatrices et équitables, préservant les intérêts des deux parties dans le cadre de marchés de plus en plus ouverts, les réflexions en cours pour la conclusion d’un nouvel accord Post Cotonou devraient accorder une place de choix aux politiques en faveur de l’épanouissement et de l’avenir des jeunes vivant de part et d’autre de la Méditerranée.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Chers opérateurs économiques,
Je m’en voudrais de ne pas saisir l’opportunité de ce Forum d’affaires pour vous parler, assez rapidement, de l’évolution récente de l’économie ivoirienne.
Depuis 2011, le Gouvernement ivoirien met en œuvre de profondes réformes structurelles et sectorielles afin de créer le meilleur environnement pour accompagner le secteur privé tant national qu’international.
Ces réformes qui ont valu à notre pays de nombreuses reconnaissances sur le plan international :
• classement dans le TOP 10 mondial des meilleurs réformateurs selon les rapports Doing Business de la Banque Mondiale pour 2014 et 2015 ;
• admission à l’initiative internationale « Open Government Partnership (OGP) » en Octobre 2015 ;
• éligibilité au Programme « Compact » du Millennium Challenge Corporation (MCC) des Etats-Unis en décembre 2015, avec signature de l’Accord de Don de 525 millions de dollars USD (environ 315 milliards de FCFA), le 7 novembre 2017 ;
• maintien du statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) obtenu en mai 2013.
Ces réformes profondes ont également permis la stabilisation du cadre macro-économique avec les caractéristiques suivantes :
• une croissance économique annuelle moyenne de 9% sur la période 2012-2016 ;
• un taux d’inflation maîtrisé à moins de 3 % ;
• un déficit budgétaire contenu à moins de 3 % au cours de la période 2012-2016, mais qui s’établirait à 4,5% du PIB en 2017 compte tenu des chocs internes et externes de 2017, avec une convergence vers la norme communautaire UEMOA de 3% du PIB en 2019 ;
• un endettement soutenable, avec un stock de dette représentant 42,5 % du PlB, contre une norme communautaire de 70 % ;
• un taux d’investissement d’environ 20 % du PIB.
Pour accélérer cette dynamique, le Gouvernement a adopté un nouveau Plan National de Développement (PND) 2016-2020, adossé à un important programme d’investissement de 30.000 milliards de FCFA (60 milliards USD), dont 62,5% environ à financer par le secteur privé. Cela, après le PND 2012-2015 de 11 076 milliards de FCFA (22 milliards de dollars USD), avec une part prévue de 60 % pour le secteur privé, mais avec un résultat réalisé de 63 %.
Pour la mise en œuvre du PND 2016-2020, le Gouvernement entend, au cours des prochaines années, accélérer les réformes structurelles et sectorielles dans plusieurs domaines, afin de préserver et renforcer le climat de confiance entre l’Etat et le secteur privé. A cet effet, l’ambition de la Côte d’Ivoire est de se classer dans le TOP 50 du rapport Doing Business en 2020.
J’en appelle donc aux femmes et hommes d’affaires de tous horizons, ici présents, à davantage s’intéresser à l’économie ivoirienne. Notre économie présente en effet de nombreuses opportunités d’affaires dans les secteurs traditionnels, notamment l’agriculture et l’agro-industrie, les mines, les services, le tourisme et l’hôtellerie, mais aussi dans les autres secteurs tels que les TIC, la Gestion environnementale, les infrastructures et l’énergie.
Excellences, Mesdames et Messieurs
Une nouvelle Afrique émerge, jeune, avec un potentiel économique considérable. L’Afrique est de plus en plus visible sur les cartes économiques. L’Afrique devient de plus en plus comme «la Nouvelle frontière du développement ».
Le partenariat mutuellement bénéfique entre l’Europe et l’Afrique constitue un instrument privilégié susceptible d’accompagner efficacement cette dynamique irréversible, car l’avenir de l’Afrique et de l’Europe sont intimement liés.
Je reste persuadé que de la qualité des échanges au cours de cet important Forum des affaires jailliront des recommandations fort pertinentes pour la construction continue de notre partenariat au service des Etats et des peuples, et surtout en faveur des jeunesses africaines et européennes. Cela tout en créant et favorisant des contacts et conclusions d’affaires fructueux.
C’est avec cet espoir que je déclare, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ouvert le 6ème Forum des Affaires Union Européenne - Afrique sur le thème : «Investir dans la création d’emplois pour la jeunesse ».
Je vous remercie de votre aimable attention.