Abidjan - Les députés et sénateurs gabonais, réunis en congrès à l'Assemblée nationale, ont adopté mercredi la nouvelle Constitution, boudée par l'opposition radicale qui dénonce une "monarchisation" du pays. Sur 213 députés et sénateurs, 14 ont voté non et deux se sont abstenus. Le 6ème vice-président du Sénat, Jean-Christophe Owono Nguéma, qui a bataillé contre cette nouvelle Constitution, a accusé ses collègues d'avoir "assassiné" la République en adoptant une Constitution qui concentre tous les pouvoirs entre les mains du chef de l'Etat. En effet, l'article 8 dispose par exemple que le président de la République est le détenteur suprême du pouvoir exécutif. La Constitution lui garantit une immunité après ses fonctions car il ne peut être poursuivi, recherché ou jugé à la fin de son mandat. Selon ce sénateur de l'opposition, l'article 20 fait des cadres nommés à des hautes fonctions civiles et militaires des sujets du chef de l'Etat puisqu'ils doivent prêter serment devant lui. Dans la nouvelle Constitution, le mandat présidentiel reste à sept ans renouvelable autant de fois. Le chef de l'Etat a 25 jours pour promulguer la nouvelle Constitution.
(AIP) tls/cmas
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