Les usiniers du secteur de l'hévéa en Côte d'Ivoire dénoncent l'exportation des fonds de tasse, souhaitant que le latex ivoirien soit commercialisé hors des frontières du pays après transformation, a dit à la presse leur président, Eugène Kremien Amalan, en marge du Salon international de l'agriculture et des ressources animales (SARA) 2017.
"Depuis quelques années, l'État a autorisé l'exportation des fonds de tasse. Nous sommes en pourparlers avec l'Etat pour que la totalité de notre production subisse la première transformation avant exportation", a affirmé M. Kremien.
"Mieux, nous allons attaquer la seconde transformation, c'est-à-dire que désormais, il faut que la Côte d'Ivoire exporte des pneus et non pas de caoutchouc granulé, encore moins des fonds de tasse. Et, c'est cela notre combat", a-t-il ajouté.
Pour relever ce défi, les usiniers du secteur hévéicole appellent le gouvernement ivoirien à "appuyer davantage" l'industrie locale afin de permettre aux nationaux d'être en grande partie dans la transformation car cela nécessite beaucoup de capitaux, a fait savoir M. Kremien.
"Si nous ne faisons pas attention, la Côte d'Ivoire sera développée sans la participation des nationaux. Nous comptons sur l'aide de l'État pour permettre aux nationaux d'être des champions en Afrique dans la transformation de nos produits de base", a-t-il poursuivi.
Dans le Sud de la Côte d'Ivoire en particulier, les unités industrielles éprouvent d'énormes difficultés à s'approvisionner en matières premières du fait de la concurrence faite par les exportateurs de fonds de tasse.
La Malaisie qui a une capacité installée excédant sa production de fonds de tasse est demandeur de matières premières pour ses usines, ce qui favorise notamment le mouvement de fonds de tasse de Côte d’Ivoire vers ce pays, souligne un autre acteur de la filière pour qui, ‘’par ce mouvement, la Côte d’Ivoire exporte ses emplois stables et durables liés à l'industrialisation, vers l'Asie’’.
Ces exportateurs qui sont pour l'essentiel des opérateurs qui payent le produit bord champs cash, ‘’demandent une dérogation spéciale aux services douaniers’’ alors que l’administration douanière n’est pas habilitée à prendre une telle décision, dénonce la même source.
En effet, selon un arrêté interministériel du 8 juin 1999, le caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire est exporté par les opérateurs économiques agréés par arrêté conjoint du ministre du commerce et celui de l'agriculture, sur proposition de l'Association des professionnels du caoutchouc naturel (APROMAC).
Les acteurs de la filière hévéa qui ont salué la déclaration du Président Alassane Ouattara au dernier SARA, promettant qu'il veut encourager la transformation des matières premières agricoles du pays, attendent que l'État ivoirien prenne des mesures afin que les fonds de tasse, représentant du latex à l'état brut, ne soit pas exportés au risque de réduire la Côte d'Ivoire à un pays exportateur de caoutchouc naturel.
La transformation structurelle de l'économie agricole face aux changements climatiques a été le thème de la 4è édition du SARA tenue du 17 au 26 novembre 2017.
La Côte d'Ivoire est premier pays producteur de caoutchouc naturel en Afrique. Le pays représente à peu près 60% de la production du continent africain et le septième au plan mondial.
PIG/ap/ls/APA
"Depuis quelques années, l'État a autorisé l'exportation des fonds de tasse. Nous sommes en pourparlers avec l'Etat pour que la totalité de notre production subisse la première transformation avant exportation", a affirmé M. Kremien.
"Mieux, nous allons attaquer la seconde transformation, c'est-à-dire que désormais, il faut que la Côte d'Ivoire exporte des pneus et non pas de caoutchouc granulé, encore moins des fonds de tasse. Et, c'est cela notre combat", a-t-il ajouté.
Pour relever ce défi, les usiniers du secteur hévéicole appellent le gouvernement ivoirien à "appuyer davantage" l'industrie locale afin de permettre aux nationaux d'être en grande partie dans la transformation car cela nécessite beaucoup de capitaux, a fait savoir M. Kremien.
"Si nous ne faisons pas attention, la Côte d'Ivoire sera développée sans la participation des nationaux. Nous comptons sur l'aide de l'État pour permettre aux nationaux d'être des champions en Afrique dans la transformation de nos produits de base", a-t-il poursuivi.
Dans le Sud de la Côte d'Ivoire en particulier, les unités industrielles éprouvent d'énormes difficultés à s'approvisionner en matières premières du fait de la concurrence faite par les exportateurs de fonds de tasse.
La Malaisie qui a une capacité installée excédant sa production de fonds de tasse est demandeur de matières premières pour ses usines, ce qui favorise notamment le mouvement de fonds de tasse de Côte d’Ivoire vers ce pays, souligne un autre acteur de la filière pour qui, ‘’par ce mouvement, la Côte d’Ivoire exporte ses emplois stables et durables liés à l'industrialisation, vers l'Asie’’.
Ces exportateurs qui sont pour l'essentiel des opérateurs qui payent le produit bord champs cash, ‘’demandent une dérogation spéciale aux services douaniers’’ alors que l’administration douanière n’est pas habilitée à prendre une telle décision, dénonce la même source.
En effet, selon un arrêté interministériel du 8 juin 1999, le caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire est exporté par les opérateurs économiques agréés par arrêté conjoint du ministre du commerce et celui de l'agriculture, sur proposition de l'Association des professionnels du caoutchouc naturel (APROMAC).
Les acteurs de la filière hévéa qui ont salué la déclaration du Président Alassane Ouattara au dernier SARA, promettant qu'il veut encourager la transformation des matières premières agricoles du pays, attendent que l'État ivoirien prenne des mesures afin que les fonds de tasse, représentant du latex à l'état brut, ne soit pas exportés au risque de réduire la Côte d'Ivoire à un pays exportateur de caoutchouc naturel.
La transformation structurelle de l'économie agricole face aux changements climatiques a été le thème de la 4è édition du SARA tenue du 17 au 26 novembre 2017.
La Côte d'Ivoire est premier pays producteur de caoutchouc naturel en Afrique. Le pays représente à peu près 60% de la production du continent africain et le septième au plan mondial.
PIG/ap/ls/APA