Abidjan (Côte d’Ivoire) - Les éléments « contextuels » de crimes contre l’humanité visant Charles Blé Goudé, co-accusé de Laurent Gbagbo, « ne sont pas satisfaits », a soutenu lundi son avocat, Me Alexander Knoops, devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.
« Nous considérons que lorsqu'on contextualise le conflit qui a eu lieu à Abidjan lors de la crise postélectorale, et les raisons qui ont poussé à l’action militaire, on peut démontrer que les éléments contextuels des crimes contre l’humanité ne sont pas satisfaits en l’espèce », a dit Me Knoops.
Abidjan, selon lui, était prise dans le « piège d’une crise postélectorale épouvantable, où sont tombés à la fois des supporters de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara », d’où « il faut prendre en compte la nature du conflit, et quand on contextualise on ne peut pas déduire que les civils étaient le but des attaques ».
L’accusation, dira-t-il, « n’a présenté aucun élément de preuve impérieux ». En outre, les opérations militaires des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) évoquées « militent contre les hypothèses sur lesquelles il en a eu un plan commun bien établi avant 2010 » impliquant M. Blé Goudé.
Il a insisté qu’ « aucun élément de preuve ne montre que les civils étaient l’objet premier des opérations militaires » et que M. Blé Goudé ne peut être associé à un plan commun d’un « cercle d’initiés » élaboré « aux fins de garder au pouvoir M. Gbagbo. Et ce, à tout prix ».
Me Knoops a fait observer qu'il « n’y a pas un seul témoin présenté par l’accusation qui a témoigné qu’il y avait une réunion au cours de laquelle un plan commun allégué aura été discuté montrant que M. Blé Goudé a assisté à ces réunions ».
Pour lui, la base d’un plan militaire est conçue lors de réunions stratégiques ou tactiques d’un état-major de l‘armée et des officiers. Mais, « M. Blé Goudé ne faisait pas partie de ces réunions », car il « était loin des réunions préparatoires » des FDS.
Le motif des militaires était de protéger la population face à « la nature asymétrique et totalement imprévisible du conflit, a-t-il renchéri, citant le témoin P9 qui étaient le chef d’état-major à l’époque et qui à « témoigné la première fois qu'ils étaient confrontés à des situations de guérilla ».
Me Jean-Serge Gougnon, un membre du Conseil de M. Blé Goudé, leader des Jeunes patriotes, un mouvement proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a soutenu pour sa part que son client n’a pas joué de rôle dans le recrutement de milices.
L’avocat ivoirien a réfuté l’implication de Blé Goudé dans le recrutement de milices dans l’armée comme le soutient l’accusation pour qui cela a eu lieu « bien qu'il n’y ait eu aucune annonce publique officielle d’enrôlement au sein des forces armées ».
« Une annonce publique est obligatoire dans la procédure d’enrôlement des FDS », a-t-il fait savoir, indiquant que l’argument de recrutements de miliciens soulevé n’a été « corroboré par aucun témoin du procureur ni par une quelconque preuve documentaire ».
M. Blé Goudé et l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sont poursuivis pour crimes contre l’humanité perpétrées lors des violences postélectorales en Côte d'Ivoire de décembre 2010 à avril 2011, un conflit ayant fait plus de 3.000 morts.
AP/ls
« Nous considérons que lorsqu'on contextualise le conflit qui a eu lieu à Abidjan lors de la crise postélectorale, et les raisons qui ont poussé à l’action militaire, on peut démontrer que les éléments contextuels des crimes contre l’humanité ne sont pas satisfaits en l’espèce », a dit Me Knoops.
Abidjan, selon lui, était prise dans le « piège d’une crise postélectorale épouvantable, où sont tombés à la fois des supporters de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara », d’où « il faut prendre en compte la nature du conflit, et quand on contextualise on ne peut pas déduire que les civils étaient le but des attaques ».
L’accusation, dira-t-il, « n’a présenté aucun élément de preuve impérieux ». En outre, les opérations militaires des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) évoquées « militent contre les hypothèses sur lesquelles il en a eu un plan commun bien établi avant 2010 » impliquant M. Blé Goudé.
Il a insisté qu’ « aucun élément de preuve ne montre que les civils étaient l’objet premier des opérations militaires » et que M. Blé Goudé ne peut être associé à un plan commun d’un « cercle d’initiés » élaboré « aux fins de garder au pouvoir M. Gbagbo. Et ce, à tout prix ».
Me Knoops a fait observer qu'il « n’y a pas un seul témoin présenté par l’accusation qui a témoigné qu’il y avait une réunion au cours de laquelle un plan commun allégué aura été discuté montrant que M. Blé Goudé a assisté à ces réunions ».
Pour lui, la base d’un plan militaire est conçue lors de réunions stratégiques ou tactiques d’un état-major de l‘armée et des officiers. Mais, « M. Blé Goudé ne faisait pas partie de ces réunions », car il « était loin des réunions préparatoires » des FDS.
Le motif des militaires était de protéger la population face à « la nature asymétrique et totalement imprévisible du conflit, a-t-il renchéri, citant le témoin P9 qui étaient le chef d’état-major à l’époque et qui à « témoigné la première fois qu'ils étaient confrontés à des situations de guérilla ».
Me Jean-Serge Gougnon, un membre du Conseil de M. Blé Goudé, leader des Jeunes patriotes, un mouvement proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a soutenu pour sa part que son client n’a pas joué de rôle dans le recrutement de milices.
L’avocat ivoirien a réfuté l’implication de Blé Goudé dans le recrutement de milices dans l’armée comme le soutient l’accusation pour qui cela a eu lieu « bien qu'il n’y ait eu aucune annonce publique officielle d’enrôlement au sein des forces armées ».
« Une annonce publique est obligatoire dans la procédure d’enrôlement des FDS », a-t-il fait savoir, indiquant que l’argument de recrutements de miliciens soulevé n’a été « corroboré par aucun témoin du procureur ni par une quelconque preuve documentaire ».
M. Blé Goudé et l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sont poursuivis pour crimes contre l’humanité perpétrées lors des violences postélectorales en Côte d'Ivoire de décembre 2010 à avril 2011, un conflit ayant fait plus de 3.000 morts.
AP/ls