Abidjan (Côte d’Ivoire) - Kouadio Konan Bertin dit KKB, un membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a appelé vendredi à des « négociations » entre le camp Gbagbo et le pouvoir pour le retour de l’ex-président ivoirien dans son pays.
Le retour de M. Laurent Gbagbo « doit faire l’objet de discussions entre le pouvoir et lui, car il va de soit pour sa sécurité. Il ne faut pas s’offusquer si l’on parle de négociations et que l’on parle de discussions », a dit KKB, lors d’une conférence de presse à son Cabinet à Cocody, dans l‘Est Abidjan.
L’ex-président ivoirien, soulignera-t-il, « est l’un des belligérants de la crise post-électorale » de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts dans le pays. Par conséquent, il faut éviter que dans ce « tournant décisif (…) on y mette de l’orgueil au débat ».
« Gbagbo n’a pas d’autre choix que de revenir dans son pays. Et, c’est l’occasion de parler du dialogue direct en évitant que l’extérieur vienne mettre sa main dans cette histoire », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « nous devons engager un dialogue entre le camp Gbagbo et le pouvoir ».
Dans cette perspective, Bertin Kouadio Konan, a annoncé qu'il prendra son bâton de pèlerin pour « visiter tous ceux qui peuvent avoir une influence en la matière ». Et ce, pour dissiper les obstacles au retour en Côte d'Ivoire de M. Gbagbo, condamné à 20 ans par contumace dans une affaire de pillage de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
KKB a laissé entendre qu'il comptait sur l’élan de réconciliation entamé par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en accordant la grâce présidentielle « sans contrainte » à quelque 800 détenus parmi lesquels des pro-Gbagbo dont son épouse.
Pour lui, si M. Ouattara a décidé de gracier des proches de M. Gbagbo, pourquoi ne le ferait-il pas pour lui-même. Cela est possible, toutefois, le pays devrait « renouer avec les valeurs de la paix et sa tradition de dialogue pour se reconstruire ».
« De part et d’autre, nous devons donc préparer le retour de Gbagbo en Côte d'Ivoire même si ses huit années (à la Haye) n’ont pas suffi pour cicatriser toutes les plaies ; nous sommes bien obligés de donner une seconde chance aux vivants en reconstruisant le pays dans le pardon », a-t-il poursuivi.
Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé mardi à la majorité de l’acquittement de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, estimant que le procureur n’a « pas présenté d’éléments suffisants pour prouver le bien-fondé de l’affaire au-delà de tout doute raisonnable ».
Mercredi, la Cour pénale internationale a rejeté la demande de maintien de MM. Gbagbo et Blé Goudé. Mais, à la suite d’un nouvel appel interjeté par le bureau du procureur, la remise en liberté de MM. Gbagbo et Blé Goudé a été suspendue vendredi jusqu'au 1er février 2018.
Le procureur devrait présenter de nouveaux arguments pour soutenir sa requête visant à maintenir en détention les deux accusés, poursuivis pour crimes contre l’humanité perpétrées lors des violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011, ayant fait plus 3.000 morts.
AP/ls
Le retour de M. Laurent Gbagbo « doit faire l’objet de discussions entre le pouvoir et lui, car il va de soit pour sa sécurité. Il ne faut pas s’offusquer si l’on parle de négociations et que l’on parle de discussions », a dit KKB, lors d’une conférence de presse à son Cabinet à Cocody, dans l‘Est Abidjan.
L’ex-président ivoirien, soulignera-t-il, « est l’un des belligérants de la crise post-électorale » de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts dans le pays. Par conséquent, il faut éviter que dans ce « tournant décisif (…) on y mette de l’orgueil au débat ».
« Gbagbo n’a pas d’autre choix que de revenir dans son pays. Et, c’est l’occasion de parler du dialogue direct en évitant que l’extérieur vienne mettre sa main dans cette histoire », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « nous devons engager un dialogue entre le camp Gbagbo et le pouvoir ».
Dans cette perspective, Bertin Kouadio Konan, a annoncé qu'il prendra son bâton de pèlerin pour « visiter tous ceux qui peuvent avoir une influence en la matière ». Et ce, pour dissiper les obstacles au retour en Côte d'Ivoire de M. Gbagbo, condamné à 20 ans par contumace dans une affaire de pillage de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
KKB a laissé entendre qu'il comptait sur l’élan de réconciliation entamé par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en accordant la grâce présidentielle « sans contrainte » à quelque 800 détenus parmi lesquels des pro-Gbagbo dont son épouse.
Pour lui, si M. Ouattara a décidé de gracier des proches de M. Gbagbo, pourquoi ne le ferait-il pas pour lui-même. Cela est possible, toutefois, le pays devrait « renouer avec les valeurs de la paix et sa tradition de dialogue pour se reconstruire ».
« De part et d’autre, nous devons donc préparer le retour de Gbagbo en Côte d'Ivoire même si ses huit années (à la Haye) n’ont pas suffi pour cicatriser toutes les plaies ; nous sommes bien obligés de donner une seconde chance aux vivants en reconstruisant le pays dans le pardon », a-t-il poursuivi.
Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé mardi à la majorité de l’acquittement de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, estimant que le procureur n’a « pas présenté d’éléments suffisants pour prouver le bien-fondé de l’affaire au-delà de tout doute raisonnable ».
Mercredi, la Cour pénale internationale a rejeté la demande de maintien de MM. Gbagbo et Blé Goudé. Mais, à la suite d’un nouvel appel interjeté par le bureau du procureur, la remise en liberté de MM. Gbagbo et Blé Goudé a été suspendue vendredi jusqu'au 1er février 2018.
Le procureur devrait présenter de nouveaux arguments pour soutenir sa requête visant à maintenir en détention les deux accusés, poursuivis pour crimes contre l’humanité perpétrées lors des violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011, ayant fait plus 3.000 morts.
AP/ls