Dr Kam Aka Marie est la Directrice Qualité et Hygiène de la société «LES PRESSINGS DU BIEN ETRE» et Responsable Adjointe chargée de la Recherche et du Développement à «AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM». Dans cet entretien, elle dresse globalement un regard sur la blanchisserie de la santé en Afrique.
African Laundry News : Bonjour Docteur TAM AKA Marie
Dr TAM AKA Marie : Bonjour monsieur
ALN : Pouvez-vous, vous présenter à nos chers lecteurs ?
Dr TAM : je suis le Docteur TAM AKA Marie, pharmacien de profession. Je suis également la Directrice Qualité et Hygiène à la société LES PRESSINGS DU BIEN ETRE. Nous sommes arrivés au constat que le métier de la blanchisserie est laissé pour compte en Afrique tandis qu’il est bien développé en Europe et aux Etats-Unis. Pour apporter notre pierre à cet édifice et améliorer le bien-être des populations Ivoiriennes en particulier et Africaines en générale, nous avons opté pour une meilleure formation au métier de la blanchisserie avec nos différents partenaires Européens et Américains.
ALN : Dr TAM, quelle est l’importance de la blanchisserie de la santé dans nos hôpitaux et cliniques ?
Dr TAM : le service de blanchisserie est pratiquement le seul service qui soit en relation permanente avec tous les autres services de l’hôpital. En effet, tous les services utilisent du linge, soit en tissus, soit à usage unique et ceci en plus ou moins grandes quantités. A ce titre, tous les services de l’hôpital sont les clients de la blanchisserie. Toutefois, les principaux clients sont les services de soins. Par ailleurs, étant donnée la mission de l’hôpital et, plus particulièrement, celle des services de soins, on peut considérer que les clients finaux, ceux pour lesquels tous les professionnels mettent en œuvre leur activité sont les patients. Deux catégories de linge en tissus sont traitées par la blanchisserie de l’hôpital : le linge plat, c’est-à-dire les draps, les couvertures, les champs opératoires, les alèses, les serviettes etc. dont l’utilisation est essentiellement hôtelière, à l’exception naturellement des champs opératoires, et le linge en forme c’est-à-dire les tenues du personnel qui sont destinées à certaines catégories de personnel.
ALN : La qualité de service dans la blanchisserie de santé peut-il influencer le traitement du patient dans un hôpital ?
DR TAM : Bien sûr ! Selon une étude réalisée par l’Institut Pasteur en France, environ 10 à 15% des maladies nosocomiales impliquant une hospitalisation moyenne de 4 à 5 jours, et dans les cas extrêmes le décès du patient, sont dues à une hygiène insuffisante du linge. S’il vous plait, cette étude est réalisée en France où le secteur de la blanchisserie connaît une bonne organisation et les méthodes d’analyse des risques de la bio contamination sont régulièrement observées. Cher journaliste, et chez nous en Afrique ? Absence de formation, absence de bureau de contrôle spécialisé, aucune assistance dans le management des risques…quelle sera le pourcentage des infections nosocomiales liées à l’insuffisance de l’hygiène du linge en Afrique ? Reconnaissez avec moi, que le problème est d’une importance capitale qu’il faut chercher dès maintenant des solutions durables.
ALN : quelles solutions préconisez-vous alors ?
Dr TAM : c’est donc conscient des risques encourus et plus particulièrement du risque élevé d’infection due à l’insuffisance de l’hygiène du linge en milieu hospitalier que nous avons approché d’autres structures spécialisées d’Europe et d’Amérique, avec lesquelles nous avons constitué le consortium dénommé « AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM ». Avec ce consortium, nous proposons aux Etats Africains et aux Associations professionnelles du secteur de la santé, la conception, la restructuration et l’extension des unités de buanderie existantes aux normes internationales et l’exploitation le cas échéant.
A cet effet, je peux vous informer que nous signons très prochainement avec l’Association de Clinique Privées de Côte d’Ivoire(ACPCI), une convention de partenariat pour la conception, la réalisation et l’exploitation de la première blanchisserie hospitalière respectant les normes internationales en Afrique de l’Ouest. Cette unité industrielle d’une capacité allant de 2.5 à 8 tonnes de linge traité par jours sera conçue et réalisée par un consortium comprenant un maître d’œuvre français, ATAUB et aménagée par le leader mondial d’équipement de blanchisserie, ALLIANCE LAUNDRY SYSTEMS basé au Etats unis d’Amérique et exploité bien sûr par LES PRESSINGS DU BIEN ETRE sous l’autorité de l’ACPCI.
ALN : Bonne nouvelle pour nos populations ! Où et quand se déroulera cette cérémonie de signature de convention?
Dr TAM : Cette importante cérémonie se déroulera le vendredi 13 avril 2018 à la salle de conférence de la Maison de l’Entreprise de Côte d’Ivoire sise à Abidjan-Plateau, derrière SEEN hôtel de 9h à 12h. Pour cette cérémonie, sont attendus en Côte d’Ivoire, monsieur Bernard BREJUIN, ingénieur-Associé du groupe Français ATAUB, chargé de l’Afrique de l’Ouest et monsieur Jean Paul MAILHAC, Directeur région Afrique sub-saharien, de la compagnie Américaine ALLIANCE LAUNDRY SYSTEMS. Les deux experts interviendront pendant près d’une heure sur les enjeux d’un tel projet.
ALN : Quelles sont les participants attendues à cette cérémonie ?
Dr TAM : Tout d’abord, tous les professionnels de la santé. Ensuite tous les adhérents de l’Association des Cliniques Privées de Côte d’Ivoire(ACPCI). Tous les directeurs des centres hospitaliers de Côte d’Ivoire, l’institut de cardiologie…
Il faut aussi noter que cette cérémonie est placée sous le Haut parrainage de Madame le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique de Côte d’Ivoire, le Dr RAYMONDE GOUDOU COFFI.
Nous avons convié plusieurs institutions internationales dont PROPARCO et la Banques Africaine de Développement(BAD), et les directeurs de d’établissements financiers en Côte d’Ivoire.
Sans oublier la presse nationale et internationale.
ALN : Dr TAM, avant de terminer cet entretien, pourriez-vous nous donner quelques chiffres sur l’industrie de la blanchisserie à travers le monde et en Afrique ?
Dr TAM : oui, nous avons quelques résultats d’étude en Europe et aux Etats unis. Mais pour l’Afrique, nous n’avons pas encore de données fiables.
Selon un rapport final sur les services textiles en Europe, publié en novembre 2016 et financé par la Commission Européenne, en Europe de l’Ouest et Amérique, environ 5500 unités de production en blanchisserie industrielle ont été comptabilisées ; la majorité de celle-ci sont localisée en Allemagne et aux Etats unis. En Europe de l’Est et Asie, 18500 unités de production en blanchisserie industrielle ont été recensées. La majorité de celle-ci sont localisées en chine. Il parait alors évident, toujours selon le même rapport que le nombre de blanchisserie industrielles est corrélé aux nombres d’habitant présent, au développement et au niveau d’industrialisation des pays. Il existe dans le monde 24 000 unités de production en blanchisserie industrielle. Ne sont comptabilisées que les usines avec une production supérieure à 15 tonnes par semaines et qui traitent environ 33 millions de textiles par an. L’Afrique doit suivre. C’est le principal objectif de « AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM ».
ALN : Dr TAM, votre mot de fin.
Nous devrions accepter de copier les pays industrialisés en matière d’amélioration des services non cliniques dans nos hôpitaux. Un article paru le mois dernier dans American Laundry News, Mr Randy Bartsch, président et chef de direction d’Ecotex healthcare linen Service et expert de la lessive médicale disait ceci : « le meilleur moyen de relever les défis du secteur des soins de santé est de continuer à se concentrer sur l’entreprise. Les établissements de soins de santé, tels que les hôpitaux et les établissement de soins de longue durée, doivent prendre en compte le résultat lorsqu’ils choisissent d’externaliser leur service de blanchisserie ou de créer un service centralisé ou d’entretenir une buanderie sur place» et Mme Linda Fairbanks, directrice générale de l’Association for Linen Management(ALM) d’ajouter « le contrôle de la qualité des produits et du service doit être la principale préoccupation, car les hôpitaux et les systèmes de santé qui se débarrassent d’un bon blanchisseur pour quelques centimes le regretterons en ne réalisant pas que la qualité a un coût»
Pour nous, le défi de «AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM» est immense. Et pour atteindre nos objectifs à court, moyen et long terme, nous avons besoin de l’accompagnement des institutions internationales, à commencer par celles présentes en Afrique, de l’implication des décideurs , des établissements de soins, des investisseurs, des hommes d’affaires…
AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM a deux adresses : Une pour la région Européenne, ATAUB en France qui assure le Secrétariat Exécutif du consortium, et Une pour l’Afrique Horizon Equipements Côte d’Ivoire qui assure la Présidence du Comité Exécutif.
African Laundry News : Bonjour Docteur TAM AKA Marie
Dr TAM AKA Marie : Bonjour monsieur
ALN : Pouvez-vous, vous présenter à nos chers lecteurs ?
Dr TAM : je suis le Docteur TAM AKA Marie, pharmacien de profession. Je suis également la Directrice Qualité et Hygiène à la société LES PRESSINGS DU BIEN ETRE. Nous sommes arrivés au constat que le métier de la blanchisserie est laissé pour compte en Afrique tandis qu’il est bien développé en Europe et aux Etats-Unis. Pour apporter notre pierre à cet édifice et améliorer le bien-être des populations Ivoiriennes en particulier et Africaines en générale, nous avons opté pour une meilleure formation au métier de la blanchisserie avec nos différents partenaires Européens et Américains.
ALN : Dr TAM, quelle est l’importance de la blanchisserie de la santé dans nos hôpitaux et cliniques ?
Dr TAM : le service de blanchisserie est pratiquement le seul service qui soit en relation permanente avec tous les autres services de l’hôpital. En effet, tous les services utilisent du linge, soit en tissus, soit à usage unique et ceci en plus ou moins grandes quantités. A ce titre, tous les services de l’hôpital sont les clients de la blanchisserie. Toutefois, les principaux clients sont les services de soins. Par ailleurs, étant donnée la mission de l’hôpital et, plus particulièrement, celle des services de soins, on peut considérer que les clients finaux, ceux pour lesquels tous les professionnels mettent en œuvre leur activité sont les patients. Deux catégories de linge en tissus sont traitées par la blanchisserie de l’hôpital : le linge plat, c’est-à-dire les draps, les couvertures, les champs opératoires, les alèses, les serviettes etc. dont l’utilisation est essentiellement hôtelière, à l’exception naturellement des champs opératoires, et le linge en forme c’est-à-dire les tenues du personnel qui sont destinées à certaines catégories de personnel.
ALN : La qualité de service dans la blanchisserie de santé peut-il influencer le traitement du patient dans un hôpital ?
DR TAM : Bien sûr ! Selon une étude réalisée par l’Institut Pasteur en France, environ 10 à 15% des maladies nosocomiales impliquant une hospitalisation moyenne de 4 à 5 jours, et dans les cas extrêmes le décès du patient, sont dues à une hygiène insuffisante du linge. S’il vous plait, cette étude est réalisée en France où le secteur de la blanchisserie connaît une bonne organisation et les méthodes d’analyse des risques de la bio contamination sont régulièrement observées. Cher journaliste, et chez nous en Afrique ? Absence de formation, absence de bureau de contrôle spécialisé, aucune assistance dans le management des risques…quelle sera le pourcentage des infections nosocomiales liées à l’insuffisance de l’hygiène du linge en Afrique ? Reconnaissez avec moi, que le problème est d’une importance capitale qu’il faut chercher dès maintenant des solutions durables.
ALN : quelles solutions préconisez-vous alors ?
Dr TAM : c’est donc conscient des risques encourus et plus particulièrement du risque élevé d’infection due à l’insuffisance de l’hygiène du linge en milieu hospitalier que nous avons approché d’autres structures spécialisées d’Europe et d’Amérique, avec lesquelles nous avons constitué le consortium dénommé « AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM ». Avec ce consortium, nous proposons aux Etats Africains et aux Associations professionnelles du secteur de la santé, la conception, la restructuration et l’extension des unités de buanderie existantes aux normes internationales et l’exploitation le cas échéant.
A cet effet, je peux vous informer que nous signons très prochainement avec l’Association de Clinique Privées de Côte d’Ivoire(ACPCI), une convention de partenariat pour la conception, la réalisation et l’exploitation de la première blanchisserie hospitalière respectant les normes internationales en Afrique de l’Ouest. Cette unité industrielle d’une capacité allant de 2.5 à 8 tonnes de linge traité par jours sera conçue et réalisée par un consortium comprenant un maître d’œuvre français, ATAUB et aménagée par le leader mondial d’équipement de blanchisserie, ALLIANCE LAUNDRY SYSTEMS basé au Etats unis d’Amérique et exploité bien sûr par LES PRESSINGS DU BIEN ETRE sous l’autorité de l’ACPCI.
ALN : Bonne nouvelle pour nos populations ! Où et quand se déroulera cette cérémonie de signature de convention?
Dr TAM : Cette importante cérémonie se déroulera le vendredi 13 avril 2018 à la salle de conférence de la Maison de l’Entreprise de Côte d’Ivoire sise à Abidjan-Plateau, derrière SEEN hôtel de 9h à 12h. Pour cette cérémonie, sont attendus en Côte d’Ivoire, monsieur Bernard BREJUIN, ingénieur-Associé du groupe Français ATAUB, chargé de l’Afrique de l’Ouest et monsieur Jean Paul MAILHAC, Directeur région Afrique sub-saharien, de la compagnie Américaine ALLIANCE LAUNDRY SYSTEMS. Les deux experts interviendront pendant près d’une heure sur les enjeux d’un tel projet.
ALN : Quelles sont les participants attendues à cette cérémonie ?
Dr TAM : Tout d’abord, tous les professionnels de la santé. Ensuite tous les adhérents de l’Association des Cliniques Privées de Côte d’Ivoire(ACPCI). Tous les directeurs des centres hospitaliers de Côte d’Ivoire, l’institut de cardiologie…
Il faut aussi noter que cette cérémonie est placée sous le Haut parrainage de Madame le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique de Côte d’Ivoire, le Dr RAYMONDE GOUDOU COFFI.
Nous avons convié plusieurs institutions internationales dont PROPARCO et la Banques Africaine de Développement(BAD), et les directeurs de d’établissements financiers en Côte d’Ivoire.
Sans oublier la presse nationale et internationale.
ALN : Dr TAM, avant de terminer cet entretien, pourriez-vous nous donner quelques chiffres sur l’industrie de la blanchisserie à travers le monde et en Afrique ?
Dr TAM : oui, nous avons quelques résultats d’étude en Europe et aux Etats unis. Mais pour l’Afrique, nous n’avons pas encore de données fiables.
Selon un rapport final sur les services textiles en Europe, publié en novembre 2016 et financé par la Commission Européenne, en Europe de l’Ouest et Amérique, environ 5500 unités de production en blanchisserie industrielle ont été comptabilisées ; la majorité de celle-ci sont localisée en Allemagne et aux Etats unis. En Europe de l’Est et Asie, 18500 unités de production en blanchisserie industrielle ont été recensées. La majorité de celle-ci sont localisées en chine. Il parait alors évident, toujours selon le même rapport que le nombre de blanchisserie industrielles est corrélé aux nombres d’habitant présent, au développement et au niveau d’industrialisation des pays. Il existe dans le monde 24 000 unités de production en blanchisserie industrielle. Ne sont comptabilisées que les usines avec une production supérieure à 15 tonnes par semaines et qui traitent environ 33 millions de textiles par an. L’Afrique doit suivre. C’est le principal objectif de « AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM ».
ALN : Dr TAM, votre mot de fin.
Nous devrions accepter de copier les pays industrialisés en matière d’amélioration des services non cliniques dans nos hôpitaux. Un article paru le mois dernier dans American Laundry News, Mr Randy Bartsch, président et chef de direction d’Ecotex healthcare linen Service et expert de la lessive médicale disait ceci : « le meilleur moyen de relever les défis du secteur des soins de santé est de continuer à se concentrer sur l’entreprise. Les établissements de soins de santé, tels que les hôpitaux et les établissement de soins de longue durée, doivent prendre en compte le résultat lorsqu’ils choisissent d’externaliser leur service de blanchisserie ou de créer un service centralisé ou d’entretenir une buanderie sur place» et Mme Linda Fairbanks, directrice générale de l’Association for Linen Management(ALM) d’ajouter « le contrôle de la qualité des produits et du service doit être la principale préoccupation, car les hôpitaux et les systèmes de santé qui se débarrassent d’un bon blanchisseur pour quelques centimes le regretterons en ne réalisant pas que la qualité a un coût»
Pour nous, le défi de «AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM» est immense. Et pour atteindre nos objectifs à court, moyen et long terme, nous avons besoin de l’accompagnement des institutions internationales, à commencer par celles présentes en Afrique, de l’implication des décideurs , des établissements de soins, des investisseurs, des hommes d’affaires…
AFRICAN LAUNDRY CONSORTIUM a deux adresses : Une pour la région Européenne, ATAUB en France qui assure le Secrétariat Exécutif du consortium, et Une pour l’Afrique Horizon Equipements Côte d’Ivoire qui assure la Présidence du Comité Exécutif.