La filiale du Groupe SNEDAI, Marylis BTP chargée des travaux de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio au Sénégal n’a reçu à ce jour «aucune notification» du gouvernement sénégalais pour le retrait de ce projet construction à cette entreprise, a annoncé, vendredi à Abidjan, son Président directeur général, l’Ivoirien Adama Bictogo.
Interrogé par des journalistes en marge d’une cérémonie d’échanges de vœux avec le personnel de son Groupe, Adama Bictogo a démenti l’information parue dans un journal sénégalais qui a annoncé que le président Macky Sall a donné des instructions pour que ce projet de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio soit retiré à Marylis BTP.
« Je voudrais d'abord m'inscrire en faux sur cette information erronée publiée par le journal Libération pour dire qu'on continue de travailler sur le chantier. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que depuis pratiquement neuf mois, nous sommes en négociation de réévaluation avec le gouvernement sénégalais », a-t-il expliqué.
«Il y a deux ans lorsque nous avons obtenu ce marché, c'était sur la base d'un APS, les projets sommaires. Donc ça veut dire que l'étude n'était pas finie. Et à l'application, on s'est rendu compte qu’on était face à un sol argileux. Naturellement pour construire une université, il fallait donc faire des fondations plus solides », a poursuivi M. Bictogo.
De 2 milliards FCFA, a-t-il ajouté, « nous sommes passés à des fondations qui nous ont coûté 15 milliards FCFA. Donc, il y a eu un surcoût. On a donc pris sur nous de refaire l'étude. Dans la réalisation de l'étude, on s'est rendu compte que le projet était sous-évalué. Néanmoins, nous avons entrepris et nous avons à ce jour réalisé environ 35% des travaux ».
« Au mois de juin, j'ai rencontré les autorités sénégalaises, notamment le ministre des finances et le ministre de l'enseignement supérieur pour leur dire, le projet est sous-évalué, il nous est difficile de continuer la construction de l'Université qui initialement était prévue pour 128.000 m2 et on se retrouve à construire 250 000m², soit une augmentation de 50% de surface à construire », a encore expliqué le PDG de Marylis BTP.
Selon lui, ils ont tous reconnu que « le projet était sous-évalué ». « La question qui s'est posée c'était de savoir si on réévaluait le marché, est-ce que nous étions prêts à renforcer notre équipe technique pour rattraper le retard accusé », a encore expliqué M. Bictogo qui dit avoir accepté de « renforcer l'équipe pour que le retard accusé puisse être rattrapé».
Mais pour cela, a précisé le Président directeur général de Marylis BTP, « il aurait fallu que le ministère de l'enseignement supérieur qui a été saisi par au moins 10 courriers pour plancher sur la réévaluation du marché, nous réponde. Ça n'a pas été fait ».
« Compte tenu des relations d'amitié entre nos deux pays, compte tenu des relations et du respect que j'ai pour le président Macky Sall, j'ai quand même continué sur fonds propres à réaliser les travaux. Mais évidemment, on ne peut pas aller au-delà parce qu’on n'a pas encore reçu de réponse bien qu'on se soit accordé sur le principe de la réévaluation », a-t-il ajouté, relevant qu’ «on n’a pas reçu de réponse officielle du gouvernement à pouvoir poursuivre les travaux sur la nouvelle nomenclature financière ».
Dès lors que le projet a connu un surcoût d'environ 50% du fait de l'état du sol, du fait de l'augmentation de la surface de construction, naturellement les fonds mis à disposition ne pouvaient pas suffire pour atteindre le niveau escompté, a insisté Adama Bictogo.
« Donc pour l'heure, nous sommes sur le chantier. Je suis surpris que la presse produise cet article diffamatoire alors qu’à aucun moment, le gouvernement nous a notifié, une quelconque mise en garde encore moins une notification de retrait du marché », a-t-il encore expliqué.
Poursuivant, M. Bictogo rappelle que « c'est un marché qui a été gagné sur appel d'offres. Pour qu'il y ait une notification, il y a des dispositions juridiques dans la convention qui nous emmènent à un arbitrage et l'arbitrage, c'est le tribunal de Paris ».
Mais pour l'heure, a-t-il précisé, « on n'en est pas là. Mais moi je n'ai pas besoin qu’on en arrive au tribunal de Paris compte tenu des relations que j’ai avec le Sénégal. Si le gouvernement m'invite à engager une négociation, on peut rediscuter de ce marché. Mais on n'est pas dans une position où une notification nous a été transmise ».
« La réduction de notre intervention sur le chantier est due au fait que nous avons introduit un courrier de réévaluation et que pour le moment, l'État ne nous a pas encore répondu et par conséquent, nous ne pouvons pas continuer d'y injecter énormément d’argent », a-t-il dit.
« A aucun moment, nous ne sommes responsables d'une quelconque défaillance. Il peut avoir une responsabilité partagée par les deux parties. Mais à aucun moment nous n'avons le sentiment d'avoir été défaillants », a conclu Adama Bictogo, en rassurant que les « bâtiments qui relèvent de Marylis BTP, nous allons les finir mais sur la base du prix réévalué ».
Ces travaux de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio ont été attribués à un groupement d'entreprises composé de Marylis BTP, la sénégalaise Lahad Ka et la portugaise Monofasica.
Créé en 2007 par l’Ivoirien Adama Bictogo, SNEDAI Groupe compte à ce jour plus de 800 employés. Il intervient dans quatre secteurs d’activité que sont la biométrie, le transport, le bâtiment et l’énergie à travers l’Afrique de l’Ouest.
LS/APA
Interrogé par des journalistes en marge d’une cérémonie d’échanges de vœux avec le personnel de son Groupe, Adama Bictogo a démenti l’information parue dans un journal sénégalais qui a annoncé que le président Macky Sall a donné des instructions pour que ce projet de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio soit retiré à Marylis BTP.
« Je voudrais d'abord m'inscrire en faux sur cette information erronée publiée par le journal Libération pour dire qu'on continue de travailler sur le chantier. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que depuis pratiquement neuf mois, nous sommes en négociation de réévaluation avec le gouvernement sénégalais », a-t-il expliqué.
«Il y a deux ans lorsque nous avons obtenu ce marché, c'était sur la base d'un APS, les projets sommaires. Donc ça veut dire que l'étude n'était pas finie. Et à l'application, on s'est rendu compte qu’on était face à un sol argileux. Naturellement pour construire une université, il fallait donc faire des fondations plus solides », a poursuivi M. Bictogo.
De 2 milliards FCFA, a-t-il ajouté, « nous sommes passés à des fondations qui nous ont coûté 15 milliards FCFA. Donc, il y a eu un surcoût. On a donc pris sur nous de refaire l'étude. Dans la réalisation de l'étude, on s'est rendu compte que le projet était sous-évalué. Néanmoins, nous avons entrepris et nous avons à ce jour réalisé environ 35% des travaux ».
« Au mois de juin, j'ai rencontré les autorités sénégalaises, notamment le ministre des finances et le ministre de l'enseignement supérieur pour leur dire, le projet est sous-évalué, il nous est difficile de continuer la construction de l'Université qui initialement était prévue pour 128.000 m2 et on se retrouve à construire 250 000m², soit une augmentation de 50% de surface à construire », a encore expliqué le PDG de Marylis BTP.
Selon lui, ils ont tous reconnu que « le projet était sous-évalué ». « La question qui s'est posée c'était de savoir si on réévaluait le marché, est-ce que nous étions prêts à renforcer notre équipe technique pour rattraper le retard accusé », a encore expliqué M. Bictogo qui dit avoir accepté de « renforcer l'équipe pour que le retard accusé puisse être rattrapé».
Mais pour cela, a précisé le Président directeur général de Marylis BTP, « il aurait fallu que le ministère de l'enseignement supérieur qui a été saisi par au moins 10 courriers pour plancher sur la réévaluation du marché, nous réponde. Ça n'a pas été fait ».
« Compte tenu des relations d'amitié entre nos deux pays, compte tenu des relations et du respect que j'ai pour le président Macky Sall, j'ai quand même continué sur fonds propres à réaliser les travaux. Mais évidemment, on ne peut pas aller au-delà parce qu’on n'a pas encore reçu de réponse bien qu'on se soit accordé sur le principe de la réévaluation », a-t-il ajouté, relevant qu’ «on n’a pas reçu de réponse officielle du gouvernement à pouvoir poursuivre les travaux sur la nouvelle nomenclature financière ».
Dès lors que le projet a connu un surcoût d'environ 50% du fait de l'état du sol, du fait de l'augmentation de la surface de construction, naturellement les fonds mis à disposition ne pouvaient pas suffire pour atteindre le niveau escompté, a insisté Adama Bictogo.
« Donc pour l'heure, nous sommes sur le chantier. Je suis surpris que la presse produise cet article diffamatoire alors qu’à aucun moment, le gouvernement nous a notifié, une quelconque mise en garde encore moins une notification de retrait du marché », a-t-il encore expliqué.
Poursuivant, M. Bictogo rappelle que « c'est un marché qui a été gagné sur appel d'offres. Pour qu'il y ait une notification, il y a des dispositions juridiques dans la convention qui nous emmènent à un arbitrage et l'arbitrage, c'est le tribunal de Paris ».
Mais pour l'heure, a-t-il précisé, « on n'en est pas là. Mais moi je n'ai pas besoin qu’on en arrive au tribunal de Paris compte tenu des relations que j’ai avec le Sénégal. Si le gouvernement m'invite à engager une négociation, on peut rediscuter de ce marché. Mais on n'est pas dans une position où une notification nous a été transmise ».
« La réduction de notre intervention sur le chantier est due au fait que nous avons introduit un courrier de réévaluation et que pour le moment, l'État ne nous a pas encore répondu et par conséquent, nous ne pouvons pas continuer d'y injecter énormément d’argent », a-t-il dit.
« A aucun moment, nous ne sommes responsables d'une quelconque défaillance. Il peut avoir une responsabilité partagée par les deux parties. Mais à aucun moment nous n'avons le sentiment d'avoir été défaillants », a conclu Adama Bictogo, en rassurant que les « bâtiments qui relèvent de Marylis BTP, nous allons les finir mais sur la base du prix réévalué ».
Ces travaux de construction de l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio ont été attribués à un groupement d'entreprises composé de Marylis BTP, la sénégalaise Lahad Ka et la portugaise Monofasica.
Créé en 2007 par l’Ivoirien Adama Bictogo, SNEDAI Groupe compte à ce jour plus de 800 employés. Il intervient dans quatre secteurs d’activité que sont la biométrie, le transport, le bâtiment et l’énergie à travers l’Afrique de l’Ouest.
LS/APA