Enrobé dans une mission d’assistance humanitaire, Eloi Sessou s’est retrouvé pendant 10 jours en Italie à jouer le rôle de coach pour migrants. Du 10 au 21 mars dernier, le créateur ivoirien a été sollicité par l’association Sicomoro (sycomore, ndlr) basée à Matera pour animer un atelier de formation et de rencontre en vue de faciliter la réinsertion des migrants en Europe notamment en Italie. Sicomoro œuvre en fait pour leur intégration dans la société italienne.
L’association lutte pour que les migrants ne soient pas marginalisés quand ils optent de vivre ailleurs. Pour ce faire, elle a donc initié un programme novateur qui permet de les orienter dans ce qu’ils veulent faire. Eloi Sessou était donc invité à superviser la formation dans la couture autant chez les Italiens que chez les migrants.
Il a dessiné des modèles qu’ils ont mis en forme ensemble pendant la durée de l’atelier. Ces pièces uniques confectionnées ont ensuite servi de costumes de scène au cours d’une performance dirigée par le réalisateur italien Mariano Bauduin.
Baptisé ‘’Sous le manteau’’, le spectacle reconstituait le parcours du migrant depuis les côtes libyennes jusqu’en Italie. Le show a été présenté sur l’esplanade de la cathédrale de Matera, capitale européenne de la culture en 2019 et ville classée Patrimoine Mondial de l’Unesco. Quelles qu’en soient les appartenances, que tout le monde puisse se retrouver sous le même manteau.
Ce qui rejoint le but de l’association Sicomoro qui rassemble toutes les populations sous le même couvert de l’intégration. « Etant jeune Africain, j’ai été convié à ce programme de formation qui débouchera sur l’intégration de ces jeunes gens qui traversent la mer au risque de leur vie pour arriver en Italie. Ma présence avait deux volets principaux : montrer que les jeunes Africains qui débarquent en Europe peuvent avoir un bagage intellectuel dans un domaine donné.
Au lieu d’être considérés comme des quémandeurs ou des imposteurs qui viennent créer des problèmes d’insécurité et d’être mal vus dans les capitales européennes, ils peuvent être spécialisés dans un métier qui peut apporter quelque chose à la société occidentale. J’étais donc un miroir de ce que peuvent être ces jeunes gens qui viennent d’ailleurs. La 2è raison était de faciliter l’intégration des migrants dans la communauté italienne. Pendant l’atelier, nous avons donc travaillé avec les habitants de la région », explique, le coach Eloi Sessou.
Parmi la dizaine de migrants formés, Eloi a rencontré Ibrahim, son ex-employé qui a pris la route de l’émigration en Europe, il y a quelques années. La mission a enregistré la présence de fortes personnalités comme Betty William, Prix Nobel de la Paix 1976, venue participer à une conférence. « Le projet a été très intéressant : aller rencontrer les migrants et comprendre la réalité du phénomène.
Il a fallu aider ces gens-là qui souffrent quand ils arrivent en Italie. Ça a été un grand plaisir pour moi de laisser mon travail pour aller répondre à l’appel de l’Association Sicomoro. Les migrants étaient très satisfaits car à travers le travail que nous avons fait, le regard de la société italienne et des médias a un peu changé envers eux », soutient Eloi Sessou.
Une correspondance particulière
L’association lutte pour que les migrants ne soient pas marginalisés quand ils optent de vivre ailleurs. Pour ce faire, elle a donc initié un programme novateur qui permet de les orienter dans ce qu’ils veulent faire. Eloi Sessou était donc invité à superviser la formation dans la couture autant chez les Italiens que chez les migrants.
Il a dessiné des modèles qu’ils ont mis en forme ensemble pendant la durée de l’atelier. Ces pièces uniques confectionnées ont ensuite servi de costumes de scène au cours d’une performance dirigée par le réalisateur italien Mariano Bauduin.
Baptisé ‘’Sous le manteau’’, le spectacle reconstituait le parcours du migrant depuis les côtes libyennes jusqu’en Italie. Le show a été présenté sur l’esplanade de la cathédrale de Matera, capitale européenne de la culture en 2019 et ville classée Patrimoine Mondial de l’Unesco. Quelles qu’en soient les appartenances, que tout le monde puisse se retrouver sous le même manteau.
Ce qui rejoint le but de l’association Sicomoro qui rassemble toutes les populations sous le même couvert de l’intégration. « Etant jeune Africain, j’ai été convié à ce programme de formation qui débouchera sur l’intégration de ces jeunes gens qui traversent la mer au risque de leur vie pour arriver en Italie. Ma présence avait deux volets principaux : montrer que les jeunes Africains qui débarquent en Europe peuvent avoir un bagage intellectuel dans un domaine donné.
Au lieu d’être considérés comme des quémandeurs ou des imposteurs qui viennent créer des problèmes d’insécurité et d’être mal vus dans les capitales européennes, ils peuvent être spécialisés dans un métier qui peut apporter quelque chose à la société occidentale. J’étais donc un miroir de ce que peuvent être ces jeunes gens qui viennent d’ailleurs. La 2è raison était de faciliter l’intégration des migrants dans la communauté italienne. Pendant l’atelier, nous avons donc travaillé avec les habitants de la région », explique, le coach Eloi Sessou.
Parmi la dizaine de migrants formés, Eloi a rencontré Ibrahim, son ex-employé qui a pris la route de l’émigration en Europe, il y a quelques années. La mission a enregistré la présence de fortes personnalités comme Betty William, Prix Nobel de la Paix 1976, venue participer à une conférence. « Le projet a été très intéressant : aller rencontrer les migrants et comprendre la réalité du phénomène.
Il a fallu aider ces gens-là qui souffrent quand ils arrivent en Italie. Ça a été un grand plaisir pour moi de laisser mon travail pour aller répondre à l’appel de l’Association Sicomoro. Les migrants étaient très satisfaits car à travers le travail que nous avons fait, le regard de la société italienne et des médias a un peu changé envers eux », soutient Eloi Sessou.
Une correspondance particulière