L’ex-patron du groupement de l’escadron blindé ( GEB) de la gendarmerie ivoirienne, Jean-Noël Abéhi, un officier proche du régime de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a soutenu lundi devant la Cour d’assises d’Abidjan « qu’il n’a jamais adhéré» au projet de déstabilisation du régime ivoirien conçu par la plateforme des militaires ivoiriens en exil au Ghana en décembre 2012.
« Nous soutenons l’État de Côte d’Ivoire quel que soit le régime qui arrive. Je suis pour la république. Je travaille pour la république et je continuerai de travailler pour la république. Je suis un serviteur de l’État et il ne m’appartient pas à moi de décider qui doit être le président de la république », s’est défendu le Commandant Jean-Noël Abéhi accusé avec 14 autres personnes de « complot contre l’autorité de l’État et tentative d’attentat contre la sûreté de l’État » dans un projet d’attaque de la caserne de la gendarmerie d’Agban dans le Nord d’Abidjan le 23 décembre 2012.
« Monsieur l’avocat général, comme il y a des enfants en conflit avec la loi, moi-même j’étais en ce moment un adulte en conflit avec les autorités ivoiriennes. Donc je ne pouvais pas les avertir de ce qu’il y avait un projet de déstabilisation en cours depuis le Ghana», a répondu M. Abéhi à l’avocat général, Souleymane Coulibaly expliquant longuement la crise de confiance entre lui et les nouvelles autorités ivoiriennes à l’époque qui a favorisé son exil au Ghana en juin 2011 après la crise postélectorale ivoirienne et les circonstances de la création de la plateforme militaires ivoiriens exilés au Ghana.
« En décembre 2011 à Accra, le ministre Koné Katinan m’a approché pour la création d’une plateforme des militaires ivoiriens en exil. J’ai répondu à son invitation parce que je croyais que cette plateforme envisagerait de négocier avec le nouveau régime pour le retour au pays des exilés militaires», a-t-il également fait savoir.
L’ancien commandant du GEB a, par ailleurs, annoncé à la Cour que c’est pour contrer ce projet subversif contre l’État ivoirien qu’il a enregistré depuis son exil ghanéen, une vidéo devant être diffuser à la télévision nationale ivoirienne.
Cette vidéo diffusée à l’audience sur instruction du juge-président Aboubacar Coulibaly dans laquelle le Commandant Abéhi s’adresse à la nation ivoirienne et à la communauté internationale, a été conçue selon lui « pour combattre les militaires de la plateforme en exil qui avaient eux-aussi prévu une déclaration de prise du pouvoir».
Pour protéger le pouvoir d’Abidjan du projet de déstabilisation de ses « frères d’armes» exilés au Ghana, le Commandant Abéhi dit avoir sollicité le maréchal des logis chef (MDL Chef) Kla Guiraud, sur place à Abidjan, pour lui confier plusieurs missions.
Notamment celle de rassurer les gendarmes de la caserne d’Agban de ce qu’il n’était pas « un traître » et qu’il était allé en exil pour préserver sa vie et celle des siens. Il a ajouté avoir reçu le MDL-chef Kla qu’il qualifie de « bon combattant» plusieurs fois à Accra à cet effet.
« M. le président, je tombe des nues. Je suis fort sidéré par les déclarations du Commandant Abéhi. Je ne suis jamais allé au Ghana pour le voir et il ne m’a jamais confié de mission », a pour sa part, nié en bloc à la barre, le MDL-Chef Kla Guiraud considéré lui-aussi par la justice comme l’un des instigateurs de cette tentative d’attaque contre la caserne d’Agban en 2012.
Ouvert depuis décembre dernier, ce procès en assises du Commandant Abéhi et ses coaccusés se poursuivra mardi avec la comparution de plusieurs autres prévenus, a informé le juge-président, Aboubacar Coulibaly avant de suspendre l’audience du jour.
PIG/lb/ls/APA
« Nous soutenons l’État de Côte d’Ivoire quel que soit le régime qui arrive. Je suis pour la république. Je travaille pour la république et je continuerai de travailler pour la république. Je suis un serviteur de l’État et il ne m’appartient pas à moi de décider qui doit être le président de la république », s’est défendu le Commandant Jean-Noël Abéhi accusé avec 14 autres personnes de « complot contre l’autorité de l’État et tentative d’attentat contre la sûreté de l’État » dans un projet d’attaque de la caserne de la gendarmerie d’Agban dans le Nord d’Abidjan le 23 décembre 2012.
« Monsieur l’avocat général, comme il y a des enfants en conflit avec la loi, moi-même j’étais en ce moment un adulte en conflit avec les autorités ivoiriennes. Donc je ne pouvais pas les avertir de ce qu’il y avait un projet de déstabilisation en cours depuis le Ghana», a répondu M. Abéhi à l’avocat général, Souleymane Coulibaly expliquant longuement la crise de confiance entre lui et les nouvelles autorités ivoiriennes à l’époque qui a favorisé son exil au Ghana en juin 2011 après la crise postélectorale ivoirienne et les circonstances de la création de la plateforme militaires ivoiriens exilés au Ghana.
« En décembre 2011 à Accra, le ministre Koné Katinan m’a approché pour la création d’une plateforme des militaires ivoiriens en exil. J’ai répondu à son invitation parce que je croyais que cette plateforme envisagerait de négocier avec le nouveau régime pour le retour au pays des exilés militaires», a-t-il également fait savoir.
L’ancien commandant du GEB a, par ailleurs, annoncé à la Cour que c’est pour contrer ce projet subversif contre l’État ivoirien qu’il a enregistré depuis son exil ghanéen, une vidéo devant être diffuser à la télévision nationale ivoirienne.
Cette vidéo diffusée à l’audience sur instruction du juge-président Aboubacar Coulibaly dans laquelle le Commandant Abéhi s’adresse à la nation ivoirienne et à la communauté internationale, a été conçue selon lui « pour combattre les militaires de la plateforme en exil qui avaient eux-aussi prévu une déclaration de prise du pouvoir».
Pour protéger le pouvoir d’Abidjan du projet de déstabilisation de ses « frères d’armes» exilés au Ghana, le Commandant Abéhi dit avoir sollicité le maréchal des logis chef (MDL Chef) Kla Guiraud, sur place à Abidjan, pour lui confier plusieurs missions.
Notamment celle de rassurer les gendarmes de la caserne d’Agban de ce qu’il n’était pas « un traître » et qu’il était allé en exil pour préserver sa vie et celle des siens. Il a ajouté avoir reçu le MDL-chef Kla qu’il qualifie de « bon combattant» plusieurs fois à Accra à cet effet.
« M. le président, je tombe des nues. Je suis fort sidéré par les déclarations du Commandant Abéhi. Je ne suis jamais allé au Ghana pour le voir et il ne m’a jamais confié de mission », a pour sa part, nié en bloc à la barre, le MDL-Chef Kla Guiraud considéré lui-aussi par la justice comme l’un des instigateurs de cette tentative d’attaque contre la caserne d’Agban en 2012.
Ouvert depuis décembre dernier, ce procès en assises du Commandant Abéhi et ses coaccusés se poursuivra mardi avec la comparution de plusieurs autres prévenus, a informé le juge-président, Aboubacar Coulibaly avant de suspendre l’audience du jour.
PIG/lb/ls/APA