Abidjan – Pour endiguer la propagation du tabagisme, le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Vianny Yameogo, estime que la méthode la plus efficace passe par des politiques réduisant directement la demande.
«Il existe beaucoup de moyens utiles pour y parvenir, comme l’interdiction de faire de la publicité sur les produits du tabac ou de fumer en public, mais l’option la plus puissante et la plus rentable pour tous les gouvernements consiste simplement à augmenter les prix du tabac en appliquant des taxes sur la consommation », a-t-il dit à l’ouverture d’un atelier national de formation sur la modélisation fiscale du tabac en Côte d’Ivoire qui se tient à Grand-Bassam (40 km au Sud d’Abidjan), de lundi à mercredi.
Le tabagisme tue plus de 5000 personnes par an en Côte d’Ivoire. La prévalence générale et de l’ordre de 13%. Le fléau prend de l’ampleur, et sa gestion nécessite donc des actions vigoureuses, rapporte l’OMS.
Le pays a ratifié la Convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) en 2010. Depuis lors, le ministère de la santé, à travers le Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions (PNLTA), mène plusieurs types d’activités visant à inverser la tendance.
Grâce au décret d’interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun pris en 2012, près de 90% des bars, boîtes de nuit, restaurants et maquis sont devenus des espaces non-fumeur. L’université de Cocody et l’aéroport international également sont devenus des espaces non-fumeur. Un projet de loi antitabac a été élaboré et transmis au Parlement pour son adoption.
Pour montrer leur engagement dans la lutte contre ce fléau, et suivant les directives de l’UEMOA, les autorités ivoiriennes ont soumis les produits du tabac à une série de taxes, comme les droits d’accise. En 2013, après avoir harmonisé les taxes sur toutes les catégories de tabac de 23 à 35 %, la Côte d’Ivoire a augmenté les droits d’accises à 35% en 2015 puis à 36% en 2018.
En plus de cette imposition, les produits du tabac sont également soumis à des taxes spécifiques comme la taxe spéciale sur le tabac pour le développement du sport (5%) et la taxe de solidarité pour la lutte contre le Sida et le tabagisme (2%). La sommation de toutes ces taxes fait 43% de taux d’imposition sur un plafond de 45% selon la directive de l’UEMOA.
L’objectif du présent atelier est d’analyser la politique fiscale du tabac au regard des reformes régionales sur les droits d’accises des produits du tabac. Cet sera suivi par un deuxième atelier (19 – 20 avril) sur les systèmes de marquage et de traçabilité des produits du tabac. Ces ateliers sont financés par l’OMS qui a également mobilisé deux experts internationaux venus du siège de l’OMS à Genève et du bureau régional AFRO pour appuyer le pays.
cmas
«Il existe beaucoup de moyens utiles pour y parvenir, comme l’interdiction de faire de la publicité sur les produits du tabac ou de fumer en public, mais l’option la plus puissante et la plus rentable pour tous les gouvernements consiste simplement à augmenter les prix du tabac en appliquant des taxes sur la consommation », a-t-il dit à l’ouverture d’un atelier national de formation sur la modélisation fiscale du tabac en Côte d’Ivoire qui se tient à Grand-Bassam (40 km au Sud d’Abidjan), de lundi à mercredi.
Le tabagisme tue plus de 5000 personnes par an en Côte d’Ivoire. La prévalence générale et de l’ordre de 13%. Le fléau prend de l’ampleur, et sa gestion nécessite donc des actions vigoureuses, rapporte l’OMS.
Le pays a ratifié la Convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) en 2010. Depuis lors, le ministère de la santé, à travers le Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions (PNLTA), mène plusieurs types d’activités visant à inverser la tendance.
Grâce au décret d’interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun pris en 2012, près de 90% des bars, boîtes de nuit, restaurants et maquis sont devenus des espaces non-fumeur. L’université de Cocody et l’aéroport international également sont devenus des espaces non-fumeur. Un projet de loi antitabac a été élaboré et transmis au Parlement pour son adoption.
Pour montrer leur engagement dans la lutte contre ce fléau, et suivant les directives de l’UEMOA, les autorités ivoiriennes ont soumis les produits du tabac à une série de taxes, comme les droits d’accise. En 2013, après avoir harmonisé les taxes sur toutes les catégories de tabac de 23 à 35 %, la Côte d’Ivoire a augmenté les droits d’accises à 35% en 2015 puis à 36% en 2018.
En plus de cette imposition, les produits du tabac sont également soumis à des taxes spécifiques comme la taxe spéciale sur le tabac pour le développement du sport (5%) et la taxe de solidarité pour la lutte contre le Sida et le tabagisme (2%). La sommation de toutes ces taxes fait 43% de taux d’imposition sur un plafond de 45% selon la directive de l’UEMOA.
L’objectif du présent atelier est d’analyser la politique fiscale du tabac au regard des reformes régionales sur les droits d’accises des produits du tabac. Cet sera suivi par un deuxième atelier (19 – 20 avril) sur les systèmes de marquage et de traçabilité des produits du tabac. Ces ateliers sont financés par l’OMS qui a également mobilisé deux experts internationaux venus du siège de l’OMS à Genève et du bureau régional AFRO pour appuyer le pays.
cmas