Rabat (Maroc)- Le Royaume du Maroc, 34 après St Jean-Paul II (août 1985), recevra, samedi, un guide suprême de l’Eglise Catholique romaine, le Pape, une visite présentée par des analystes et responsables religieux comme historique et porteuse d’enjeux multiples avec en tête la paix dans le monde à travers le dialogue interreligieux notamment.
Le Pape François entame samedi une visite de 48 heures dans la capitale marocaine, Rabat, qui sera marquée, entre autres, par un discours sur l’esplanade de la Mosquée Hassan II et une grande célébration avec les populations au Stade Moulay Abdellah.
Coordinateur du dialogue avec les musulmans au Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux auprès du Vatican, Khaled Akcha, estime que cette visite « contribuera à la consolidation des relations entre les religions chrétienne et musulmane et au renforcement de la paix dans le monde », eu égard à la vision du souverain Pontife qui a toujours milité pour le dialogue entre musulmans et chrétiens.
Ainsi pour Khaled Akcha, l’arrivée du Pape François, « grand événement attendu avec un immense intérêt », « est porteuse de grands espoirs pour le renforcement de la paix dans le monde », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’agence de presse étatique marocaine, Maghreb Arabe Presse (MAP).
Ecrivain, militant des droits de l’Homme et directeur du Centre de Rabat pour les études politiques et stratégiques, Khalid Cherkaoui Semmouni s’inscrit dans la vision. Pour lui, les actes terroristes partout dans le monde démontrent la nécessité d’un renforcement du dialogue interreligieux. Le défi étant devenu plus important aujourd’hui que jamais, du fait que les groupes extrémistes exploitent les différences religieuses, sectaires et ethniques, pour commettre leurs actes.
En conséquence, croit-il, dans une analyse, que « la visite du Pape François au Maroc n’est sûrement pas un événement ordinaire ».
« Le Souverain Pontife représente, en sa qualité de Président de l’Eglise catholique, tout un patrimoine historique et intellectuel. En effet, cette visite historique, sera un moment fort, pour le Maroc et le Vatican, pour promouvoir le dialogue interreligieux et lutter contre les courants et les visions fanatiques, un moment d’interaction exceptionnelle entre les religions, les peuples et les civilisations et la promotion des valeurs de paix et de tolérance », écrit Khalid Cherkaoui.
Présageant, aussi, pour sa part de ce que « Sa Majesté Mohammed VI et le Pape François vont inscrire cette visite dans une dynamique de dialogue interculturel et entre les religions », Pascal Drouhaud, spécialiste français des relations internationales et président de l’Association Amérique latine-France (LATFRAN) assimile la visite marocaine du Pape à celle qu’il avait effectuée en Colombie en septembre 2017 et l’inscrit dans « une démarche à la fois symbolique, mais également hautement imprégnée d’une vision stratégique régionale importante ».
« Nous en avons plus que jamais besoin. C’est d’autant plus important que le Royaume du Maroc a toujours garanti une ouverture aux religions, ce qui contribue aussi à son prestige. Sa Majesté Mohammed VI, Commandeur des croyants, a un rôle de premier plan en la matière et la visite du Pape fera apparaître cette dimension », a-t-il confié au quotidien marocain publié en français, « Le Matin ».
Etant donné que ce sont aussi deux Chefs d’Etat qui vont se rencontrer, Pascal Drouhaud pense que les sujets régionaux seront aussi à l’ordre du jour des échanges notamment la question des migrants et la situation dans l’espace méditerranéen.
« Cette visite est chargée de sens, à la fois religieuse, mais également politique compte tenu des enjeux globaux qui placent le Maroc et l’espace méditerranéen au centre de l’actualité internationale. Sa dimension d’exemple, historique, ne peut que renforcer la portée continentale du message qui sera délivré au Maroc, par le Pape François aux côtés de Sa Majesté le Roi », estime-t-il.
Par ailleurs pour l’analyste, bien que l’objet premier de cette visite papale est de développer le dialogue interreligieux, le Maroc va aussi pouvoir renvoyer l’image de ce qu’il est aujourd’hui sur le plan économique. Celle notamment « d’un pays attractif pour les investissements internationaux avec une ambition à la fois nationale et africaine ».
« La visite du Pape François offre l’occasion de montrer ce visage de dynamisme économique », conclut-il.
kg/kam
Le Pape François entame samedi une visite de 48 heures dans la capitale marocaine, Rabat, qui sera marquée, entre autres, par un discours sur l’esplanade de la Mosquée Hassan II et une grande célébration avec les populations au Stade Moulay Abdellah.
Coordinateur du dialogue avec les musulmans au Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux auprès du Vatican, Khaled Akcha, estime que cette visite « contribuera à la consolidation des relations entre les religions chrétienne et musulmane et au renforcement de la paix dans le monde », eu égard à la vision du souverain Pontife qui a toujours milité pour le dialogue entre musulmans et chrétiens.
Ainsi pour Khaled Akcha, l’arrivée du Pape François, « grand événement attendu avec un immense intérêt », « est porteuse de grands espoirs pour le renforcement de la paix dans le monde », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’agence de presse étatique marocaine, Maghreb Arabe Presse (MAP).
Ecrivain, militant des droits de l’Homme et directeur du Centre de Rabat pour les études politiques et stratégiques, Khalid Cherkaoui Semmouni s’inscrit dans la vision. Pour lui, les actes terroristes partout dans le monde démontrent la nécessité d’un renforcement du dialogue interreligieux. Le défi étant devenu plus important aujourd’hui que jamais, du fait que les groupes extrémistes exploitent les différences religieuses, sectaires et ethniques, pour commettre leurs actes.
En conséquence, croit-il, dans une analyse, que « la visite du Pape François au Maroc n’est sûrement pas un événement ordinaire ».
« Le Souverain Pontife représente, en sa qualité de Président de l’Eglise catholique, tout un patrimoine historique et intellectuel. En effet, cette visite historique, sera un moment fort, pour le Maroc et le Vatican, pour promouvoir le dialogue interreligieux et lutter contre les courants et les visions fanatiques, un moment d’interaction exceptionnelle entre les religions, les peuples et les civilisations et la promotion des valeurs de paix et de tolérance », écrit Khalid Cherkaoui.
Présageant, aussi, pour sa part de ce que « Sa Majesté Mohammed VI et le Pape François vont inscrire cette visite dans une dynamique de dialogue interculturel et entre les religions », Pascal Drouhaud, spécialiste français des relations internationales et président de l’Association Amérique latine-France (LATFRAN) assimile la visite marocaine du Pape à celle qu’il avait effectuée en Colombie en septembre 2017 et l’inscrit dans « une démarche à la fois symbolique, mais également hautement imprégnée d’une vision stratégique régionale importante ».
« Nous en avons plus que jamais besoin. C’est d’autant plus important que le Royaume du Maroc a toujours garanti une ouverture aux religions, ce qui contribue aussi à son prestige. Sa Majesté Mohammed VI, Commandeur des croyants, a un rôle de premier plan en la matière et la visite du Pape fera apparaître cette dimension », a-t-il confié au quotidien marocain publié en français, « Le Matin ».
Etant donné que ce sont aussi deux Chefs d’Etat qui vont se rencontrer, Pascal Drouhaud pense que les sujets régionaux seront aussi à l’ordre du jour des échanges notamment la question des migrants et la situation dans l’espace méditerranéen.
« Cette visite est chargée de sens, à la fois religieuse, mais également politique compte tenu des enjeux globaux qui placent le Maroc et l’espace méditerranéen au centre de l’actualité internationale. Sa dimension d’exemple, historique, ne peut que renforcer la portée continentale du message qui sera délivré au Maroc, par le Pape François aux côtés de Sa Majesté le Roi », estime-t-il.
Par ailleurs pour l’analyste, bien que l’objet premier de cette visite papale est de développer le dialogue interreligieux, le Maroc va aussi pouvoir renvoyer l’image de ce qu’il est aujourd’hui sur le plan économique. Celle notamment « d’un pays attractif pour les investissements internationaux avec une ambition à la fois nationale et africaine ».
« La visite du Pape François offre l’occasion de montrer ce visage de dynamisme économique », conclut-il.
kg/kam