La Côte d’Ivoire commémore, ce jeudi 15 novembre 2018, la Journée Nationale de la Paix. Cette 22e édition a pour thème principal « La paix pour le développement harmonieux et durable de la Côte d’Ivoire ». Cette journée qui vise à renforcer la cohésion sociale et à consolider la paix, sera célébrée cette année un mois après les élections locales Régionales/Municipales qui ont été emailées de violence et qui ont laissé une atmosphère tendue encore perceptible aujourd’hui.
En effet, depuis l’éclatement de la coalition au pouvoir en août dernier, nous assistons à une recomposition de l’espace politique. Cette crise entre les alliés d’hier s’est accentuée lors des élections locales avec les contestations d’un nombre important de résultats, les discours xénophobes des partisans des différents groupes politiques, les manifestations, les dégâts matériels, la mort de 5 personnes (selon le bilan officiel) et le dépôt d’un nombre inédit de 101 recours auprès
du Conseil Constitutionnel. Ce nombre important de recours, qui peut être analysé comme la manifestation d’un comportement de plus en plus citoyen des acteurs met aussi en exergue, les nombreuses défaillances de ce scrutin.
Ces élections locales, véritable test pour les élections présidentielles en 2020 ont permis à tous les acteurs et partenaires du développement de la Côte d’Ivoire de mesurer l’ampleur du travail qu’il reste à faire pour maintenir la Côte d’Ivoire dans la paix afin de tirer profit des efforts de développement consentis tous les jours. La réforme de la CEI et du code électoral, demandée par la Société Civile depuis 2012, suivie par certains partis politiques de l’opposition et annoncée par le Président de la république se présente comme une porte d’entrée pour apaiser les tensions diverses permettant de renouer le dialogue à différents niveaux et de se donner une chance véritable d’entamer un processus d’instauration d’une paix durable.
Ainsi, le WANEPCI demande aux acteurs de jouer chacun son rôle pour rendre possible ce rêve de paix durable. Il recommande spécifiquement :
Au gouvernement :
De lancer le processus de la réforme de la CEI et de la Révision du Code électoral à travers
un processus largement inclusif et participatif •
De reprendre et de renforcer le dialogue politique
De faciliter l’établissement des documents administratifs à la population
Aux partis politiques :
De renforcer dès maintenant la formation de leurs militants et faire d’eux des militants citoyens, engagés dans la recherche de la paix
De s’impliquer dans le processus de réforme de la Commission Electorale Indépendante avec beaucoup de responsabilité;
D’appeler leurs partisans à l’apaisement et au respect de la chose publique ainsi que de la vie humaine
De respecter les engagements qu’ils prennent ou seront amenés à prendre pour la paix en Côte d’Ivoire
A la société civile:
De renforcer le plaidoyer pour une réforme inclusive et immédiate de la CEI et du code électoral
D’améliorer la synergie d’action entre OSC pour la réforme de la CEI
De renforcer l’Education civique des populations
D’engager dès maintenant des actions de formation, de sensibilisation des populations pour des élections apaisées en 2020
D’engager un plaidoyer auprès des partenaires au développement afin qu’ils mettent à disposition les financements pour les activités de sensibilisation sur la cohésion sociale et le vivre ensemble
Aux partenaires financiers:
De soutenir la Société Civile dans ses divers plaidoyers
De mettre à disposition les fonds à temps pour les activités liées à la prévention des conflits électoraux
Fait à Abidjan, le 14 Novembre 2018
En effet, depuis l’éclatement de la coalition au pouvoir en août dernier, nous assistons à une recomposition de l’espace politique. Cette crise entre les alliés d’hier s’est accentuée lors des élections locales avec les contestations d’un nombre important de résultats, les discours xénophobes des partisans des différents groupes politiques, les manifestations, les dégâts matériels, la mort de 5 personnes (selon le bilan officiel) et le dépôt d’un nombre inédit de 101 recours auprès
du Conseil Constitutionnel. Ce nombre important de recours, qui peut être analysé comme la manifestation d’un comportement de plus en plus citoyen des acteurs met aussi en exergue, les nombreuses défaillances de ce scrutin.
Ces élections locales, véritable test pour les élections présidentielles en 2020 ont permis à tous les acteurs et partenaires du développement de la Côte d’Ivoire de mesurer l’ampleur du travail qu’il reste à faire pour maintenir la Côte d’Ivoire dans la paix afin de tirer profit des efforts de développement consentis tous les jours. La réforme de la CEI et du code électoral, demandée par la Société Civile depuis 2012, suivie par certains partis politiques de l’opposition et annoncée par le Président de la république se présente comme une porte d’entrée pour apaiser les tensions diverses permettant de renouer le dialogue à différents niveaux et de se donner une chance véritable d’entamer un processus d’instauration d’une paix durable.
Ainsi, le WANEPCI demande aux acteurs de jouer chacun son rôle pour rendre possible ce rêve de paix durable. Il recommande spécifiquement :
Au gouvernement :
De lancer le processus de la réforme de la CEI et de la Révision du Code électoral à travers
un processus largement inclusif et participatif •
De reprendre et de renforcer le dialogue politique
De faciliter l’établissement des documents administratifs à la population
Aux partis politiques :
De renforcer dès maintenant la formation de leurs militants et faire d’eux des militants citoyens, engagés dans la recherche de la paix
De s’impliquer dans le processus de réforme de la Commission Electorale Indépendante avec beaucoup de responsabilité;
D’appeler leurs partisans à l’apaisement et au respect de la chose publique ainsi que de la vie humaine
De respecter les engagements qu’ils prennent ou seront amenés à prendre pour la paix en Côte d’Ivoire
A la société civile:
De renforcer le plaidoyer pour une réforme inclusive et immédiate de la CEI et du code électoral
D’améliorer la synergie d’action entre OSC pour la réforme de la CEI
De renforcer l’Education civique des populations
D’engager dès maintenant des actions de formation, de sensibilisation des populations pour des élections apaisées en 2020
D’engager un plaidoyer auprès des partenaires au développement afin qu’ils mettent à disposition les financements pour les activités de sensibilisation sur la cohésion sociale et le vivre ensemble
Aux partenaires financiers:
De soutenir la Société Civile dans ses divers plaidoyers
De mettre à disposition les fonds à temps pour les activités liées à la prévention des conflits électoraux
Fait à Abidjan, le 14 Novembre 2018