Les avocats de la Défense l’ex-président ivoirien et son ancien ministre de la Jeunesse, de commun accord, ont demandé le report de l’audience au 12 novembre 2018, en cette troisième journée de la reprise du procès conjoint de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, en vue d'examiner les nouvelles écritures versées au dossier par le Bureau du Procureur et les avocats des victimes, ce mercredi 3 octobre, à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Les conseils de Charles Blé Goudé ont été les premiers à émettre cette requête partagée par ceux de Laurent Gbagbo. Ils ont expliqué qu’il leur fallait du temps pour analyser le mémoire de 1 100 pages rédigées en anglais par l’accusation. Le juge président Cuno Tarfusser, y a répondu favorablement. L’audience se tiendra, selon le calendrier qui a été retenu, du 12 au 15 et du 19 au 20 novembre prochain.
Au cours des assises de ce jour, le substitut du Procureur, le Canadien Eric McDonald, a achevé l’exposé des faits reprochés aux accusés. Il a indiqué que c’est à dessein que l’ex-président ivoirien n’a pas pris de dispositions pour mettre fin aux crimes et violences postélectoraux, et surtout à ne pas les punir parce que voulant coûte que coûte se maintenir au pouvoir. Pour l’implication de Charles Blé Goudé, l’accusation estime que son rôle était essentiel dans l’exercice des groupes armés notamment le Groupement des patriotes pour la paix (GPP) ainsi que les «jeunes patriotes » sympathisants de l’ex-président ivoirien qui commettaient des exactions contre les civils supposés soutenir le candidat Alassane Ouattara, lors de la crise postélectorale.
La représentante légale des victimes, Paolina Massidda, a insisté, pour sa part, sur l’implication des détenus dans les massacres à Abidjan. Soulignant la thèse d’un plan commun mis à exécution contre les partisans du candidat Ouattara, c’est donc à juste titre que Paolina Massidda a exprimé son désaccord sur l’abandon de deux incidents spécifiques parmi les incidents chargés contre Charles Blé Goudé notamment la répression de la marche des femmes d’Abobo le 03 mars 2011 et le bombardement du marché Siaka Koné d’Abobo. «Monsieur Blé Goudé a établi et organisé une structure qui permettait l’exécution d’un plan commun et qui a permis de commettre des crimes les 3 et 17 mars 2011 », a-t-elle soutenu. Et ce, « en s’assurant de l’allégeance de la jeunesse et en les galvanisant, en agissant en tant qu’intermédiaire essentiel entre la jeunesse et Monsieur Gbagbo, en diffusant des instructions par diverses voies».
Pour rappel, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est poursuivi devant la CPI pour crimes contre l’humanité, perpétrés à Abidjan conjointement avec Charles Blé Goudé, co-auteur présumé. Les avocats des accusés ont introduit une requête, en vue de l’abandon pure et simple des charges contre les deux personnalités, faute selon eux, de preuves solidement établies par l’accusation. Mais avec les nouvelles écritures déposées par le Bureau du Procureur et la représentation légale des victimes, les avocats de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé ont demandé un report de l’audience en vue de les examiner.
D.Tagro, depuis La Haye
Au cours des assises de ce jour, le substitut du Procureur, le Canadien Eric McDonald, a achevé l’exposé des faits reprochés aux accusés. Il a indiqué que c’est à dessein que l’ex-président ivoirien n’a pas pris de dispositions pour mettre fin aux crimes et violences postélectoraux, et surtout à ne pas les punir parce que voulant coûte que coûte se maintenir au pouvoir. Pour l’implication de Charles Blé Goudé, l’accusation estime que son rôle était essentiel dans l’exercice des groupes armés notamment le Groupement des patriotes pour la paix (GPP) ainsi que les «jeunes patriotes » sympathisants de l’ex-président ivoirien qui commettaient des exactions contre les civils supposés soutenir le candidat Alassane Ouattara, lors de la crise postélectorale.
La représentante légale des victimes, Paolina Massidda, a insisté, pour sa part, sur l’implication des détenus dans les massacres à Abidjan. Soulignant la thèse d’un plan commun mis à exécution contre les partisans du candidat Ouattara, c’est donc à juste titre que Paolina Massidda a exprimé son désaccord sur l’abandon de deux incidents spécifiques parmi les incidents chargés contre Charles Blé Goudé notamment la répression de la marche des femmes d’Abobo le 03 mars 2011 et le bombardement du marché Siaka Koné d’Abobo. «Monsieur Blé Goudé a établi et organisé une structure qui permettait l’exécution d’un plan commun et qui a permis de commettre des crimes les 3 et 17 mars 2011 », a-t-elle soutenu. Et ce, « en s’assurant de l’allégeance de la jeunesse et en les galvanisant, en agissant en tant qu’intermédiaire essentiel entre la jeunesse et Monsieur Gbagbo, en diffusant des instructions par diverses voies».
Pour rappel, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est poursuivi devant la CPI pour crimes contre l’humanité, perpétrés à Abidjan conjointement avec Charles Blé Goudé, co-auteur présumé. Les avocats des accusés ont introduit une requête, en vue de l’abandon pure et simple des charges contre les deux personnalités, faute selon eux, de preuves solidement établies par l’accusation. Mais avec les nouvelles écritures déposées par le Bureau du Procureur et la représentation légale des victimes, les avocats de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé ont demandé un report de l’audience en vue de les examiner.
D.Tagro, depuis La Haye