Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire a présidé la cérémonie de clôture du premier sommet régional sur le financement de l’entreprenariat féminin en Afrique de l’Ouest, le mercredi 17 avril 2019, à Abidjan. A cette occasion, l’épouse du chef de l’Etat a appelé les Etats africains à accélérer les réformes afin de lever les blocages liés au financement de l’entreprenariat féminin.
Mesdames et Messieurs;
Je suis très honorée de prendre part cet après-midi, à la cérémonie de clôture du Premier Sommet Régional Ouest Africain, sur l’Initiative de Financement en faveur des Femmes Entrepreneures.
Avant tout propos, je voudrais vous saluer de la part de mon cher époux, le Président Alassane Ouattara, qui m’a chargée d’exprimer tous ses encouragements à l’ensemble des participants à ce sommet.
Je voudrais à présent, adresser mes salutations à Monsieur le Vice-président de la Côte d’Ivoire ainsi qu’a monsieur le premier ministre du Niger pour leur distinguée présence et participation effective à ce sommet.
Je souhaiterais également traduire à Madame Ivanka TRUMP, Conseillère Spéciale du Président des Etats-Unis d’Amérique, toute mon admiration pour le noble combat qu’elle mène pour l’autonomisation et l’épanouissement des femmes. Son engagement et son leadership font bouger les lignes et suscitent j’en suis persuadée, de nombreuses vocations.
Chère Ivanka, je voudrais vous dire que vous avez de nombreux admirateurs et admiratrices dans notre pays, et ils sont très heureux, tout comme moi de votre venue en Côte d’Ivoire.
Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude aux distinguées personnalités ici présentes notamment, Madame Kristalina GEORGIEVA, Directrice Générale de la Banque Mondiale, Monsieur Bandar HAJJAR, Président de la Banque Islamique de Développement, et Monsieur Akinwumi ADESINA, Président de la Banque Africaine de Développement pour leur forte implication dans la réussite de ce sommet, ainsi que pour l’engagement indéfectible de leurs institutions respectives aux côtés de nos Etats.
J’associe à ces remerciements, Monsieur Jean-Claude BROU, Président de la Commission de la (CEDEAO), tous les honorables congressman des Etats Unis d’Amérique ainsi que l’ensemble des hautes personnalités qui ont honoré de leur présence cette importante rencontre de haut niveau.
Aux femmes entrepreneures du continent, en particulier celles d’Afrique de l’Ouest, du Cameroun et du Tchad, ainsi qu’aux experts nationaux et internationaux, je transmets mes vifs remerciements pour leur participation remarquée et leurs excellentes contributions aux travaux de ce sommet.
Mesdames et Messieurs,
Les échanges menés lors de ce premier sommet régional pour l’Afrique de l’Ouest de la « Women Entrepreneurs Finance Initiative (We-Fi) » ont permis de conduire une importante réflexion au sujet des difficultés auxquelles sont confrontées les femmes entrepreneures, dans l’accès au financement et aux nouvelles technologies.
Je tiens à ce stade de mon propos, à remercier vivement les initiateurs de ce Sommet, qui ont mis en avant la question de l’entreprenariat féminin et de sa promotion en Afrique. Je me réjouis que cette problématique fasse aujourd’hui, l’objet d’une analyse approfondie, de la part des acteurs clefs que sont les Etats, les Organisations Internationales et les Institutions financières.
En effet, selon les plus récentes statistiques, parmi les femmes qui entreprennent en Afrique Subsaharienne, très peu ont accès au financement, aux marchés et aux nouvelles technologies.
L’entreprenariat féminin fait face à de nombreux défis, auxquels il est impératif d’apporter des solutions durables.
Dans ce contexte, le soutien des Etats dans l’accélération des réformes pour le développement du secteur privé et la promotion de l’entrepreneuriat féminin, s’avère plus que nécessaire, si l’on veut parvenir à réduire significativement la pauvreté dans nos pays et dans la sous-région.
S’agissant des nouvelles technologies, leur prise en compte dans les secteurs les plus productifs de l’économie, devrait être considérée comme une opportunité. En effet, les nouvelles technologies ont contribué à réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire par la création de nouvelles capacités de production.
Elles ont permis également, de développer des réseaux entre les différentes composantes de la chaîne de valeur agro-industrielle et des autres secteurs à forte rentabilité.
Ces capacités et ces réseaux ont amélioré le travail des agriculteurs, la disponibilité des ressources, ainsi que l’accès au marché, permettant d’améliorer les gains des femmes entrepreneures.
Ainsi, ce Sommet sur l’initiative du financement en faveur des femmes entrepreneures, nous a permis de confirmer l’importance de l’économie numérique dans les secteurs à forte croissance économique inclusive, notamment ceux dirigés par les femmes.
Sur ce fondement, une politique volontariste de formation et de vulgarisation des outils de technologie numérique, devrait être inscrite dans les programmes économiques de nos Etats, pour accélérer le développement de l’entreprenariat féminin.
En outre, le sommet a abordé les contraintes d’accès au financement pour les femmes entrepreneurs dans nos pays. Les défis dans ce domaine, sont liés entre autres, à l’insuffisance des ressources financières, aux conditions draconiennes de garantie et aux taux d’intérêt prohibitifs pratiqués par le système bancaire et financier. En ce qui concerne les obstacles liés à l’accès au marché, l’on note que le manque de formation constitue malheureusement pour les femmes entrepreneures une entrave à la performance de leurs activités. A cela s’ajoute la faible compétitivité de leurs entreprises qui intègrent peu, les exigences de normes et de qualité des marchés cibles.
Toutefois, les expériences de meilleures pratiques relevées pendant le Sommet permettront, j’en suis persuadée, de faciliter l’accès des femmes entrepreneures aux services financiers, nécessaires à la croissance de leurs activités économiques.
A moyen et long terme, les conclusions de ce sommet permettront de mettre en place, des solutions de financements adaptées aux activités des femmes sur le continent.
Elles permettront aussi d’aborder la question prioritaire de la formation, qui est un facteur essentiel au développement de toute activité socio-économique viable.
Mesdames et Messieurs,
Dans notre pays, la volonté est faite de promouvoir et d’accompagner l’entreprenariat féminin, comme l’a souligné Monsieur le Vice-Président dans son allocution d’ouverture.
Pour ma part, les questions liées à l’autonomisation des femmes et à l’entreprenariat féminin ont toujours été des sujets d’une grande importance à mes yeux. En effet, Je crois fermement que financer l’activité d’une femme, c’est favoriser son autonomie et améliorer les conditions de vie des familles.
C’est pourquoi, avec le soutien du Président de la République, j’ai initié le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), qui est un fonds de microcrédit à taux réduit, qui permet aux femmes non éligibles au financement classique, de bénéficier de prêts pour créer et développer des activités génératrices de revenus.
Selon de nombreux témoignages, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire est une réponse adéquate à la précarité de milliers de foyers.
Aujourd’hui, ce fonds est doté d’un capital de 12 milliards de FCFA, soit 21 millions de dollar US, et il a permis de financer les activités de près de 200 000 femmes, grâce à un retour sur investissement total de 29 milliards de FCFA, soit 50 millions de dollar US.
Avec ces 200.000 familles, ce sont environ 1 million et demi de personnes qui sont sorties de la pauvreté du fait du financement mis à leur disposition.
Mesdames et Messieurs,
Pour conclure mon propos, je ne peux donc qu’encourager la recherche de solutions viables, adaptées aux besoins réels de notre continent, pour soutenir les activités des femmes et faire reculer le manque de ressources financières.
C’est le lieu d’engager nos Etats dans la mise en place de dispositifs adéquats et rationnels, conformément aux recommandations issues des travaux de cette rencontre, pour créer des conditions et favoriser l’accès au financement au profit d’un plus grand nombre de femmes entrepreneures.
Je me réjouis donc, de la qualité et de la pertinence des contributions, des échanges et des recommandations issus de ces travaux.
Ces résultats considérés comme « la Déclaration d’Abidjan sur l’Entreprenariat féminin en Afrique WE-FI », devront être suivies et régulièrement évaluées dans leur mise en œuvre pour permettre à toutes les femmes entrepreneures de contribuer efficacement au développement économique de nos pays.
En vous souhaitant bon retour dans vos pays respectifs, je déclare clos le Sommet Régional sur l’Initiative de Financement en faveur des Femmes Entrepreneures.
Je vous remercie.
Mesdames et Messieurs;
Je suis très honorée de prendre part cet après-midi, à la cérémonie de clôture du Premier Sommet Régional Ouest Africain, sur l’Initiative de Financement en faveur des Femmes Entrepreneures.
Avant tout propos, je voudrais vous saluer de la part de mon cher époux, le Président Alassane Ouattara, qui m’a chargée d’exprimer tous ses encouragements à l’ensemble des participants à ce sommet.
Je voudrais à présent, adresser mes salutations à Monsieur le Vice-président de la Côte d’Ivoire ainsi qu’a monsieur le premier ministre du Niger pour leur distinguée présence et participation effective à ce sommet.
Je souhaiterais également traduire à Madame Ivanka TRUMP, Conseillère Spéciale du Président des Etats-Unis d’Amérique, toute mon admiration pour le noble combat qu’elle mène pour l’autonomisation et l’épanouissement des femmes. Son engagement et son leadership font bouger les lignes et suscitent j’en suis persuadée, de nombreuses vocations.
Chère Ivanka, je voudrais vous dire que vous avez de nombreux admirateurs et admiratrices dans notre pays, et ils sont très heureux, tout comme moi de votre venue en Côte d’Ivoire.
Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude aux distinguées personnalités ici présentes notamment, Madame Kristalina GEORGIEVA, Directrice Générale de la Banque Mondiale, Monsieur Bandar HAJJAR, Président de la Banque Islamique de Développement, et Monsieur Akinwumi ADESINA, Président de la Banque Africaine de Développement pour leur forte implication dans la réussite de ce sommet, ainsi que pour l’engagement indéfectible de leurs institutions respectives aux côtés de nos Etats.
J’associe à ces remerciements, Monsieur Jean-Claude BROU, Président de la Commission de la (CEDEAO), tous les honorables congressman des Etats Unis d’Amérique ainsi que l’ensemble des hautes personnalités qui ont honoré de leur présence cette importante rencontre de haut niveau.
Aux femmes entrepreneures du continent, en particulier celles d’Afrique de l’Ouest, du Cameroun et du Tchad, ainsi qu’aux experts nationaux et internationaux, je transmets mes vifs remerciements pour leur participation remarquée et leurs excellentes contributions aux travaux de ce sommet.
Mesdames et Messieurs,
Les échanges menés lors de ce premier sommet régional pour l’Afrique de l’Ouest de la « Women Entrepreneurs Finance Initiative (We-Fi) » ont permis de conduire une importante réflexion au sujet des difficultés auxquelles sont confrontées les femmes entrepreneures, dans l’accès au financement et aux nouvelles technologies.
Je tiens à ce stade de mon propos, à remercier vivement les initiateurs de ce Sommet, qui ont mis en avant la question de l’entreprenariat féminin et de sa promotion en Afrique. Je me réjouis que cette problématique fasse aujourd’hui, l’objet d’une analyse approfondie, de la part des acteurs clefs que sont les Etats, les Organisations Internationales et les Institutions financières.
En effet, selon les plus récentes statistiques, parmi les femmes qui entreprennent en Afrique Subsaharienne, très peu ont accès au financement, aux marchés et aux nouvelles technologies.
L’entreprenariat féminin fait face à de nombreux défis, auxquels il est impératif d’apporter des solutions durables.
Dans ce contexte, le soutien des Etats dans l’accélération des réformes pour le développement du secteur privé et la promotion de l’entrepreneuriat féminin, s’avère plus que nécessaire, si l’on veut parvenir à réduire significativement la pauvreté dans nos pays et dans la sous-région.
S’agissant des nouvelles technologies, leur prise en compte dans les secteurs les plus productifs de l’économie, devrait être considérée comme une opportunité. En effet, les nouvelles technologies ont contribué à réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire par la création de nouvelles capacités de production.
Elles ont permis également, de développer des réseaux entre les différentes composantes de la chaîne de valeur agro-industrielle et des autres secteurs à forte rentabilité.
Ces capacités et ces réseaux ont amélioré le travail des agriculteurs, la disponibilité des ressources, ainsi que l’accès au marché, permettant d’améliorer les gains des femmes entrepreneures.
Ainsi, ce Sommet sur l’initiative du financement en faveur des femmes entrepreneures, nous a permis de confirmer l’importance de l’économie numérique dans les secteurs à forte croissance économique inclusive, notamment ceux dirigés par les femmes.
Sur ce fondement, une politique volontariste de formation et de vulgarisation des outils de technologie numérique, devrait être inscrite dans les programmes économiques de nos Etats, pour accélérer le développement de l’entreprenariat féminin.
En outre, le sommet a abordé les contraintes d’accès au financement pour les femmes entrepreneurs dans nos pays. Les défis dans ce domaine, sont liés entre autres, à l’insuffisance des ressources financières, aux conditions draconiennes de garantie et aux taux d’intérêt prohibitifs pratiqués par le système bancaire et financier. En ce qui concerne les obstacles liés à l’accès au marché, l’on note que le manque de formation constitue malheureusement pour les femmes entrepreneures une entrave à la performance de leurs activités. A cela s’ajoute la faible compétitivité de leurs entreprises qui intègrent peu, les exigences de normes et de qualité des marchés cibles.
Toutefois, les expériences de meilleures pratiques relevées pendant le Sommet permettront, j’en suis persuadée, de faciliter l’accès des femmes entrepreneures aux services financiers, nécessaires à la croissance de leurs activités économiques.
A moyen et long terme, les conclusions de ce sommet permettront de mettre en place, des solutions de financements adaptées aux activités des femmes sur le continent.
Elles permettront aussi d’aborder la question prioritaire de la formation, qui est un facteur essentiel au développement de toute activité socio-économique viable.
Mesdames et Messieurs,
Dans notre pays, la volonté est faite de promouvoir et d’accompagner l’entreprenariat féminin, comme l’a souligné Monsieur le Vice-Président dans son allocution d’ouverture.
Pour ma part, les questions liées à l’autonomisation des femmes et à l’entreprenariat féminin ont toujours été des sujets d’une grande importance à mes yeux. En effet, Je crois fermement que financer l’activité d’une femme, c’est favoriser son autonomie et améliorer les conditions de vie des familles.
C’est pourquoi, avec le soutien du Président de la République, j’ai initié le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), qui est un fonds de microcrédit à taux réduit, qui permet aux femmes non éligibles au financement classique, de bénéficier de prêts pour créer et développer des activités génératrices de revenus.
Selon de nombreux témoignages, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire est une réponse adéquate à la précarité de milliers de foyers.
Aujourd’hui, ce fonds est doté d’un capital de 12 milliards de FCFA, soit 21 millions de dollar US, et il a permis de financer les activités de près de 200 000 femmes, grâce à un retour sur investissement total de 29 milliards de FCFA, soit 50 millions de dollar US.
Avec ces 200.000 familles, ce sont environ 1 million et demi de personnes qui sont sorties de la pauvreté du fait du financement mis à leur disposition.
Mesdames et Messieurs,
Pour conclure mon propos, je ne peux donc qu’encourager la recherche de solutions viables, adaptées aux besoins réels de notre continent, pour soutenir les activités des femmes et faire reculer le manque de ressources financières.
C’est le lieu d’engager nos Etats dans la mise en place de dispositifs adéquats et rationnels, conformément aux recommandations issues des travaux de cette rencontre, pour créer des conditions et favoriser l’accès au financement au profit d’un plus grand nombre de femmes entrepreneures.
Je me réjouis donc, de la qualité et de la pertinence des contributions, des échanges et des recommandations issus de ces travaux.
Ces résultats considérés comme « la Déclaration d’Abidjan sur l’Entreprenariat féminin en Afrique WE-FI », devront être suivies et régulièrement évaluées dans leur mise en œuvre pour permettre à toutes les femmes entrepreneures de contribuer efficacement au développement économique de nos pays.
En vous souhaitant bon retour dans vos pays respectifs, je déclare clos le Sommet Régional sur l’Initiative de Financement en faveur des Femmes Entrepreneures.
Je vous remercie.
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