« Nous, nous attendons le retour de Laurent Gbagbo », lance Odette Lorougnon, une cadre de son parti, estimant que son procès à la Haye est « décisif » mais « il n’y a rien» comme charges, à la réouverture des audiences, lundi, devant des partisans venus visualiser les débats.
Plus de 400 partisans de Laurent Gbagbo et son co-accusé, Charles Blé Goudé, partagés entre espoir et résignation, regardent en direct, sur un projecteur, le procès de leur mentor dans une salle du Foyer de jeunes en construction de Kouté, un quartier de Yopougon, cité réputée comme un fief de l’ex-président ivoirien.
Vêtue d’un apparat rouge, Odette Lorougnon, une lieutenant de Gbagbo, mobilise les militants encore accrochés à la lutte pour le libération de l’ex-président. Selon elle, dans ce procès, les gens reviennent sur les mêmes choses que la Cour pénale internationale avait déjà « rejetée ».
M. Gbagbo et son ex-ministre de la Jeunesse, sont notamment accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010 qui ont fait plus de 3.000 morts dans le pays.
Au cours de cette session, le procureur a soulevé des faits et incidents, faisant objet de charges. Il a démonté que M. Gbagbo a « réquisitionné l’armée » qui a tiré au mortier « sans discernement » sur une zone à forte démographie à Abobo, un fief de son rival Alassane Ouattara, dans le Nord d’Abidjan.
Hum, se sont exclamés des partisans de l’ex-président dans la salle où est projeté le procès depuis la Haye. Colette Saha, une militante, habillée dans un pagne à l’effigie de Gbagbo, affiche un air d’inquiétude. « Ce qui a été dit aujourd'hui, je pense qu’ils sont contre Gbagbo », déclare-t-elle.
« Aujourd'hui, ce n’est pas ça, que la Cour revoie les choses, parce que nous, on attend son arrivée seulement », avoue cette dame. Par contre, Michaël Kissi, lui, garde beaucoup d’espoirs et pense que Gbagbo est ancré dans le cœur des Ivoiriens et sans lui, « il n’y aura pas une paix totale ».
Pour l’accusation, les milices et forces pro-Gbagbo ont ciblé les sympathisants de M. Ouattara et les « Dioula », issus principalement du nord, dans des quartiers tels que Wassakara, à Yopougon (Ouest Abidjan), occasionnant des crimes contre des civils.
Michaël Kissi qui rapporte avoir vécu la crise, croit que « Laurent Gbagbo sera de retour ». Confiant, ce jeune homme soutient que les arguments sont « faibles ». Il espère que la défense de l’ex-président va supplanter les débats et « l’Éternel des armées (Dieu) va faire le combat ».
Le procès ouvert en janvier 2016, et suspendu maintes fois, s’ouvre à nouveau dans un contexte marqué par une amnistie de près de 800 personnes dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo. Ikpo Lagui, fier de cette projection éclatée, raconte que c’est la deuxième visualisation après l’ouverture plénière des audiences.
Ikpo Lagui, un militant dévoué, désigné fédéral du parti de Gbagbo, tendance Sangaré, en charge de la Jeunesse à Yopougon et Songo, à l’Ouest d’Abidjan, soutient que ce jour n’est pas ordinaire, car Gbagbo, pris en « otage politique » à la CPI est « le capitaine du navire Ivoire ».
« Gbagbo vient d’un pays militairement et économiquement faible, donc, les Occidentaux le maintiennent loin, en écart de son pays et de la politique de sorte à ce qu'ils puissent avoir le temps de piller les ressources de son pays », poursuit-il.
Selon Ikpo Lagui « ce qui se passe à la CPI n’est pas un procès parce qu’on ne peut pas maintenir quelqu'un à la CPI alors qu’il n’y a pas de preuves ». Et ce, « depuis 2011» année de son transfèrement dans cette juridiction pénale internationale.
Quatre vingt et deux témoins se sont déjà succédés au prétoire. A leur suite, intervient l’accusation qui présente actuellement les motifs des charges avant que la défense ne soulève ses arguments. Durant trois jours, les militants suivront les audiences dans des salles aménagés. Fort de ce que M. Gbagbo reviendra.
AP/ls/APA
Plus de 400 partisans de Laurent Gbagbo et son co-accusé, Charles Blé Goudé, partagés entre espoir et résignation, regardent en direct, sur un projecteur, le procès de leur mentor dans une salle du Foyer de jeunes en construction de Kouté, un quartier de Yopougon, cité réputée comme un fief de l’ex-président ivoirien.
Vêtue d’un apparat rouge, Odette Lorougnon, une lieutenant de Gbagbo, mobilise les militants encore accrochés à la lutte pour le libération de l’ex-président. Selon elle, dans ce procès, les gens reviennent sur les mêmes choses que la Cour pénale internationale avait déjà « rejetée ».
M. Gbagbo et son ex-ministre de la Jeunesse, sont notamment accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010 qui ont fait plus de 3.000 morts dans le pays.
Au cours de cette session, le procureur a soulevé des faits et incidents, faisant objet de charges. Il a démonté que M. Gbagbo a « réquisitionné l’armée » qui a tiré au mortier « sans discernement » sur une zone à forte démographie à Abobo, un fief de son rival Alassane Ouattara, dans le Nord d’Abidjan.
Hum, se sont exclamés des partisans de l’ex-président dans la salle où est projeté le procès depuis la Haye. Colette Saha, une militante, habillée dans un pagne à l’effigie de Gbagbo, affiche un air d’inquiétude. « Ce qui a été dit aujourd'hui, je pense qu’ils sont contre Gbagbo », déclare-t-elle.
« Aujourd'hui, ce n’est pas ça, que la Cour revoie les choses, parce que nous, on attend son arrivée seulement », avoue cette dame. Par contre, Michaël Kissi, lui, garde beaucoup d’espoirs et pense que Gbagbo est ancré dans le cœur des Ivoiriens et sans lui, « il n’y aura pas une paix totale ».
Pour l’accusation, les milices et forces pro-Gbagbo ont ciblé les sympathisants de M. Ouattara et les « Dioula », issus principalement du nord, dans des quartiers tels que Wassakara, à Yopougon (Ouest Abidjan), occasionnant des crimes contre des civils.
Michaël Kissi qui rapporte avoir vécu la crise, croit que « Laurent Gbagbo sera de retour ». Confiant, ce jeune homme soutient que les arguments sont « faibles ». Il espère que la défense de l’ex-président va supplanter les débats et « l’Éternel des armées (Dieu) va faire le combat ».
Le procès ouvert en janvier 2016, et suspendu maintes fois, s’ouvre à nouveau dans un contexte marqué par une amnistie de près de 800 personnes dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo. Ikpo Lagui, fier de cette projection éclatée, raconte que c’est la deuxième visualisation après l’ouverture plénière des audiences.
Ikpo Lagui, un militant dévoué, désigné fédéral du parti de Gbagbo, tendance Sangaré, en charge de la Jeunesse à Yopougon et Songo, à l’Ouest d’Abidjan, soutient que ce jour n’est pas ordinaire, car Gbagbo, pris en « otage politique » à la CPI est « le capitaine du navire Ivoire ».
« Gbagbo vient d’un pays militairement et économiquement faible, donc, les Occidentaux le maintiennent loin, en écart de son pays et de la politique de sorte à ce qu'ils puissent avoir le temps de piller les ressources de son pays », poursuit-il.
Selon Ikpo Lagui « ce qui se passe à la CPI n’est pas un procès parce qu’on ne peut pas maintenir quelqu'un à la CPI alors qu’il n’y a pas de preuves ». Et ce, « depuis 2011» année de son transfèrement dans cette juridiction pénale internationale.
Quatre vingt et deux témoins se sont déjà succédés au prétoire. A leur suite, intervient l’accusation qui présente actuellement les motifs des charges avant que la défense ne soulève ses arguments. Durant trois jours, les militants suivront les audiences dans des salles aménagés. Fort de ce que M. Gbagbo reviendra.
AP/ls/APA