San Pedro – La tension est fortement remontée entre la mairie de Grand-Béréby (à 40 km de San Pedro) et les populations des villages communaux de Gbowé et Bébé, suite à la confiscation par les jeunes de ces deux villages du matériel de travail d’un chantier de la mairie, occasionnant vendredi et samedi des destructions de biens à la mairie et des blessés.
Les villages de Gbowé et Bébé, de la tribu Gbowé de Grand-Béréby, revendiquent le titre de propriétaire terrien de la commune, en raison duquel, depuis des années, ils sont en conflit avec la mairie, parce qu’exigeant de celle-ci le paiement des purges des droits coutumiers sur les terrains aménagés par la municipalité. L’autorité municipale refuse en évoquant le droit.
Voisines de l’hôtel de ville de Grand-Béréby, les populations de ces deux villages, surtout les jeunes, s’en sont pris au portail principal de la mairie qu’ils ont détruit samedi, ainsi que 600 chaises, l’arbre de noël et les décorations dans l’enceinte. Ils exigeaient la remise des clés du tricycle d’un des leurs qui a servi à transporter le matériel saisi par eux la semaine dernière sur un chantier de la mairie, dans le but de bloquer les travaux de construction d’un préau pour la chefferie traditionnelle. Les droits coutumiers du terrain n’auraient pas été purgés.
Par la suite, le propriétaire du tricycle, Sarré Batity Lumière, 2ème vice-président de la jeunesse de Gbowé, aurait été, selon lui, pris à parti vendredi par des jeunes et des agents de la mairie, qui ont confisqué son véhicule avant de le conduire à la gendarmerie, où il a été finalement relâché. Les jeunes de Gbowé et Bébé se sont rendus après à la mairie, aux environs de 17H00 pour protester en lançant des pierres. Il s’en est suivi des échanges de jets de pierres au cours desquels l’on a enregistrés des blessés, dont un conseiller de la mairie.
La reprise des violences samedi a eu pour conséquences, en dehors des destructions de biens, l’impossibilité de célébration de trois mariages prévus. Des prétendants au mariage, déjà apprêtés pour la cérémonie, ont dû la mort dans l’âme retournés chez eux.
Le préfet de région, Ousmane Coulibaly, est arrivé de San Pedro, dans la matinée de samedi, avec les responsables de la gendarmerie et la police et leurs hommes, pour apaiser la situation. Présidé par le préfet, des négociations entre les parties ont été engagées de 14H00 à 16H30, avec la contribution du président du conseil régional, Beugré Donatien, et le Médiateur délégué de la région, Pr Beugré Takouo Félix.
La Notabilité de Gbowé, conduite par son chef central, Gbamin Nicolas, et la mairie, sont sorties confiantes du conclave. Représentée par le 1er adjoint et le 2ème adjoint au maire, à savoir Nemlin Gnépo, et Abdoulaye Koné, la mairie a accepté de suspendre les travaux du chantier en cours, en attendant une seconde phase des négociations prévue mardi. Elle espère un accord, car selon elle, ce sont au moins 200 millions de francs CFA d’investissement que ce conflit fait perdre à la commune.
jmk/fmo
Les villages de Gbowé et Bébé, de la tribu Gbowé de Grand-Béréby, revendiquent le titre de propriétaire terrien de la commune, en raison duquel, depuis des années, ils sont en conflit avec la mairie, parce qu’exigeant de celle-ci le paiement des purges des droits coutumiers sur les terrains aménagés par la municipalité. L’autorité municipale refuse en évoquant le droit.
Voisines de l’hôtel de ville de Grand-Béréby, les populations de ces deux villages, surtout les jeunes, s’en sont pris au portail principal de la mairie qu’ils ont détruit samedi, ainsi que 600 chaises, l’arbre de noël et les décorations dans l’enceinte. Ils exigeaient la remise des clés du tricycle d’un des leurs qui a servi à transporter le matériel saisi par eux la semaine dernière sur un chantier de la mairie, dans le but de bloquer les travaux de construction d’un préau pour la chefferie traditionnelle. Les droits coutumiers du terrain n’auraient pas été purgés.
Par la suite, le propriétaire du tricycle, Sarré Batity Lumière, 2ème vice-président de la jeunesse de Gbowé, aurait été, selon lui, pris à parti vendredi par des jeunes et des agents de la mairie, qui ont confisqué son véhicule avant de le conduire à la gendarmerie, où il a été finalement relâché. Les jeunes de Gbowé et Bébé se sont rendus après à la mairie, aux environs de 17H00 pour protester en lançant des pierres. Il s’en est suivi des échanges de jets de pierres au cours desquels l’on a enregistrés des blessés, dont un conseiller de la mairie.
La reprise des violences samedi a eu pour conséquences, en dehors des destructions de biens, l’impossibilité de célébration de trois mariages prévus. Des prétendants au mariage, déjà apprêtés pour la cérémonie, ont dû la mort dans l’âme retournés chez eux.
Le préfet de région, Ousmane Coulibaly, est arrivé de San Pedro, dans la matinée de samedi, avec les responsables de la gendarmerie et la police et leurs hommes, pour apaiser la situation. Présidé par le préfet, des négociations entre les parties ont été engagées de 14H00 à 16H30, avec la contribution du président du conseil régional, Beugré Donatien, et le Médiateur délégué de la région, Pr Beugré Takouo Félix.
La Notabilité de Gbowé, conduite par son chef central, Gbamin Nicolas, et la mairie, sont sorties confiantes du conclave. Représentée par le 1er adjoint et le 2ème adjoint au maire, à savoir Nemlin Gnépo, et Abdoulaye Koné, la mairie a accepté de suspendre les travaux du chantier en cours, en attendant une seconde phase des négociations prévue mardi. Elle espère un accord, car selon elle, ce sont au moins 200 millions de francs CFA d’investissement que ce conflit fait perdre à la commune.
jmk/fmo