ABIDJAN - "Ah bon ! qui a appelé au boycott de la révision de la liste électorale ?", s’interroge Didier Kipré, 18 ans, qui vient, avec satisfaction, de se faire enrôler à l’Ecole primaire publique (EPP) Sogefhia 2 à Port-Bouët, commune dans le sud d’Abidjan, à la veille de la fin de cette opération lancée dans toute la Côte d’Ivoire cinq jours plus tôt.
Comme Didier, plusieurs requérants rencontrés dans quelques centres d’enrôlement ignoraient qu’une partie de l’opposition, constituée essentiellement de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) et la frange du Front populaire ivoirien (FPI) conduite par Aboudramane Sangaré, avait appelé au boycott de cette opération.
"C’est vous qui m’informer. Je ne le savais même pas", avoue le jeune homme, qui reconnaît l’intérêt à se faire inscrire sur la liste électorale même si "la politique n’est pas (sa) chose".
En prélude à la tenue des prochaines élections municipales et régionales, la Commission électorale indépendante (CEI), en charge de l’organisation de ces scrutins, a lancé cette opération qui devrait permettre la mise à jour du fichier électoral en actualisant les données en termes de nombres d’électeurs et de renseignements concernant ceux-ci.
Sont concernées par ce recensement électoral, les personnes qui ont 18 ans révolus au 31 mai 2018 et qui ne figurent pas encore sur la liste électorale ou les personnes déjà inscrites sur la liste électorale et dont les mentions personnelles ont changé sur leurs pièces d’identité ou qui entendent changer de lieu de vote.
A l’Ecole primaire publique (EPP) Sogefhia 2 de Port-Bouët, l’un des 10.580 centres de recensement retenus sur l’ensemble du territoire national, difficile de parler d’affluence des grands jours. Une vingtaine de personnes se tenaient en file à l’entrée de la salle.
"Environ 150 requérants se sont faits enrôler depuis le début de l’opération lundi", confie Evariste Gnakalé, le responsable ce centre. Il ajoute toutefois qu’il n’est pas aisé, au regard des chiffres, de dire s’il y a affluence ou non pour la simple raison que le nombre exact de personnes à enrôler au terme de l’opération demeure encore un mystère.
A l’Ecole primaire publique Selmer Hôpital, autre centre d’enrôlement de la commune de Port-Bouët, située à quelques encablures de l’EPP Sogefhia 2, l’affluence reste quasi-similaire. "La saison des pluies, la préparation des examens de fin d’année scolaire et la coupe du monde de football y sont certainement pour quelque chose", analyse un agent de la CEI de ce centre de recensement.
S’il dit être informé de l’appel au boycott lancé par EDS et l’une des tendances du FPI, il juge toutefois "difficile" d’en évaluer l’impact sur l’opération.
"J’ai ma carte d’Identité mais on me demande de joindre un certificat de nationalité", peste une femme, environ la quarantaine, sortant de la salle bondée de requérants du centre d’enrôlement de l’EPP Sicogi 4.
"Comment ça ?", lui répond avec étonnement un homme qu’elle rejoint dans la vaste cour sablonneuse de cette école primaire.
Depuis le lancement de l’opération, la CEI a indiqué - pour les personnes déjà inscrites sur la liste électorale et dont les mentions personnelles ont changé sur leurs pièces d’identité ou qui entendent changer de lieu de vote - que les pièces exigées pour se faire enrôler étaient: la carte d’électeur, la carte nationale d’identité, une attestation d’identité délivrée par l’Office nationale d’Identification (ONI) et un certificat de nationalité.
Le convoyage d’électeurs malgré l’interdiction de la CEI…
"Un candidat a promis nous payer un perdiem si nous nous inscrivons massivement. C’est pourquoi vous constaté qu’il y a un beau monde ici", confie un jeune homme, qui se refuse toutefois de dévoiler son identité et celle du candidat en question.
A l’entrée de ce centre d’enrôlement, un mini-car est stationné. Angela Agou, l’une des passagers, explique avoir été, ses compagnons et elle, transportés de Port-Bouët pour se faire enrôler à Marcory, à l’initiative d’un candidat. Lequel ? "C’est un secret", lâche-t-elle sourire au coin.
A quelques mètres, au collège Pascal, la plupart des 200 personnes enrôlées depuis le démarrage de l’opération proviennent essentiellement de Yopougon (ouest d’Abidjan) et Adjamé (au nord d’Abidjan), constate le responsable du centre.
SKO
Comme Didier, plusieurs requérants rencontrés dans quelques centres d’enrôlement ignoraient qu’une partie de l’opposition, constituée essentiellement de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) et la frange du Front populaire ivoirien (FPI) conduite par Aboudramane Sangaré, avait appelé au boycott de cette opération.
"C’est vous qui m’informer. Je ne le savais même pas", avoue le jeune homme, qui reconnaît l’intérêt à se faire inscrire sur la liste électorale même si "la politique n’est pas (sa) chose".
En prélude à la tenue des prochaines élections municipales et régionales, la Commission électorale indépendante (CEI), en charge de l’organisation de ces scrutins, a lancé cette opération qui devrait permettre la mise à jour du fichier électoral en actualisant les données en termes de nombres d’électeurs et de renseignements concernant ceux-ci.
Sont concernées par ce recensement électoral, les personnes qui ont 18 ans révolus au 31 mai 2018 et qui ne figurent pas encore sur la liste électorale ou les personnes déjà inscrites sur la liste électorale et dont les mentions personnelles ont changé sur leurs pièces d’identité ou qui entendent changer de lieu de vote.
A l’Ecole primaire publique (EPP) Sogefhia 2 de Port-Bouët, l’un des 10.580 centres de recensement retenus sur l’ensemble du territoire national, difficile de parler d’affluence des grands jours. Une vingtaine de personnes se tenaient en file à l’entrée de la salle.
"Environ 150 requérants se sont faits enrôler depuis le début de l’opération lundi", confie Evariste Gnakalé, le responsable ce centre. Il ajoute toutefois qu’il n’est pas aisé, au regard des chiffres, de dire s’il y a affluence ou non pour la simple raison que le nombre exact de personnes à enrôler au terme de l’opération demeure encore un mystère.
A l’Ecole primaire publique Selmer Hôpital, autre centre d’enrôlement de la commune de Port-Bouët, située à quelques encablures de l’EPP Sogefhia 2, l’affluence reste quasi-similaire. "La saison des pluies, la préparation des examens de fin d’année scolaire et la coupe du monde de football y sont certainement pour quelque chose", analyse un agent de la CEI de ce centre de recensement.
S’il dit être informé de l’appel au boycott lancé par EDS et l’une des tendances du FPI, il juge toutefois "difficile" d’en évaluer l’impact sur l’opération.
"J’ai ma carte d’Identité mais on me demande de joindre un certificat de nationalité", peste une femme, environ la quarantaine, sortant de la salle bondée de requérants du centre d’enrôlement de l’EPP Sicogi 4.
"Comment ça ?", lui répond avec étonnement un homme qu’elle rejoint dans la vaste cour sablonneuse de cette école primaire.
Depuis le lancement de l’opération, la CEI a indiqué - pour les personnes déjà inscrites sur la liste électorale et dont les mentions personnelles ont changé sur leurs pièces d’identité ou qui entendent changer de lieu de vote - que les pièces exigées pour se faire enrôler étaient: la carte d’électeur, la carte nationale d’identité, une attestation d’identité délivrée par l’Office nationale d’Identification (ONI) et un certificat de nationalité.
Le convoyage d’électeurs malgré l’interdiction de la CEI…
"Un candidat a promis nous payer un perdiem si nous nous inscrivons massivement. C’est pourquoi vous constaté qu’il y a un beau monde ici", confie un jeune homme, qui se refuse toutefois de dévoiler son identité et celle du candidat en question.
A l’entrée de ce centre d’enrôlement, un mini-car est stationné. Angela Agou, l’une des passagers, explique avoir été, ses compagnons et elle, transportés de Port-Bouët pour se faire enrôler à Marcory, à l’initiative d’un candidat. Lequel ? "C’est un secret", lâche-t-elle sourire au coin.
A quelques mètres, au collège Pascal, la plupart des 200 personnes enrôlées depuis le démarrage de l’opération proviennent essentiellement de Yopougon (ouest d’Abidjan) et Adjamé (au nord d’Abidjan), constate le responsable du centre.
SKO