L’avenir de la presse ivoirienne passe par la professionnalisation, selon une étude diagnostique de l’Unesco sur le secteur des médias en Côte d’Ivoire, rendue publique lundi lors d’une cérémonie en présence du ministre ivoirien de la Communication, de l’économie numérique et de la poste, Bruno Koné.
« La professionnalisation est l’avenir des médias ivoiriens. Et cette professionnalisation passe par la formation », a dit Moussa Zio, ex-journaliste et consultant, soutenant que « les journalistes Ivoiriens ne sont pas bien formés» avec « très peu » d’entre eux qui sont spécialisés au sein de la corporation.
Selon lui, « la problématique de la formation est une question centrale aujourd’hui et les journalistes ivoiriens, même s’ils ont des diplômes universitaires, doivent se former au journalisme et se spécialiser ».
Dans son analyse, M. Moussa Zio, a relevé « 23 pathologies lourdes de la presse ivoirienne », entre autres la mévente des journaux, la chute des chiffres d’affaires, la défaillance du système de production et de distribution, ainsi que la capacité managériale des patrons de presse.
Il a énuméré également « le coût élevé des journaux, la concurrence des médias numériques, la défaillance du circuit de distribution, le manque d’imprimerie régionale, la distribution parallèle par les éditeurs, la mauvaise condition de travail et de vie des employés, la mauvaise qualité des contenus et des offres éditoriales inadaptées aux attentes des usagers ».
En termes de « soins thérapeutiques », M. Zio, l’un des auteurs de l’étude, recommande la professionnalisation de l’entreprise de presse à travers le mode de recrutement des journalistes, la définition des postes clés, la professionnalisation par la formation au journalisme et la spécialisation.
Il a suggéré que les journalistes aient des salaires décents, ainsi que la « réduction de l’ingérence des forces externes dans le contenu éditorial et l’atténuation de prisme politique » en vue d’une offre qui réponde aux attentes des lecteurs.
Pour rencontrer l’attente des populations et réaliser des ventes « il faut que votre offre corresponde à une demande qui existe sur le marché » et disposer d’un réseau commercial qui soit étendu pour ventiler les journaux, a fait savoir M. Bruno Koné aux acteurs du secteur.
Les médias, dira-t-il, doivent « susciter la demande », mais mieux la vingtaine de quotidiens qui tire pour beaucoup autour de « 2.000 exemplaires » avec des ventes de 40% pour une population de 25 millions d’habitants, doit favoriser une étude de marché pour un résultat d’appoint.
Le directeur régional de l’Unesco et représentant de l’organisation pour la Côte d’Ivoire, Yao Ydo, a indiqué que son institution est prête à accompagner l’Etat ivoirien en vue du renforcement des capacités managériales des entreprises de presse et des acteurs.
La presse imprimée en Côte d’Ivoire est sinistrée avec des taux d’invendus allant jusqu’à 93%. L’un des problèmes majeurs reste la distribution, ce qui rend difficile la vente des quotidiens partout en Côte d’Ivoire, où l’on enregistre une centaine de titres sur le marché.
AP/ls/APA
« La professionnalisation est l’avenir des médias ivoiriens. Et cette professionnalisation passe par la formation », a dit Moussa Zio, ex-journaliste et consultant, soutenant que « les journalistes Ivoiriens ne sont pas bien formés» avec « très peu » d’entre eux qui sont spécialisés au sein de la corporation.
Selon lui, « la problématique de la formation est une question centrale aujourd’hui et les journalistes ivoiriens, même s’ils ont des diplômes universitaires, doivent se former au journalisme et se spécialiser ».
Dans son analyse, M. Moussa Zio, a relevé « 23 pathologies lourdes de la presse ivoirienne », entre autres la mévente des journaux, la chute des chiffres d’affaires, la défaillance du système de production et de distribution, ainsi que la capacité managériale des patrons de presse.
Il a énuméré également « le coût élevé des journaux, la concurrence des médias numériques, la défaillance du circuit de distribution, le manque d’imprimerie régionale, la distribution parallèle par les éditeurs, la mauvaise condition de travail et de vie des employés, la mauvaise qualité des contenus et des offres éditoriales inadaptées aux attentes des usagers ».
En termes de « soins thérapeutiques », M. Zio, l’un des auteurs de l’étude, recommande la professionnalisation de l’entreprise de presse à travers le mode de recrutement des journalistes, la définition des postes clés, la professionnalisation par la formation au journalisme et la spécialisation.
Il a suggéré que les journalistes aient des salaires décents, ainsi que la « réduction de l’ingérence des forces externes dans le contenu éditorial et l’atténuation de prisme politique » en vue d’une offre qui réponde aux attentes des lecteurs.
Pour rencontrer l’attente des populations et réaliser des ventes « il faut que votre offre corresponde à une demande qui existe sur le marché » et disposer d’un réseau commercial qui soit étendu pour ventiler les journaux, a fait savoir M. Bruno Koné aux acteurs du secteur.
Les médias, dira-t-il, doivent « susciter la demande », mais mieux la vingtaine de quotidiens qui tire pour beaucoup autour de « 2.000 exemplaires » avec des ventes de 40% pour une population de 25 millions d’habitants, doit favoriser une étude de marché pour un résultat d’appoint.
Le directeur régional de l’Unesco et représentant de l’organisation pour la Côte d’Ivoire, Yao Ydo, a indiqué que son institution est prête à accompagner l’Etat ivoirien en vue du renforcement des capacités managériales des entreprises de presse et des acteurs.
La presse imprimée en Côte d’Ivoire est sinistrée avec des taux d’invendus allant jusqu’à 93%. L’un des problèmes majeurs reste la distribution, ce qui rend difficile la vente des quotidiens partout en Côte d’Ivoire, où l’on enregistre une centaine de titres sur le marché.
AP/ls/APA