Le Président du Conseil d'administration de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI), une organisation qui promeut cette juridiction internationale, Ali Ouattara, a dénoncé lundi à Abidjan, le soutien de l'Union africaine en faveur d'un «retrait en masse» des pays africains de la Cour pénale internationale (CPI).
Même si cette décision ne fait pas l'unanimité au sein de cette organisation panafricaine, en janvier 2017, à l'issue d'un sommet à Addis-Abeba en Éthiopie, l'UA a dit son soutien au retrait de ses États membres de la CPI accusant cette juridiction de s'acharner sur l'Afrique.
« 34 des 54 Etats africains ont ratifié le statut de Rome rendant ainsi l'Afrique la région la plus importante en termes d'adhésion à la CPI. Cependant, la pression exercée par l'UA lançant un appel à tous les États de l'Union africaine de se retirer en masse de cette Cour, nuit énormément à la promotion de l'universalité du statut de Rome en Afrique», a dénoncé M. Ouattara qui s'exprimait lors de la 16è conférence trimestrielle de son organisation.
Poursuivant, il a expliqué qu'un retrait d'un État-partie de la CPI, « n'aura aucun impact » sur les obligations juridiques antérieures de ce pays en tant qu'État-partie. Cependant, souligne-t-il, ces retraits risquent plutôt « de diminuer la légitimité de la Cour ainsi que tout espoir d'un système de justice pénale internationale fort».
M. Ouattara a terminé son adresse en appelant les pouvoirs publics à « aider la CPI à surmonter les épreuves et à corriger ses erreurs » 20 ans après, estimant que cette juridiction est « l'espoir pour une justice universelle».
Prononçant à son tour, une communication sur l'apport de la CPI à la justice en Afrique, Isidore Capo Chichi, un chercheur en droit pénal international a regretté à son tour, le soutien de l'UA à ses États membres désireux de se retirer de la CPI.
« Ces dirigeants africains qui veulent se retirer de la CPI sont les mêmes qui ont ratifié et accepté la compétence de cette Cour », a-t-il fait savoir. Quant à la coordonnatrice exécutive de la CI-CPI, Fanta Doumbia, elle a salué la volonté des autorités ivoiriennes à lutter contre l'impunité, réitérant cependant son plaidoyer pour que le statut de Rome soit « véritablement intégré dans le code pénal et le code de procédure pénal ivoirien pour une meilleure prise en compte des crimes internationaux dans nos juridictions nationales».
Le gouvernement ivoirien a démontré sa ferme volonté à lutter contre l'impunité, a assuré pour sa part, M. Marcel Kouadio qui représentait, le ministre ivoirien de la justice et des droits de l'homme. Pour lui, « un pouvoir qui est respectueux des droits de l'homme n'a pas à s'inquiéter des tribunaux internationaux ».
Cette 16è conférence trimestrielle de la CI-CPI, organisée autour du thème « le statut de Rome de la CPI, 20 ans après », coïncide avec le 20è anniversaire de ce traité international (statut de Rome) fondateur de la CPI en 1998.
A l'instar des pays où elle dispose d'une représentation locale, la CPI, à travers son bureau en Côte d'Ivoire, célèbrera officiellement mardi à Abidjan ce 20è anniversaire du statut de Rome.
LB/ls/APA
Même si cette décision ne fait pas l'unanimité au sein de cette organisation panafricaine, en janvier 2017, à l'issue d'un sommet à Addis-Abeba en Éthiopie, l'UA a dit son soutien au retrait de ses États membres de la CPI accusant cette juridiction de s'acharner sur l'Afrique.
« 34 des 54 Etats africains ont ratifié le statut de Rome rendant ainsi l'Afrique la région la plus importante en termes d'adhésion à la CPI. Cependant, la pression exercée par l'UA lançant un appel à tous les États de l'Union africaine de se retirer en masse de cette Cour, nuit énormément à la promotion de l'universalité du statut de Rome en Afrique», a dénoncé M. Ouattara qui s'exprimait lors de la 16è conférence trimestrielle de son organisation.
Poursuivant, il a expliqué qu'un retrait d'un État-partie de la CPI, « n'aura aucun impact » sur les obligations juridiques antérieures de ce pays en tant qu'État-partie. Cependant, souligne-t-il, ces retraits risquent plutôt « de diminuer la légitimité de la Cour ainsi que tout espoir d'un système de justice pénale internationale fort».
M. Ouattara a terminé son adresse en appelant les pouvoirs publics à « aider la CPI à surmonter les épreuves et à corriger ses erreurs » 20 ans après, estimant que cette juridiction est « l'espoir pour une justice universelle».
Prononçant à son tour, une communication sur l'apport de la CPI à la justice en Afrique, Isidore Capo Chichi, un chercheur en droit pénal international a regretté à son tour, le soutien de l'UA à ses États membres désireux de se retirer de la CPI.
« Ces dirigeants africains qui veulent se retirer de la CPI sont les mêmes qui ont ratifié et accepté la compétence de cette Cour », a-t-il fait savoir. Quant à la coordonnatrice exécutive de la CI-CPI, Fanta Doumbia, elle a salué la volonté des autorités ivoiriennes à lutter contre l'impunité, réitérant cependant son plaidoyer pour que le statut de Rome soit « véritablement intégré dans le code pénal et le code de procédure pénal ivoirien pour une meilleure prise en compte des crimes internationaux dans nos juridictions nationales».
Le gouvernement ivoirien a démontré sa ferme volonté à lutter contre l'impunité, a assuré pour sa part, M. Marcel Kouadio qui représentait, le ministre ivoirien de la justice et des droits de l'homme. Pour lui, « un pouvoir qui est respectueux des droits de l'homme n'a pas à s'inquiéter des tribunaux internationaux ».
Cette 16è conférence trimestrielle de la CI-CPI, organisée autour du thème « le statut de Rome de la CPI, 20 ans après », coïncide avec le 20è anniversaire de ce traité international (statut de Rome) fondateur de la CPI en 1998.
A l'instar des pays où elle dispose d'une représentation locale, la CPI, à travers son bureau en Côte d'Ivoire, célèbrera officiellement mardi à Abidjan ce 20è anniversaire du statut de Rome.
LB/ls/APA