Une causerie-débat initiée par l'Observatoire ivoirien des droits de l'homme ( OIDH), une organisation de promotion des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, s'est ouvert jeudi à Abidjan sur la justice post-crise dans le pays avec un focus sur le procès de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et de son ancien ministre, Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale ( CPI), a constaté APA sur place.
Ces assises réunissent des citoyens ivoiriens, des juristes nationaux et internationaux, des acteurs de la société civile ainsi que des politiques autour du thème central
« Contribuer au déroulement des procès post-crise équitables et impartiaux pour une réconciliation effective et durable en Côte d'Ivoire». Cette causerie-débat, selon les organisateurs, vise notamment à informer le plus grand nombre de personnes sur les procès post-crise en Côte d'Ivoire, notamment celui de l'ancien président, Laurent Gbagbo en vue de proposer des pistes de réflexions aux juridictions nationales et internationales pour une justice équitable et une réconciliation effective dans le pays.
« L'OIDH a initié depuis 2016, un monitoring de la justice pénale internationale en Côte d'Ivoire. L'objectif de cette action était d'observer le procès de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé ou tout autre mis en cause ivoirien devant la CPI afin d'apprécier le caractère équitable ou non des procédures à l'égard des accusés, des victimes et des témoins », a expliqué, lors d'une cérémonie d'ouverture de ces assises, Aké Mel Christiano, le chef du projet de monitoring des procès pénaux à l'OIDH.
Révélant le bilan partiel de cette observation des procès pénaux liés à la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, M. Aké a fait savoir qu'au plan national, les observateurs notent, entre autres, « une insuffisance de preuves irréfutables et accablant les accusés ainsi que une acceptation des procès verbaux par les juridictions malgré la contestation des accusés».
Au niveau international, notamment le procès de M. Gbagbo à la Haye, ajoute-t-il, les observateurs révèlent entre autres, « un manque de rigueur dans l'organisation des audiences et une insuffisance de l'existence d'un plan commun d'extermination des ressortissants du Nord».
Se fondant sur ces bilans à mi-parcours des procès pénaux liés à la crise postélectorale ivoirienne de 2010, M Aké a estimé que « une halte est nécessaire pour nourrir et partager des réflexions sur la justice pénale internationale avec les experts au cours de cette causerie-débat».
Poursuivant, il a insisté que ce débat, loin de susciter une polémique, est une « une contribution citoyenne », visant à informer le plus grand nombre de personnes sur le procès de M. Gbagbo à la Haye. Selon lui, cette causerie-débat devrait également permettre de « proposer des pistes de réflexions pour des juridictions nationales et internationales, vecteurs de justice et qui favorisent la réconciliation nationale».
Le président de l'OIDH, Éric-Aimé Semien, à, pour sa part, souhaité des débats « fructueux, citoyens, sains et utiles» au cours de ces assises. Quatre panels meubleront notamment cette causerie-débat. Il porteront entre autres, sur les thèmes, « Le procès de Gbagbo et Blé Goudé devant la CPI vu à mi-parcours » et « Justice post-crise en Côte d'Ivoire, réconciliation nationale effective : Quelles conditions et quelles stratégies ? ».
L'ex-chef d'État ivoirien, Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé sont poursuivis devant la CPI pour quatre chefs de crimes contre l'humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.
Laurent Gbagbo âgé de 73 ans est détenu au pénitencier de la Haye depuis novembre 2011 tandis que son coaccusés y séjourne depuis mars 2014.
Les affaires à l'encontre des deux hommes ont été jointes le 11 mars 2015. Le procès s'est ouvert le 28 janvier 2016 et les deux détenus ont tous les deux plaidé non coupables. La présentation des preuves du procureur à l'encontre de M. Gbagbo et son ancien ministre, a duré presque deux ans et s'est achevée le 19 janvier dernier.
A peine repris le 1er octobre dernier, après plusieurs mois de suspension, le procès de l'ex-président ivoirien a encore été à nouveau suspendu à la demande de la défense des deux coaccusés pour reprendre le 12 novembre prochain.
LB/ls/PA
Ces assises réunissent des citoyens ivoiriens, des juristes nationaux et internationaux, des acteurs de la société civile ainsi que des politiques autour du thème central
« Contribuer au déroulement des procès post-crise équitables et impartiaux pour une réconciliation effective et durable en Côte d'Ivoire». Cette causerie-débat, selon les organisateurs, vise notamment à informer le plus grand nombre de personnes sur les procès post-crise en Côte d'Ivoire, notamment celui de l'ancien président, Laurent Gbagbo en vue de proposer des pistes de réflexions aux juridictions nationales et internationales pour une justice équitable et une réconciliation effective dans le pays.
« L'OIDH a initié depuis 2016, un monitoring de la justice pénale internationale en Côte d'Ivoire. L'objectif de cette action était d'observer le procès de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé ou tout autre mis en cause ivoirien devant la CPI afin d'apprécier le caractère équitable ou non des procédures à l'égard des accusés, des victimes et des témoins », a expliqué, lors d'une cérémonie d'ouverture de ces assises, Aké Mel Christiano, le chef du projet de monitoring des procès pénaux à l'OIDH.
Révélant le bilan partiel de cette observation des procès pénaux liés à la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, M. Aké a fait savoir qu'au plan national, les observateurs notent, entre autres, « une insuffisance de preuves irréfutables et accablant les accusés ainsi que une acceptation des procès verbaux par les juridictions malgré la contestation des accusés».
Au niveau international, notamment le procès de M. Gbagbo à la Haye, ajoute-t-il, les observateurs révèlent entre autres, « un manque de rigueur dans l'organisation des audiences et une insuffisance de l'existence d'un plan commun d'extermination des ressortissants du Nord».
Se fondant sur ces bilans à mi-parcours des procès pénaux liés à la crise postélectorale ivoirienne de 2010, M Aké a estimé que « une halte est nécessaire pour nourrir et partager des réflexions sur la justice pénale internationale avec les experts au cours de cette causerie-débat».
Poursuivant, il a insisté que ce débat, loin de susciter une polémique, est une « une contribution citoyenne », visant à informer le plus grand nombre de personnes sur le procès de M. Gbagbo à la Haye. Selon lui, cette causerie-débat devrait également permettre de « proposer des pistes de réflexions pour des juridictions nationales et internationales, vecteurs de justice et qui favorisent la réconciliation nationale».
Le président de l'OIDH, Éric-Aimé Semien, à, pour sa part, souhaité des débats « fructueux, citoyens, sains et utiles» au cours de ces assises. Quatre panels meubleront notamment cette causerie-débat. Il porteront entre autres, sur les thèmes, « Le procès de Gbagbo et Blé Goudé devant la CPI vu à mi-parcours » et « Justice post-crise en Côte d'Ivoire, réconciliation nationale effective : Quelles conditions et quelles stratégies ? ».
L'ex-chef d'État ivoirien, Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé sont poursuivis devant la CPI pour quatre chefs de crimes contre l'humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.
Laurent Gbagbo âgé de 73 ans est détenu au pénitencier de la Haye depuis novembre 2011 tandis que son coaccusés y séjourne depuis mars 2014.
Les affaires à l'encontre des deux hommes ont été jointes le 11 mars 2015. Le procès s'est ouvert le 28 janvier 2016 et les deux détenus ont tous les deux plaidé non coupables. La présentation des preuves du procureur à l'encontre de M. Gbagbo et son ancien ministre, a duré presque deux ans et s'est achevée le 19 janvier dernier.
A peine repris le 1er octobre dernier, après plusieurs mois de suspension, le procès de l'ex-président ivoirien a encore été à nouveau suspendu à la demande de la défense des deux coaccusés pour reprendre le 12 novembre prochain.
LB/ls/PA