Yamoussoukro - Les acteurs de structures de contrôle sur les normes des aliments enrichis et autres micronutriments se sont réunis ce mercredi dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités, en vue de lutter efficacement contre les carences en micronutriments en Côte d'Ivoire.
L’atelier, organisé par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique à travers le Programme national de nutrition (PNN) avec l’appui technique et financier de l’UNICEF et de HKI, vise à redynamiser les postes de contrôle des aliments d’enrichissement obligatoire.
Il se propose de former les acteurs des différentes structures et ministères, impliqués à l'utilisation des kits testeurs et au rapportage des données, de les doter en équipements et consommables et de sensibiliser les acteurs clés sur les avantages de la consommation des aliments enrichis.
En Côte d’Ivoire, les carences en micronutriments (vitamine A, fer, iode…) constituent une préoccupation majeure, au regard des taux de prévalence. Elles contribuent de manière directe ou indirecte à la forte mortalité infantile, infanto-juvénile et maternelle que connaît le pays.
Ces carences ont également des conséquences sur le rendement scolaire et sont responsables de pertes économiques très importantes.
Le représentant du directeur général de la Santé, Egou Assi Hugues, dressant le bilan de santé de la population au plan nutritionnel, a affirmé que la Côte d’Ivoire est un pays qui vit le double fardeau de la malnutrition par carence ou par excès.
"La carence en fer est responsable d’environ 80% des cas d’anémie chez les enfants, 50% des cas chez les femmes et 20% chez les hommes", a-t-il révélé, ajoutant qu’en ce qui concerne l’hypovitaminose A, malgré une baisse ces dernières années du taux, 60% des enfants de six à 59 mois sont à risque (EDS III 2011-2012).
Le Dr M’Bahia Yao Christelle Andrée, chargée d’études au PNN, a indiqué, au nom du directeur coordonnateur du programme, qu’en Côte d'Ivoire, le nord et l’ouest sont les zones fortes de prévalence dans le pays.
Pour lutter contre ces carences en micronutriments, la Côte d’Ivoire a opté pour plusieurs stratégies dont la fortification ou enrichissement des aliments de grande consommation avec des textes qui rendent obligatoire l’iodation du sel destiné à la consommation humaine et animale, et l’enrichissement obligatoire des huiles végétales raffinées en vitamine A et la farine de blé en fer et en acide folique.
Malgré les efforts réalisés en la matière, l’on note la circulation de sel non iodé ou hyper-iodé, d’huile végétale raffinée non fortifiée en vitamine A et de la farine de blé panifiable non enrichie en fer ou acide folique. Ainsi l’un des objectifs à l’horizon 2020 au plan spécifique du Plan national multisectoriel de nutrition est d’éliminer les troubles dûs à la carence en iode, faisant passer le taux de ménages disposant de sel iodé de 90% à 95%.
(AIP)
nam/kp
L’atelier, organisé par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique à travers le Programme national de nutrition (PNN) avec l’appui technique et financier de l’UNICEF et de HKI, vise à redynamiser les postes de contrôle des aliments d’enrichissement obligatoire.
Il se propose de former les acteurs des différentes structures et ministères, impliqués à l'utilisation des kits testeurs et au rapportage des données, de les doter en équipements et consommables et de sensibiliser les acteurs clés sur les avantages de la consommation des aliments enrichis.
En Côte d’Ivoire, les carences en micronutriments (vitamine A, fer, iode…) constituent une préoccupation majeure, au regard des taux de prévalence. Elles contribuent de manière directe ou indirecte à la forte mortalité infantile, infanto-juvénile et maternelle que connaît le pays.
Ces carences ont également des conséquences sur le rendement scolaire et sont responsables de pertes économiques très importantes.
Le représentant du directeur général de la Santé, Egou Assi Hugues, dressant le bilan de santé de la population au plan nutritionnel, a affirmé que la Côte d’Ivoire est un pays qui vit le double fardeau de la malnutrition par carence ou par excès.
"La carence en fer est responsable d’environ 80% des cas d’anémie chez les enfants, 50% des cas chez les femmes et 20% chez les hommes", a-t-il révélé, ajoutant qu’en ce qui concerne l’hypovitaminose A, malgré une baisse ces dernières années du taux, 60% des enfants de six à 59 mois sont à risque (EDS III 2011-2012).
Le Dr M’Bahia Yao Christelle Andrée, chargée d’études au PNN, a indiqué, au nom du directeur coordonnateur du programme, qu’en Côte d'Ivoire, le nord et l’ouest sont les zones fortes de prévalence dans le pays.
Pour lutter contre ces carences en micronutriments, la Côte d’Ivoire a opté pour plusieurs stratégies dont la fortification ou enrichissement des aliments de grande consommation avec des textes qui rendent obligatoire l’iodation du sel destiné à la consommation humaine et animale, et l’enrichissement obligatoire des huiles végétales raffinées en vitamine A et la farine de blé en fer et en acide folique.
Malgré les efforts réalisés en la matière, l’on note la circulation de sel non iodé ou hyper-iodé, d’huile végétale raffinée non fortifiée en vitamine A et de la farine de blé panifiable non enrichie en fer ou acide folique. Ainsi l’un des objectifs à l’horizon 2020 au plan spécifique du Plan national multisectoriel de nutrition est d’éliminer les troubles dûs à la carence en iode, faisant passer le taux de ménages disposant de sel iodé de 90% à 95%.
(AIP)
nam/kp