Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), un mouvement politique proche de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, « rejette la démarche du gouvernement » ivoirien sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), a dit mercredi son président Georges Ouégnin.
« EDS rejette la démarche du gouvernement qui demande aux partis politiques de déposer sous quinzaine leurs propositions auprès du ministre de l’Intérieur qui devrait en faire la synthèse », a déclaré Georges Ouégin, lors d’un point de presse à Abidjan.
La plate-forme refuse que le gouvernement « impose son schéma de la CEI », l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, et réclame des « concertations ouvertes, libres et menées de façon démocratique », a indiqué M. Ouégnin.
Pour EDS, les consultations engagées par le gouvernement depuis le 21 janvier 2019 en vue d’une réforme de la CEI suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, devraient être « inclusives ».
L’organisation qui « s’étonne et s’inquiète vivement de la posture de la démarche méthodologique adoptée par le Premier ministre », dénonce « une invitation sélective des partis politiques en ignorant certaines formations parmi lesquelles le Front populaire ivoirien (FPI) », le parti de Gbagbo.
Le Front populaire ivoirien, créé par Laurent Gbagbo, connaît une dissension interne depuis quelques années. Une frange est dirigée par l’ex-Premier ministre Affi Nguessan, reconnue par l’Etat, et une autre animée par des cadres qui estiment que l’ex-chef d’Etat demeure leur « président ».
Le FPI conduit par M. Affi prend part aux discussions sur la réforme de la CEI, tandis que l’autre branche n’a pas été invitée aux débats. Pour EDS qui participe aux échanges, il faut « une large concertation nationale ouverte à tous les acteurs de la vie politique et de la société civile ».
M. Ouégnin a fait remarquer que le gouvernement a invité à la fois le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouët istes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, et tous les partis politiques qui le composent, une pratique pour décupler leur présence qui « biaise la sincérité des échanges ».
« Les élections en Côte d’Ivoire ne doivent plus être facteur de division et de conflit, mais doivent être une compétition qui épouse les règles de transparence, de liberté et de démocratie », a-t-il lancé, soutenant que « la CEI doit être indépendante de tout groupe de pression ».
L’organisation politique « exige une réforme en profondeur et non une simple recomposition de l’institution », qui devra « s’étendre à son organisation, son fonctionnement, à son cadre législatif et institutionnel », a affirmé le président de EDS.
Pour lui, cette réforme devrait prendre en compte « les questions relatives au code électoral, à la liste électorale, à la cartographie électorale et à l’environnement sécuritaire des élections » de même que les structures en charge du contentieux électoral, le Conseil constitutionnel et la Cour suprême.
Selon EDS, « l’adoption consensuelle des instruments de gestion des élections propices à des scrutins transparents, libres, justes et crédibles, représente le gage d’une alternance pacifique et démocratique en Côte d’Ivoire » pour éviter les crises issues des joutes électorales.
La plate-forme EDS dont le référent politique est Laurent Gbagbo, salue cette initiative du gouvernement, mais « s’insurge contre les propos du Premier ministre qui affirme sans ambages que l’actuelle CEI serait le fruit d’un consensus et aurait donné entière satisfaction », a dit M. Ouégin.
Depuis 2011, poursuivra-t-il, « les partis politiques de l’opposition et de la société civile n’ont eu de cesse de dénoncer cette CEI dont le gouvernement semble être si fière, alors qu’elle est une CEI non conforme aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire ».
L’opposition dans son ensemble accuse la CEI d’être « inféodée au pouvoir en place et qui au cours des différents scrutins organisés, a non seulement violé les droits des citoyens ivoiriens, mais a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels ».
Sur convocation du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, s’est tenue le 21 janvier 2019 une rencontre à la Primature (Cabinet du Premier ministre) entre les membres du gouvernement, les partis et groupements politiques de Côte d’Ivoire sur la réforme de la CEI.
Cette rencontre présidée par le Premier ministre fait suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire dans son arrêt rendu le 18 novembre 2016 à Arusha, de procéder dans un délai de un an à une réforme de la CEI.
AP/ls/APA
« EDS rejette la démarche du gouvernement qui demande aux partis politiques de déposer sous quinzaine leurs propositions auprès du ministre de l’Intérieur qui devrait en faire la synthèse », a déclaré Georges Ouégin, lors d’un point de presse à Abidjan.
La plate-forme refuse que le gouvernement « impose son schéma de la CEI », l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, et réclame des « concertations ouvertes, libres et menées de façon démocratique », a indiqué M. Ouégnin.
Pour EDS, les consultations engagées par le gouvernement depuis le 21 janvier 2019 en vue d’une réforme de la CEI suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, devraient être « inclusives ».
L’organisation qui « s’étonne et s’inquiète vivement de la posture de la démarche méthodologique adoptée par le Premier ministre », dénonce « une invitation sélective des partis politiques en ignorant certaines formations parmi lesquelles le Front populaire ivoirien (FPI) », le parti de Gbagbo.
Le Front populaire ivoirien, créé par Laurent Gbagbo, connaît une dissension interne depuis quelques années. Une frange est dirigée par l’ex-Premier ministre Affi Nguessan, reconnue par l’Etat, et une autre animée par des cadres qui estiment que l’ex-chef d’Etat demeure leur « président ».
Le FPI conduit par M. Affi prend part aux discussions sur la réforme de la CEI, tandis que l’autre branche n’a pas été invitée aux débats. Pour EDS qui participe aux échanges, il faut « une large concertation nationale ouverte à tous les acteurs de la vie politique et de la société civile ».
M. Ouégnin a fait remarquer que le gouvernement a invité à la fois le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouët istes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, et tous les partis politiques qui le composent, une pratique pour décupler leur présence qui « biaise la sincérité des échanges ».
« Les élections en Côte d’Ivoire ne doivent plus être facteur de division et de conflit, mais doivent être une compétition qui épouse les règles de transparence, de liberté et de démocratie », a-t-il lancé, soutenant que « la CEI doit être indépendante de tout groupe de pression ».
L’organisation politique « exige une réforme en profondeur et non une simple recomposition de l’institution », qui devra « s’étendre à son organisation, son fonctionnement, à son cadre législatif et institutionnel », a affirmé le président de EDS.
Pour lui, cette réforme devrait prendre en compte « les questions relatives au code électoral, à la liste électorale, à la cartographie électorale et à l’environnement sécuritaire des élections » de même que les structures en charge du contentieux électoral, le Conseil constitutionnel et la Cour suprême.
Selon EDS, « l’adoption consensuelle des instruments de gestion des élections propices à des scrutins transparents, libres, justes et crédibles, représente le gage d’une alternance pacifique et démocratique en Côte d’Ivoire » pour éviter les crises issues des joutes électorales.
La plate-forme EDS dont le référent politique est Laurent Gbagbo, salue cette initiative du gouvernement, mais « s’insurge contre les propos du Premier ministre qui affirme sans ambages que l’actuelle CEI serait le fruit d’un consensus et aurait donné entière satisfaction », a dit M. Ouégin.
Depuis 2011, poursuivra-t-il, « les partis politiques de l’opposition et de la société civile n’ont eu de cesse de dénoncer cette CEI dont le gouvernement semble être si fière, alors qu’elle est une CEI non conforme aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire ».
L’opposition dans son ensemble accuse la CEI d’être « inféodée au pouvoir en place et qui au cours des différents scrutins organisés, a non seulement violé les droits des citoyens ivoiriens, mais a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels ».
Sur convocation du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, s’est tenue le 21 janvier 2019 une rencontre à la Primature (Cabinet du Premier ministre) entre les membres du gouvernement, les partis et groupements politiques de Côte d’Ivoire sur la réforme de la CEI.
Cette rencontre présidée par le Premier ministre fait suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire dans son arrêt rendu le 18 novembre 2016 à Arusha, de procéder dans un délai de un an à une réforme de la CEI.
AP/ls/APA