Yamoussoukro - Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan a fait savoir samedi, à l’occasion de la célébration de Paquinou du Bélier 2018 que les alliances à plaisanterie sont une véritable richesse pour le pays, mais qui malheureusement, reste encore insuffisamment exploitée.
Selon Daniel Kablan Duncan, dans un environnement multi-ethnique et multi-culturel comme celui des Etats africains, ces alliances servent de ciment social entre les groupes sociaux.
Il a rappelé que par le passé, elles (alliances) ont souvent servi de facteur d’atténuation de tensions et de conflits entre les groupes concernés et souligné que le principe de ces alliances est que, les faiblesses et défauts vrais ou supposés des uns, sont tournés en dérision par les autres, et vice-versa.
« La symbolique paradoxale et forte des parentés et alliances à plaisanteries réside dans le fait que, certes, les protagonistes se lancent des invectives et se moquent les uns des autres, mais ils savent qu’il ne faut pas prendre au sérieux ces propos en apparence offensants. Bien au contraire », a expliqué le Vice-président de Côte d’Ivoire.
Il a ajouté qu’au fond, l’alliance à plaisanterie permet de simuler une querelle et de dire des choses qui, en temps normal pourraient fâcher l’autre, pour surmonter un différend ou un conflit réel, avant de préciser que souvent, l’hostilité que l’on manifeste en apparence est, en réalité, la marque d’un lien affectif.
« Ainsi, lorsque l’Agni lance au Baoulé : « Baoulé ô ti mi kangah ! Baoulé ô klo divin !» Baoulé esclaves, baoulé aime le vin), et que le Baoulé lui répond : « Agni Kouassiafouè ! Agni ô non gin ! » (Agni inintelligent, Agni aime le gin), nous sommes en fait dans une situation de manifestation d’amitié déguisée : les deux s’affrontent comme des ennemis pour, en fait, se traduire mutuellement leur sympathie. En quelque sorte, ils fraternisent en s’insultant », a fait savoir le vice président Daniel Kablan Duncan.
Il a souligné que cela peut paraître comme une bizarrerie pour les non-initiés. « Et pourtant, cette façon de faire est un excellent vecteur de communion fraternelle, un moyen efficace de règlement de conflits individuels et sociaux et un puissant facteur de cohésion sociale », a-t-il précisé.
Aussi, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire a souhaité que les conclusions des réflexions et les recommandations qui sont issues du colloque Agni-Baoulé sur le thème « Alliance séculaire Agni-Baoulé : quelles leçons pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire ? », puissent contribuer à mieux faire connaître ces valeurs traditionnelles aux Ivoiriens, et notamment aux nouvelles générations qui ne sont pas familières de ces usages.
nam/fmo
Selon Daniel Kablan Duncan, dans un environnement multi-ethnique et multi-culturel comme celui des Etats africains, ces alliances servent de ciment social entre les groupes sociaux.
Il a rappelé que par le passé, elles (alliances) ont souvent servi de facteur d’atténuation de tensions et de conflits entre les groupes concernés et souligné que le principe de ces alliances est que, les faiblesses et défauts vrais ou supposés des uns, sont tournés en dérision par les autres, et vice-versa.
« La symbolique paradoxale et forte des parentés et alliances à plaisanteries réside dans le fait que, certes, les protagonistes se lancent des invectives et se moquent les uns des autres, mais ils savent qu’il ne faut pas prendre au sérieux ces propos en apparence offensants. Bien au contraire », a expliqué le Vice-président de Côte d’Ivoire.
Il a ajouté qu’au fond, l’alliance à plaisanterie permet de simuler une querelle et de dire des choses qui, en temps normal pourraient fâcher l’autre, pour surmonter un différend ou un conflit réel, avant de préciser que souvent, l’hostilité que l’on manifeste en apparence est, en réalité, la marque d’un lien affectif.
« Ainsi, lorsque l’Agni lance au Baoulé : « Baoulé ô ti mi kangah ! Baoulé ô klo divin !» Baoulé esclaves, baoulé aime le vin), et que le Baoulé lui répond : « Agni Kouassiafouè ! Agni ô non gin ! » (Agni inintelligent, Agni aime le gin), nous sommes en fait dans une situation de manifestation d’amitié déguisée : les deux s’affrontent comme des ennemis pour, en fait, se traduire mutuellement leur sympathie. En quelque sorte, ils fraternisent en s’insultant », a fait savoir le vice président Daniel Kablan Duncan.
Il a souligné que cela peut paraître comme une bizarrerie pour les non-initiés. « Et pourtant, cette façon de faire est un excellent vecteur de communion fraternelle, un moyen efficace de règlement de conflits individuels et sociaux et un puissant facteur de cohésion sociale », a-t-il précisé.
Aussi, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire a souhaité que les conclusions des réflexions et les recommandations qui sont issues du colloque Agni-Baoulé sur le thème « Alliance séculaire Agni-Baoulé : quelles leçons pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire ? », puissent contribuer à mieux faire connaître ces valeurs traditionnelles aux Ivoiriens, et notamment aux nouvelles générations qui ne sont pas familières de ces usages.
nam/fmo