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Économie Publié le vendredi 6 avril 2018 | Cote d’Ivoire Economie

Les investissements, ces leviers de la croissance

© Cote d’Ivoire Economie Par PR
Investissements : Le CEPICI initie une conférence internationale sur l`intelligence économique
Abidjan le 28 avril 2017. Le Centre de Promotion des Investissements en Côte d`Ivoire (CEPICI) a organisé une conférence internationale sur le thème "l`information stratégique et la sécurité économique, facteur d`attraction des investissements directs étrangers". Photo: M. Emmanuel Essis Esmel, directeur général du CEPICI.
Selon un rapport de la Banque mondiale publié le 9 janvier dernier, «la hausse soutenue des investissements dans le pays va sans doute favoriser une croissance robuste en 2018. Elle sera de l’ordre de 7,2%». Le directeur général du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Emmanuel Essis, abondait en ce sens, en d’autres termes, le vendredi 20 janvier 2017 à l’hôtel Palm Club en faisant le bilan des activités de l’instance qu'il dirige.

Pour l’année 2017, le DG du Cepici a fait savoir que les perspectives étaient très prometteuses, pointant l’arrimage des actions de cet organisme aux objectifs du PND-2016-2020 à travers l’axe de la «transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation.»
Par ailleurs, le Cepici et le cabinet conseil d’intelligence économique Oxford Business Group (OBG) ont signé le 20 avril 2017 un mémorandum d’entente pour renouveler leur partenariat en vue de l’élaboration et la publication de l’édition 2018 du rapport économique intitulé «The Report : Côte d’Ivoire». Cette édition 2018 sera composée d’analyses réalisées au travers d’entretiens en face-à-face avec plus de 300 chefs d’entreprise et représentants des autorités publiques de l’économie ivoirienne. La publication inclut aussi une sélection d’interviews avec les personnalités locales et internationales les plus influentes dans leur domaine. En informant sur les opportunités d’investissement dans les secteurs porteurs, «The Report» a pour but d’accompagner le pays dans son ambition de devenir une économie émergente d’ici 2020.
Il faut rappeler que le montant des investissements privés agréés au Cepici est estimé à 672 milliards FCFA, avec près de 45% provenant de l’extérieur de l’Afrique – Europe, Amérique, et Asie – où le cabinet Oxford Business Group compte la plus grande partie de son lectorat. En attente du bilan sur les investissements en Côte d’Ivoire, un rappel s’impose : de 2016 à 2017, le gouvernement n’a pas été avare en intentions, et quelquefois en actes. Objectif affiché : consolider le climat des affaires en vue de renforcer l’attractivité de la Côte d’Ivoire.

Feedback sur le chapelet d’intentions égrené (inter)
Au cœur des préoccupations des autorités est inscrite l’amélioration du climat des affaires en 2018. Cela sous-entend «la poursuite de la mise en œuvre des réformes sur le climat des affaires “Focus Doing Business”», afin de promouvoir le développement du secteur privé qui devra «renforcer son rôle de moteur de la croissance économique et de pourvoyeur d’emplois». Ainsi, plusieurs réformes devraient être finalisées. Au nombre de ses priorités, le pays entendait réaliser la création d’entreprises en ligne, tout comme les informations relatives aux licences et permis d'affaires. Mais aussi régulariser les entreprises anciennement immatriculées en leur attribuant un identifiant unique, et dématérialiser progressivement la délivrance des licences et permis d'affaires (agréments, certificats, autorisations).
Qu’est-ce qui a été fait… ou pas? Tous les regards se tournent vers le Cepici. Des promesses ont été faites au niveau du commerce frontalier. Il a été question de finaliser la pleine opérationnalité du guichet unique du Commerce extérieur et du Commerce transfrontalier. De même : «Achever la mise en œuvre du portail web d’informations commerciales. Réduire les délais d'exécution des décisions de justice à 90 jours. Rendre opérationnel le module des activités judiciaires au Tribunal de commerce.» Avec en prime, «le règlement de l’insolvabilité».

D'autres idées… (inter)
Les suggestions n'ont pas manqué : «Créer un site internet dédié à la publication des informations sur les procédures d’insolvabilité et la réalisation des ventes aux enchères en ligne.» «Mettre en place un dispositif de soutien économique aux entreprises en redressement judiciaire.» «Mettre en place le Portail unique de services à l'investisseur.» «Mettre en œuvre le télépaiement des impôts, taxes et cotisations sociales.» «Mettre en œuvre la télé-liasse fiscale.» En outre, le gouvernement continuera de contribuer à améliorer la productivité et la compétitivité du secteur privé par la réduction des coûts des facteurs. Le renforcement du réseau d’infrastructures économiques (télécommunication, transport et énergie) se poursuivra pour accompagner la politique d’industrialisation. Par ailleurs, la mise en place de l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (Agedi) et du Fonds de développement des infrastructures industrielles (Fodi) contribuera à accélérer la réhabilitation de la zone industrielle de Yopougon, ainsi que l’aménagement de celle de PK24.

La construction de nouvelles zones industrielles est prévue dans les différentes régions dans le cadre du développement de pôles économiques compétitifs. Par ailleurs, le gouvernement a encore promis de promouvoir le cadre de dialogue État-secteur privé à travers le renforcement du Comité de concertation conçu à cet effet. L'idée consiste aussi à contribuer à l’essor et la modernisation du secteur des PME/ PMI afin de créer plus d’emplois, notamment pour les jeunes. L’éclosion de ce tissu de petites et moyennes entreprises devant passer, notamment, par la mise en œuvre du programme de développement des PME (programme Phœnix).

Aussi, l’accès des PME à la commande publique «sera amélioré» avec l’application des nouvelles mesures prises par le gouvernement sur la commande publique, notamment pour l’accès au financement et aux marchés publics. La production des statistiques et la publication des données économiques de qualité sont indispensables pour mieux informer les décideurs, les opérateurs de marché et le grand public. Afin de corriger les faiblesses dans la production des statistiques et rendre disponibles à temps des comptes nationaux fiables, le gouvernement entend, avec l’appui de l’assistance du FMI et d’autres partenaires au développement, mettre en œuvre le schéma directeur de la statistique prévu dans le PND 2016-2020, etc.

Les actions déjà engagées et celles prévues devront permettre à la Côte d’Ivoire d’intégrer à moyen terme le Top 50 des pays les plus réformateurs au monde. À ce jour, les bonnes intentions et les effets d’annonce ont-ils submergé et étouffé les actes gouvernementaux ? That’s the question !

Francesca Adeva
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