Du mercredi 2 au vendredi 4 mai 2018, les maitres d’éducation spécialisée, les éducateurs préscolaires adjoints, les maitresses d’éducation permanente et les instructeurs de formation professionnelle de base ont observé un arrêt de travail de 72 heures. Ils reconduisaient ainsi une grève entamée du 26 au 27 avril dernier. Objectif de ce débrayage, amener l’Etat à se pencher sur leur situation qui perdure depuis des années. Ces agents sont mécontents parce que depuis 2015, aucun point de leurs revendications n’a été satisfait par le gouvernement malgré les multiples demandes d’audiences et rencontres avec la tutelle. Sur les 15 points de revendications, deux points essentiels tiennent à cœur à ces fonctionnaires de l’Etat. Il s’agit de l’indemnité de logement qui leur est privée contrairement aux corps enseignants, soit moins de 40.000fcfa sur leur salaire et la création d’un cadre de dialogue social pour régler les problèmes. « Ce cadre de rencontre, contrairement aux autres ministères n’est pas créé dans les deux ministères que sont le ministère de l’emploi et de la protection sociale et le ministère de de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité » font savoir les responsables des grévistes. Pour eux, cette grève n’est pas faite pour déranger quelqu’un, mais pour attirer l’attention de l’Etat afin qu’il puisse se pencher sur leur situation. « Si les ministères concernés sont informés, c’est que c’est un véritable mépris. Si tel n’est pas le cas, cet arrêt de travail qui se déroule dans le respect des textes est une occasion pour les informer afin que le dossier soit examiné et porté au ministère du budget. Au moment où nous mettions sous presse, une assemblée générale extraordinaire se tenait le samedi 5 mai dans la commune d’Adjamé pour déterminer la conduite à tenir au cas où il n’y aurait pas une suite favorable.
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