Le Président du FPI, l’honorable Pascal Affi N’Guessan, a animé une conférence de presse, ce mercredi 18 avril 2018, au siège du FP autour du thème de la fête de la liberté du 5 mai prochain. Pascal Affi N’Guessan a abordé également les questions relatives à la CEI, les sénatoriales et d’autres sujets liés à l’actualité politique nationale. Nous vous proposons l’intégralité de son adresse.
18 AVRIL 2018
PROPOS LIMINAIRES
- Mesdames et Messieurs les journalistes,
- Chers amis de la presse nationale et internationale,
- Camarades militantes et militants,
Je voudrais avant tout propos, vous exprimer, au nom de la direction du Front Populaire Ivoirien, mes remerciements et ma profonde gratitude pour votre présence distinguée à cette conférence de presse.
Comme vous le savez, depuis l’avènement du multipartisme, le Front Populaire Ivoirien (FPI) organise chaque année la fête de la liberté pour magnifier la lutte des ivoiriennes et des Ivoiriens pour l’instauration du pluralisme politique en 1990 et réaffirmer l’engagement du parti à défendre et à promouvoir les libertés démocratiques en Côte d’Ivoire. Cette année, après un intermède de deux (2) ans, le FPI a décidé de renouer avec cette tradition et a porté son choix sur la commune de Yopougon pour y célébrer sa traditionnelle ‘’Fête de la Liberté’’. Le thème retenu est « A la reconquête des libertés ».
Les libertés, leur conquête, leur préservation et leur reconquête sont une quête permanente. Cette quête a rythmé la vie et l’histoire politique du FPI. C’est dans cette dynamique que s’explique et s’inscrit la célébration, cette année encore, de notre prochaine fête de la liberté à Yopougon et nulle part ailleurs.
De fait, les libertés conquises hier, de haute lutte, n’ont jamais été autant menacées et piétinées dans notre pays que depuis l’accession au pouvoir de M. Alassane Ouattara.
Le tableau de l’état des libertés en Côte d’Ivoire est bien sombre, et révèle un net recul de la démocratie dans notre pays.
Les droits et libertés en Côte d’Ivoire demeurent abondamment proclamés en théorie, mais constamment violés par des pratiques totalitaires rétrogrades.
Des centaines de prisonniers politiques de la crise postélectorale disséminés sur le territoire national, victimes d’une détention abusive qui se prolonge indéfiniment, en violation de la présomption d’innocence pourtant consacrée par la loi fondamentale en son article 7. C’est le lieu de saluer le travail et d’adresser nos sincères remerciements à l’Association des Femmes des Détenus d’Opinion (AFDO), à la Pastorale Nationale des Prisonniers, à l’Association des Pasteurs et Imams, Aumôniers des prisons de Côte d’Ivoire.
Ceux parmi ces détenus, qui ont été attraits devant les juges pour leur procès, ont expérimenté l’extrême laideur de la justice des vainqueurs, avec à la clé des condamnations injustes et massives.
Nombreux sont nos compatriotes qui demeurent contraints à l’exil, dans des conditions dégradantes et inhumaines.
Les libertés de réunion et de manifestation pourtant consacrées par la Constitution sont constamment violées sous nos cieux.
A bien y voir, le rêve de Monsieur Alassane Ouattara est de replonger notre pays dans les abysses du parti unique.
Pour réaliser ce rêve fou, il entretient savamment et méthodiquement la fracture sociale qu’il a contribué à créer depuis son irruption dans la scène politique ivoirienne. C’est donc sans surprise qu’il affiche son aversion à toute idée de réconciliation et de concorde nationales. Le chef de l’Etat reste insensible aux nombreux et récurrents appels à la réconciliation nationale lancés par des Chefs d’Etats étrangers, des chefs traditionnels ou coutumiers, des chefs religieux, des membres de la société civile, des leaders politiques, des institutions internationales et nationales, des corps constitués de l’Etat ivoirien. Pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays, le jeudi 12 avril 2818 à Yamoussoukro, l’administration territoriale a publiquement désavoué la politique menée par le chef de l’Exécutif. Comme vous le savez, le corps préfectoral a insisté sur l’urgence de la réconciliation nationale et demandé publiquement la libération des prisonniers politiques, civils et militaires, le dégel des comptes des cadres de l’opposition, le retour sécurisé des exilés et la prise d’une loi d’amnistie pour tourner la page de la crise post-électorale. Cette position est celle que le Front Populaire Ivoirien a toujours défendue, allant même jusqu’à proposer un mode opératoire de cette réconciliation à travers « les Etats Généraux de la République ». Le FPI salue cette convergence de vues ainsi que le sens élevé de l’Etat, des membres du corps préfectoral qui ont su se montrer à la hauteur des préoccupations de la grande majorité de nos compatriotes qui aspirent à la paix et la démocratie.
Le Chef de l’Etat semble le seul à ne pas comprendre la nécessité de réconcilier les Ivoiriens. Sa seule préoccupation est de régner en maître absolu, sans contrepouvoir, sans opposition et évidemment sans opposants. La seule option ou alternative qu’il accorde à ses opposants et à tous ceux qui s’insurgent contre ses velléités hégémoniques et dictatoriales c’est la prison et ou la répression.
Dans sa volonté d’exclure l’opposition du jeu républicain et des institutions étatiques le Chef de l’Etat n’hésite pas à violer la Constitution et les lois de la République. Ces penchants autocratiques et dictatoriaux se sont illustrés à l’occasion des élections sénatoriales, illégales et illégitimes, qu’il a fait organiser avec une CEI délégitimée par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Le Chef de l’Etat piétine sa propre constitution taillée à sa mesure, sur laquelle il a pourtant prêté serment, en installant des sénateurs dans un sénat dépourvu de tout fondement juridique, en l’absence de la loi organique devant définir son régime juridique.
Je voudrais réaffirmer ici que le FPI reste mobilisé et déterminé dans la lutte pour une Commission Electorale véritablement indépendante, conforme aux normes internationales, en vue de l’organisation d’élections municipales, régionales et sénatoriales transparentes et crédibles. La lutte que nous allons continuer de mener sera multiforme, pacifique et démocratique. Nous n’avons pas d’autres choix, sinon la soumission à la dictature d’un homme.
Dans son élan, le Chef de l’Etat ne s’est pas gêné lors de son discours à la nation à l’occasion du nouvel an 2018, de mentionner les affaires privées et internes du RHDP, le groupement politique dont il est issu. De même, le 10 avril 2018, le Chef de l’Etat n’a pas craint d’apposer sa signature, en qualité de Président de la République de Côte d’Ivoire, sur le communiqué sanctionnant une rencontre à caractère partisan pour imposer un schéma de fusion du PDCI et du RDR, alors qu’officiellement, il n’est pas le président du RDR.
Comment le Chef de l’Etat peut-il incarner l’unité nationale au sens de l’article 54 de la Constitution, lorsque ses pensées et ses actes sont toujours inscrits dans une logique partisane et clanique ?
Le Front Populaire Ivoirien a été créé pour permettre aux Ivoiriens de s’épanouir dans la liberté et dans la prospérité. Hier nous nous sommes dressés contre le parti unique et ses pratiques liberticides. Aujourd’hui encore nous nous dresserons contre toute tentative de retour à l’ordre ancien que nous avons combattu. La prochaine fête de la liberté du FPI est le cadre pacifique par excellence pour dénoncer toutes ces dérives qui n’honorent pas notre pays.
Les Ivoiriens veulent vivre ensemble dans la paix et dans la concorde. Les Ivoiriens veulent la réconciliation. Les Ivoiriens veulent la démocratie. La politique de rattrapage ethnique, la justice des vainqueurs, la tentative de réinstauration du parti unique sont des voies anachroniques, rétrogrades et sans issues. Il n’y a pas d’alternative à la démocratie.
J’invite donc tous les Ivoiriens et tous les démocrates à la ‘’Fête de la Liberté’’ qui aura lieu à Yopougon. Pour les militantes et militants du FPI, ‘’Yopougon 2018’’ doit être la fête de la mobilisation pour la reconquête des libertés et pour l’alternance en 2020. C’est pourquoi, leur présence massive (20.000 participants) est attendue afin de faire la démonstration que le FPI est en marche pour la reconquête du pouvoir d’Etat.
Initialement prévue le 5 mai 2018, la ‘’Fête de la Liberté’’ aura lieu finalement, le samedi 12 Mai 2018, afin de permettre à tous nos militants de participer à l’hommage national que la Côte d’Ivoire rendra le 5 mai 2018 à feu DEZY CHAMPION, ce grand chanteur ‘’Zouglou’’, qui a contribué à sa façon à éveiller des consciences et à promouvoir les idéaux de travail, de civisme et de paix.
Je saisi cette occasion pour adresser à sa famille et à tous les mélomanes ivoiriens nos condoléances les plus attristées.
Merci pour votre attention
Honorable Pascal AFFI N’Guessan
Président du FPI
DA
18 AVRIL 2018
PROPOS LIMINAIRES
- Mesdames et Messieurs les journalistes,
- Chers amis de la presse nationale et internationale,
- Camarades militantes et militants,
Je voudrais avant tout propos, vous exprimer, au nom de la direction du Front Populaire Ivoirien, mes remerciements et ma profonde gratitude pour votre présence distinguée à cette conférence de presse.
Comme vous le savez, depuis l’avènement du multipartisme, le Front Populaire Ivoirien (FPI) organise chaque année la fête de la liberté pour magnifier la lutte des ivoiriennes et des Ivoiriens pour l’instauration du pluralisme politique en 1990 et réaffirmer l’engagement du parti à défendre et à promouvoir les libertés démocratiques en Côte d’Ivoire. Cette année, après un intermède de deux (2) ans, le FPI a décidé de renouer avec cette tradition et a porté son choix sur la commune de Yopougon pour y célébrer sa traditionnelle ‘’Fête de la Liberté’’. Le thème retenu est « A la reconquête des libertés ».
Les libertés, leur conquête, leur préservation et leur reconquête sont une quête permanente. Cette quête a rythmé la vie et l’histoire politique du FPI. C’est dans cette dynamique que s’explique et s’inscrit la célébration, cette année encore, de notre prochaine fête de la liberté à Yopougon et nulle part ailleurs.
De fait, les libertés conquises hier, de haute lutte, n’ont jamais été autant menacées et piétinées dans notre pays que depuis l’accession au pouvoir de M. Alassane Ouattara.
Le tableau de l’état des libertés en Côte d’Ivoire est bien sombre, et révèle un net recul de la démocratie dans notre pays.
Les droits et libertés en Côte d’Ivoire demeurent abondamment proclamés en théorie, mais constamment violés par des pratiques totalitaires rétrogrades.
Des centaines de prisonniers politiques de la crise postélectorale disséminés sur le territoire national, victimes d’une détention abusive qui se prolonge indéfiniment, en violation de la présomption d’innocence pourtant consacrée par la loi fondamentale en son article 7. C’est le lieu de saluer le travail et d’adresser nos sincères remerciements à l’Association des Femmes des Détenus d’Opinion (AFDO), à la Pastorale Nationale des Prisonniers, à l’Association des Pasteurs et Imams, Aumôniers des prisons de Côte d’Ivoire.
Ceux parmi ces détenus, qui ont été attraits devant les juges pour leur procès, ont expérimenté l’extrême laideur de la justice des vainqueurs, avec à la clé des condamnations injustes et massives.
Nombreux sont nos compatriotes qui demeurent contraints à l’exil, dans des conditions dégradantes et inhumaines.
Les libertés de réunion et de manifestation pourtant consacrées par la Constitution sont constamment violées sous nos cieux.
A bien y voir, le rêve de Monsieur Alassane Ouattara est de replonger notre pays dans les abysses du parti unique.
Pour réaliser ce rêve fou, il entretient savamment et méthodiquement la fracture sociale qu’il a contribué à créer depuis son irruption dans la scène politique ivoirienne. C’est donc sans surprise qu’il affiche son aversion à toute idée de réconciliation et de concorde nationales. Le chef de l’Etat reste insensible aux nombreux et récurrents appels à la réconciliation nationale lancés par des Chefs d’Etats étrangers, des chefs traditionnels ou coutumiers, des chefs religieux, des membres de la société civile, des leaders politiques, des institutions internationales et nationales, des corps constitués de l’Etat ivoirien. Pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays, le jeudi 12 avril 2818 à Yamoussoukro, l’administration territoriale a publiquement désavoué la politique menée par le chef de l’Exécutif. Comme vous le savez, le corps préfectoral a insisté sur l’urgence de la réconciliation nationale et demandé publiquement la libération des prisonniers politiques, civils et militaires, le dégel des comptes des cadres de l’opposition, le retour sécurisé des exilés et la prise d’une loi d’amnistie pour tourner la page de la crise post-électorale. Cette position est celle que le Front Populaire Ivoirien a toujours défendue, allant même jusqu’à proposer un mode opératoire de cette réconciliation à travers « les Etats Généraux de la République ». Le FPI salue cette convergence de vues ainsi que le sens élevé de l’Etat, des membres du corps préfectoral qui ont su se montrer à la hauteur des préoccupations de la grande majorité de nos compatriotes qui aspirent à la paix et la démocratie.
Le Chef de l’Etat semble le seul à ne pas comprendre la nécessité de réconcilier les Ivoiriens. Sa seule préoccupation est de régner en maître absolu, sans contrepouvoir, sans opposition et évidemment sans opposants. La seule option ou alternative qu’il accorde à ses opposants et à tous ceux qui s’insurgent contre ses velléités hégémoniques et dictatoriales c’est la prison et ou la répression.
Dans sa volonté d’exclure l’opposition du jeu républicain et des institutions étatiques le Chef de l’Etat n’hésite pas à violer la Constitution et les lois de la République. Ces penchants autocratiques et dictatoriaux se sont illustrés à l’occasion des élections sénatoriales, illégales et illégitimes, qu’il a fait organiser avec une CEI délégitimée par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Le Chef de l’Etat piétine sa propre constitution taillée à sa mesure, sur laquelle il a pourtant prêté serment, en installant des sénateurs dans un sénat dépourvu de tout fondement juridique, en l’absence de la loi organique devant définir son régime juridique.
Je voudrais réaffirmer ici que le FPI reste mobilisé et déterminé dans la lutte pour une Commission Electorale véritablement indépendante, conforme aux normes internationales, en vue de l’organisation d’élections municipales, régionales et sénatoriales transparentes et crédibles. La lutte que nous allons continuer de mener sera multiforme, pacifique et démocratique. Nous n’avons pas d’autres choix, sinon la soumission à la dictature d’un homme.
Dans son élan, le Chef de l’Etat ne s’est pas gêné lors de son discours à la nation à l’occasion du nouvel an 2018, de mentionner les affaires privées et internes du RHDP, le groupement politique dont il est issu. De même, le 10 avril 2018, le Chef de l’Etat n’a pas craint d’apposer sa signature, en qualité de Président de la République de Côte d’Ivoire, sur le communiqué sanctionnant une rencontre à caractère partisan pour imposer un schéma de fusion du PDCI et du RDR, alors qu’officiellement, il n’est pas le président du RDR.
Comment le Chef de l’Etat peut-il incarner l’unité nationale au sens de l’article 54 de la Constitution, lorsque ses pensées et ses actes sont toujours inscrits dans une logique partisane et clanique ?
Le Front Populaire Ivoirien a été créé pour permettre aux Ivoiriens de s’épanouir dans la liberté et dans la prospérité. Hier nous nous sommes dressés contre le parti unique et ses pratiques liberticides. Aujourd’hui encore nous nous dresserons contre toute tentative de retour à l’ordre ancien que nous avons combattu. La prochaine fête de la liberté du FPI est le cadre pacifique par excellence pour dénoncer toutes ces dérives qui n’honorent pas notre pays.
Les Ivoiriens veulent vivre ensemble dans la paix et dans la concorde. Les Ivoiriens veulent la réconciliation. Les Ivoiriens veulent la démocratie. La politique de rattrapage ethnique, la justice des vainqueurs, la tentative de réinstauration du parti unique sont des voies anachroniques, rétrogrades et sans issues. Il n’y a pas d’alternative à la démocratie.
J’invite donc tous les Ivoiriens et tous les démocrates à la ‘’Fête de la Liberté’’ qui aura lieu à Yopougon. Pour les militantes et militants du FPI, ‘’Yopougon 2018’’ doit être la fête de la mobilisation pour la reconquête des libertés et pour l’alternance en 2020. C’est pourquoi, leur présence massive (20.000 participants) est attendue afin de faire la démonstration que le FPI est en marche pour la reconquête du pouvoir d’Etat.
Initialement prévue le 5 mai 2018, la ‘’Fête de la Liberté’’ aura lieu finalement, le samedi 12 Mai 2018, afin de permettre à tous nos militants de participer à l’hommage national que la Côte d’Ivoire rendra le 5 mai 2018 à feu DEZY CHAMPION, ce grand chanteur ‘’Zouglou’’, qui a contribué à sa façon à éveiller des consciences et à promouvoir les idéaux de travail, de civisme et de paix.
Je saisi cette occasion pour adresser à sa famille et à tous les mélomanes ivoiriens nos condoléances les plus attristées.
Merci pour votre attention
Honorable Pascal AFFI N’Guessan
Président du FPI
DA