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Société Publié le mercredi 8 août 2018 | APA

Le Tribunal pris d’assaut par des militants pour la libération de Mme Gbagbo

© APA Par Atapointe
Arrivée de Simone Gbagbo à son domicile
Libérée à la faveur de l`ordonnance d`amnistie signée par le président Alassane Ouattara, le 6 août l`ex-première Dame Simone Gbagbo a regagné son domicile à Abidjan ce mercredi 8 août 2018. Elle a été accueillie par des milliers de partisans et sympathisants.
Le palais de justice d’Abidjan-Plateau a été pris d’assaut, mercredi, par les militants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) pour assister à la libération de l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo qui a bénéficié, lundi soir, d’une amnistie générale visant 800 personnes alors qu’elle purgeait une peine de 20 ans depuis 2015 pour atteinte à la sûreté de l’Etat, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Attroupés devant le palais de justice du Plateau où était attendue Mme Gbagbo en provenance de l’école de gendarmerie pour remplir les formalités administratives et judiciaires avant sa libération, ces militants ont été dispersés par la police nationale qui a parfois fait usage de gaz lacrymogène.

Selon des messages diffusés par les militants, après l’étape du palais de justice, Mme Gbagbo devrait se rendre à sa résidence située à la Riviera Golf dans la commune résidentielle de Cocody à l’Est d’Abidjan où l’attendaient plusieurs militants mobilisés pour l’occasion.

La libération de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, « permet de décrisper l’atmosphère politique », a dit mercredi à APA Konaté Navigué, un cadre du FPI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo.

L’acte posé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara « permet de décrisper l’atmosphère politique parce que de tous les temps nous cherchions la libération de nos prisonniers », a estimé Konaté Navigué, ajoutant qu’ « il reste à libérer les militaires » encore détenus.

Interrogé de savoir si cet acte permet de dire que M. Ouattara est un homme de paix et de pardon, il a répondu qu’ on ne peut pas maintenant le déduire définitivement, toutefois s’il « continue dans cet élan, dans la réconciliation entre les filles et les fils de ce pays », il sera un homme de paix.

« Je pense que pour le moment, il faut savourer l’acte qui vient d’être posé en espérant que les militaires vont nous rejoindre bientôt », a lancé Konaté Navigué, un leader de la jeunesse du FPI, qui rapporte être venu au Palais de justice au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, pour apporter sa « compassion » et sa « solidarité militante » aux pro-Gbagbo dont la libération est prévue ce mercredi.

M. Konaté Navigué, membre du camp Affi N’Guessan, président statutaire du parti de Gbagbo, estime qu’au-delà de la division interne au parti « c’est tout le monde qui est concerné » par cette libération, et qui devrait permettre d’accueillir les martyrs du FPI afin que « le combat puisse continuer ».

Plusieurs militants ont pris d’assaut mercredi matin le palais de justice du Plateau, où des documents devraient être remis à Mme Gbagbo avant sa libération. Attroupés devant le tribunal, la police a dû repousser certains partisans, faisant usage de gaz lacrymogène.

Avec cette libération, M. Konaté Navigué dit avoir « foi et espoir » et que l’union faisant la force, les membres du FPI sont obligés de s’unir pour aller à la reconquête du pouvoir en 2020. Il pense que l’ex-Première dame « devra travailler à cela ».

Odette Lorougnon, une autre cadre du FPI, affiliée au camp Abou Drahamane Sangaré, s’est rendue au tribunal. Elle s’est félicitée que tout le parti soit réuni à l’appel du « président Sangaré lui-même qui a organisé les choses » et « demandé une présence massive au Palais de la justice et au domicile » de Mme Gbagbo.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi soir, à la veille du 58ème anniversaire de l’indépendance du pays, avoir pris une ordonnance pour amnistier environ 800 personnes dont Simone Gbagbo et d’autres cadres du FPI.

AP/ls/APA
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