APA – Me Françoise Kaudjhis-Offoumou, avocate ivoirienne et présidente de l’Association internationale pour la démocratie (AID-Afrique), a appelé mardi à une Commission électorale indépendante (CEI) « technique et non de personnes désignées par des partis politiques ».
« Quand des militants des droits humains, le peuple ou la société civile réclament la révision de la CEI, je me dis que c’est normal, parce qu'on a besoin beaucoup plus d’une CEI qui soit technique » et crédible, a estimé Me Kaudjhis-Offoumou lors d’une conférence de presse à son Cabinet, à Abidjan.
Selon elle, « l’idéal est d’avoir une CEI (institution chargée d’organiser les élections) qui devrait s’appuyer plutôt sur les compétences de ses membres et non sur des personnes qui sont désignées par des partis politiques et qui n’ont aucune compétence technique en matière électorale ».
Pour la présidente de AID-Afrique, « ce sont des choses à revoir » de même que la recomposition de de l’institution électorale, car « on a pas au sein de la CEI l’équilibre recherché », au regard des membres qui constituent l’instance dirigeante de l’organisme.
« On a tantôt quatre personnes du secteur de l’opposition, quatre personnes de la mouvance présidentielle et quatre personnes qui viennent des institutions, et voilà où le jeu est faussé », a fait observer cette défenseure des droits humains.
De ce fait, poursuivra-t-elle, « il y a beaucoup de dirigeants au sein de la CEI que de personnes techniquement formées et compétentes qui puissent apporter ce qu'il faut pour avoir une CEI indépendante, parce que pour la gestion des élections on a besoin d’un organe indépendant ».
La CEI reste une structure essentielle dans la gouvernance électorale et elle devrait garantir le vote des citoyens, a soutenu l’avocate ivoirienne, qui souligne que les violences constatées lors des récentes élections locales, auraient pu être évitées avec la mise en place d’une « case de veille ».
Poursuivant, elle a fait remarquer que plus de 6 millions d’électeurs sur 24 millions d’habitants en Côte d'Ivoire sont inscrits sur le listing électoral, ce qui témoigne d’une désaffection des populations pour les questions électorales. La crédibilité du processus devrait, selon elle, accroître cet effectif.
Concernant le découpage des circonscriptions électorales, Me Kaudjhis-Offoumou, a affirmé qu'« il faut revoir » le système actuel. Elle note par exemple qu' « au niveau du Nord du pays, vous avez 69 mairies pour une population de 469.000 habitants et au Sud 28 mairies pour plus de 2 millions d’habitants ».
Saisie par des organisations de défense des droits de l’homme, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a ordonné en novembre 2016 à l’Etat de Côte d'Ivoire de réformer la loi 2014-335 du 16 juin 2014 portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la CEI.
Du 21 au 23 janvier 2019, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a reçu dans ce contexte les partis et groupements politiques ainsi que les organisations de la société civile. Au cours de ces consultations, il a indiqué que le gouvernement est « disposé pour une réforme de la recomposition de la CEI ».
S’exprimant par ailleurs sur la question de savoir si l’actuel chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara pouvait briguer un troisième mandat ou non, elle a évoqué le principe de la « continuité de l’Etat » contenu dans la nouvelle Constitution.
En tout état de cause, Me Françoise Kaudjhis-Offoumou, croit que « le président Alassane Ouattara ne veut pas d’un troisième mandat », comme lui-même l’a déjà annoncé à maintes reprises.
Sur la question de promotion des droits humains, la présidente de l’Association internationale de la démocratie (AID-Afrique) veut que la Côte d'Ivoire, qui dispose d’assez de structures et d’instruments juridiques, fasse encore des efforts.
AP/ls/APA
« Quand des militants des droits humains, le peuple ou la société civile réclament la révision de la CEI, je me dis que c’est normal, parce qu'on a besoin beaucoup plus d’une CEI qui soit technique » et crédible, a estimé Me Kaudjhis-Offoumou lors d’une conférence de presse à son Cabinet, à Abidjan.
Selon elle, « l’idéal est d’avoir une CEI (institution chargée d’organiser les élections) qui devrait s’appuyer plutôt sur les compétences de ses membres et non sur des personnes qui sont désignées par des partis politiques et qui n’ont aucune compétence technique en matière électorale ».
Pour la présidente de AID-Afrique, « ce sont des choses à revoir » de même que la recomposition de de l’institution électorale, car « on a pas au sein de la CEI l’équilibre recherché », au regard des membres qui constituent l’instance dirigeante de l’organisme.
« On a tantôt quatre personnes du secteur de l’opposition, quatre personnes de la mouvance présidentielle et quatre personnes qui viennent des institutions, et voilà où le jeu est faussé », a fait observer cette défenseure des droits humains.
De ce fait, poursuivra-t-elle, « il y a beaucoup de dirigeants au sein de la CEI que de personnes techniquement formées et compétentes qui puissent apporter ce qu'il faut pour avoir une CEI indépendante, parce que pour la gestion des élections on a besoin d’un organe indépendant ».
La CEI reste une structure essentielle dans la gouvernance électorale et elle devrait garantir le vote des citoyens, a soutenu l’avocate ivoirienne, qui souligne que les violences constatées lors des récentes élections locales, auraient pu être évitées avec la mise en place d’une « case de veille ».
Poursuivant, elle a fait remarquer que plus de 6 millions d’électeurs sur 24 millions d’habitants en Côte d'Ivoire sont inscrits sur le listing électoral, ce qui témoigne d’une désaffection des populations pour les questions électorales. La crédibilité du processus devrait, selon elle, accroître cet effectif.
Concernant le découpage des circonscriptions électorales, Me Kaudjhis-Offoumou, a affirmé qu'« il faut revoir » le système actuel. Elle note par exemple qu' « au niveau du Nord du pays, vous avez 69 mairies pour une population de 469.000 habitants et au Sud 28 mairies pour plus de 2 millions d’habitants ».
Saisie par des organisations de défense des droits de l’homme, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a ordonné en novembre 2016 à l’Etat de Côte d'Ivoire de réformer la loi 2014-335 du 16 juin 2014 portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la CEI.
Du 21 au 23 janvier 2019, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a reçu dans ce contexte les partis et groupements politiques ainsi que les organisations de la société civile. Au cours de ces consultations, il a indiqué que le gouvernement est « disposé pour une réforme de la recomposition de la CEI ».
S’exprimant par ailleurs sur la question de savoir si l’actuel chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara pouvait briguer un troisième mandat ou non, elle a évoqué le principe de la « continuité de l’Etat » contenu dans la nouvelle Constitution.
En tout état de cause, Me Françoise Kaudjhis-Offoumou, croit que « le président Alassane Ouattara ne veut pas d’un troisième mandat », comme lui-même l’a déjà annoncé à maintes reprises.
Sur la question de promotion des droits humains, la présidente de l’Association internationale de la démocratie (AID-Afrique) veut que la Côte d'Ivoire, qui dispose d’assez de structures et d’instruments juridiques, fasse encore des efforts.
AP/ls/APA