A propos de l’affaire « Amadou Gon Coulibaly est-il présidentiable », le porte-parole du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) en Côte d’Ivoire, Adjoumani Kobénan répond dans cette interview aux adversaires politiques de son parti.
Monsieur le Porte-Parole Principal du RHDP, depuis quelques jours, l’opposition tire à boulet rouge sur le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly qui est devenu sa cible privilégiée, dans son combat contre le RHDP. Comment réagissez-vous face à ces attaques ?
Bien évidemment, ces attaques du quotidien LE NOUVEAU REVEIL, porte-voix officiel du PDCI-RDA ne nous laissent pas indifférents. Car, après avoir perdu la bataille de la remobilisation de ses militants en raison des nombreuses défections en son sein, cette opposition en totale déroute tente de distraire l’opinion avec de faux débats, en essayant aussi de chatouiller des personnalités politiques d’exception qui ont la passion du travail et du service de l’Etat. Sinon, l’opposition et en particulier le PDCI-Daoukro ont trop d’oignons qui pourrissent et qui rendent l’air de plus en plus irrespirable au sein de leurs militants, pour s’intéresser à ce qui se passe ailleurs. Le PDCI-RDA n’a pas encore trouvé son compétiteur qu’il est déjà à la recherche de son potentiel adversaire.
Quand on vous dit que ce parti a un réel problème de gouvernance et d’approche stratégique, il y a des gens qui croient que ce sont des attaques. Non, c’est de la pure réalité. Si ce qui va se passer en 2020 au RHDP intéresse tant le PDCI, je lui conseille de le rejoindre simplement car, le RHDP est sa famille naturelle. Ainsi, l’on comprendrait mieux sa préoccupation sur le choix du candidat du RDHP, pour la présidentielle de 2020. Autrement dit, il n’a pas qualité pour agir comme il le fait.
Nous sommes en politique et tout ce que fait l’adversaire est censé intéresser l’autre camp
Je vous le concède. Mais, le RHDP n’a pas encore choisi son candidat. Et un parti sérieux ne peut pas sur la base de rumeurs se forger une conviction. Pour revenir aux attaques dont le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly est la cible, je pense que c’est parce qu’il est craint et redouté qu’il suscite tant de levées de boucliers. Hier, c’était le supposé troisième mandat du Président Alassane Ouattara qui cristallisait toutes les passions et toutes les peurs de l’opposition. Aujourd’hui, c’est le Premier Ministre de Côte d’Ivoire. Cette opposition me semble un peu fébrile, affolée même. Tout laisse croire qu’elle manque de sérénité au point où elle affiche un mépris rampant vis-à-vis du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, ce grand Homme d’Etat, ce technocrate dont les immenses compétences professionnelles ont toujours été reconnues, dans ce pays, même au-delà de nos frontières. Ce grand Monsieur mérite respect et considération. Il a fait toutes ses classes dans les plus hautes sphères de l’administration publique. Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République et aujourd’hui Premier Ministre. Bien entendu, ceux qui n’ont jamais occupé de hautes fonctions ne peuvent pas mesurer les exigences et la complexité des taches qui s’y rattachent.
Le journal du PDCI estime que le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly n’est pas un rassembleur d’hommes. Qu’en dites-vous ?
Mais, là encore je suis surpris, parce que quelqu’un qui a eu à fédérer la machine du RDR durant la traversée du désert de ce parti, aux côtés de Madame Dagri Diabaté, quelqu’un qui a été le directeur national de campagne du Président Ouattara, à deux reprises et qui lui a permis de glaner des victoires éclatantes, si vous me dites qu’il n’est pas rassembleur, je me demande bien ce que le mot « rassembleur » veut dire pour ses détracteurs.
Par ailleurs, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly fut Directeur Adjoint du BNETD. Par loyauté et fidélité pour le Président Alassane Ouattara, il a préféré, à un moment donné, mettre entre parenthèses ses opportunités de carrière personnelle pour suivre ses convictions politiques en prenant position pour le Président Alassane Ouattara et le RDR dans le combat contre l’exclusion.
Les gens jugent parfois à partir de clichés qu’ils ont développés sur la base de rumeurs, sans chercher à se forger leur propre conviction, à vivre leur propre expérience, au contact de cette personnalité.
Tous ceux qui le pratiquent au quotidien savent que ce sont des allégations mensongères. Il faut éviter de faire des amalgames et ne pas confondre la rigueur qu’il affiche dans l’exercice de ses fonctions et l’homme ouvert, amical, jovial qu’il est, en dehors du travail. Et il suffit de le fréquenter pour s’en rendre compte. Pour achever de vous convaincre, je voudrais inviter les uns et les autres à se poser une question. Comment le Président Alassane Ouattara, dont tout le monde connaît les compétences, la rigueur et le sérieux dans le travail, a-t-il gardé, jusqu’à ce jour, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly comme l’un de ses plus fidèles collaborateurs s’il n’était pas à la hauteur ? Et justement, c’est en reconnaissance de cette marque de confiance totale que nous l’appelons affectueusement et à juste titre le « disque dur » du Président Alassane Ouattara.
Aujourd’hui, au RHDP, ce qui nous préoccupe, c’est le rassemblement, la cohésion sociale, la paix, la stabilité politique et le bien-être des Ivoiriens. Et le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, Président du Directoire du RHDP, s’inscrit dans cette dynamique.
A votre avis, Monsieur le Porte-Parole du RHDP, pourquoi le journal du PDCI-RDA s’acharne tant sur Amadou Gon Coulibaly ?
Je vous demanderais de leur retourner la question. Pourquoi le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly leur donne tant de démangeaisons, pourquoi trouble-t-il tant leur sommeil ? C’est certainement parce qu’ils ont peur. C’est justement parce qu’ils savent que c’est un homme compétent.
Pendant qu’ils font des offres politiques passées et dépassées relativement à la présidentielle de 2020, pendant qu’ils peinent également à mettre en place une plateforme annoncée depuis des lustres, le RHDP avance à pas de géant et avec sérénité vers 2020, avec à sa tête le Président Alassane Ouattara qui, au moment venu, nous indiquera la voie à suivre. Que les détracteurs du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et du RHDP ne soient pas pressés.
Le même journal affirme que l’opposition applaudira si la candidature d’Amadou Gon est le choix du Président Alassane Ouattara et du RHDP. Quel commentaire faites-vous de cela ?
C’est tout simplement ridicule. Ce raisonnement n’obéit à aucune logique. Voici des personnes qui vont à une compétition pour gagner et qui disent à leurs adversaires que si vous alignez votre numéro 10, nous allons vous battre. Si tant est que leur souhait c’est de gagner effectivement, ils devraient plutôt nous pousser à le classer. Or, ici, ils tentent par tous les moyens de nous convaincre de ne pas le classer. De deux choses l’une, ou bien le PDCI va aux élections pour ne pas gagner, ou alors, leur adversaire le plus redouté c’est le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly. Pour tout dire, le PDCI sait très bien, qu’en aucune façon il ne peut battre le candidat du RHDP à l’élection présidentielle de 2020. Alors, qu’il arrête donc de nous distraire par ce faux débat.
Après Charles Koffi Diby, l’on annonce également le ralliement prochain du Président du Sénat, Ahoussou Jeannot, au RHDP
Ce qui se passe aujourd’hui ne nous surprend guère. Cela prouve bien au contraire que depuis le départ, nous avons vu juste et nous avons été les premiers à afficher notre adhésion au RHDP par la création du mouvement SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY. Nous en sommes mêmes les membres fondateurs. Et c’est pourquoi, nous avons interpellé le Président Henri Konan Bédié pour lui indiquer la voix à suivre, celle qu’il a lui-même tracée dès le départ.
Nous sommes heureux que notre combat ait été finalement compris.
Les dirigeants actuels du PDCI ont pensé qu’ils pouvaient imposer leur volonté aux autres militants par la force. Hier, c’est à coups de radiations et de sanctions qu’ils géraient le PDCI-RDA. Aujourd’hui, ils se sont rendus compte que ce procédé a montré ses limites. Maintenant, ce sont les militants, les élus et les cadres du PDCI-Daoukro, eux-mêmes, qui claquent la porte pour rallier le RHDP, sans aucune contrainte.
Nous savons que certains étaient restés au PDCI dans le secret espoir que la position du Président Bédié évoluerait en faveur du RHDP. Malheureusement, ce dernier vient de nous démontrer qu’il a lâché Houphouët pour se jeter dans les bras de Gbagbo.
Justement, comment voyez-vous cette alliance avec le FPI de Gbagbo ?
A la vérité, le PDCI-Daoukro est à la recherche d’un second souffle. Il négocie un attelage pour se mettre à la remorque du FPI et de M. Gbagbo. D’ailleurs, cette alliance ne nous fait ni chaud ni froid.
Aujourd’hui, je me rends compte que notre plus grand tort au niveau du mouvement SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY, c’est d’avoir eu raison trop tôt. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux, les militants et cadres du PDCI-RDA qui ont enfin compris notre message et qui nous appellent tous les jours, pour manifester leur volonté d’adhésion au RHDP. Car, en allant se jeter dans les bras de M. Gbagbo, pour combattre les Houphouétistes, M. Bédié vient de manger son totem. C’est un acte de haute trahison, vis-à-vis du Président Houphouët-Boigny qui lui avait confié les clés de son parti, avant sa mort. C’est un parricide qui est en train de s’opérer sous nos yeux, depuis 1993, jusqu’à nos jours. Les militants du PDCI-RDA qui ne pouvaient pas accepter cette forfaiture, ont décidé tout simplement de nous rejoindre. M. Bédié a trahi leurs aspirations à vivre dans une Côte d’Ivoire de paix et de stabilité, avec la grande famille des Houphouétistes rassemblés.
Désormais, le Président Bédié est disqualifié pour accuser qui que ce soit d’avoir trahi le PDCI, puisque lui-même, il a trahi la mémoire d’Houphouët-Boigny en allant vendre aux enchères son parti.
Je suis convaincu que dans son for intérieur, M. Bédié sait qu’il est allé trop loin, qu’il s’est trompé, mais, il ne sait pas comment faire marche-arrière, sans perdre la face. Je voudrais profiter de l’occasion pour le rassurer que son jeune frère, le Président Alassane Ouattara est prêt à l’accueillir, les bras ouverts.
Votre propos ne masque-t-il pas en réalité une certaine peur, face à la recomposition en cours du paysage politique ?
Le RHDP est un parti de bâtisseurs. Notre objectif est d’apporter des solutions dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. En huit années de pouvoir, le Président Alassane Ouattara a réalisé de grandes et belles choses. Et cela, à l’heure du bilan, va être présenté aux Ivoiriens, afin qu’ils choisissent en connaissance de cause. A titre d’exemple, je voudrais ici donner quelques chiffres relatifs à la gouvernance de M. Bédié, de M. Gbagbo et du Président Ouattara concernant l’école. En sept ans de pouvoir, sous la gouvernance du Président Bédié, 500 salles de classes ont été bâties. Sous celle de Gbagbo, en dix ans, 1 700 classes ont été bâties alors qu’en huit ans, le Président Alassane Ouattara a construit 38 000 salles de classes. Lorsqu’on fait le cumul des pourcentages des réalisations de M. Bédié et M. Gbagbo, nous sommes à peine à 5,48% contre 94,52% pour le Président Ouattara. Jugez-en vous-mêmes. Et ce qui est valable dans le domaine de l’Education Nationale l’est aussi dans les autres secteurs d’activités où entre le Président Alassane et les Présidents Bédié et Gbagbo associés, c’est le jour et la nuit. Nous n’avons donc pas peur de cette coalition forcée par M. Bédié. Car, à part l’exaltation des sentiments nationalistes, les discours tribalistes, xénophobes et la haine, je ne vois pas quelle autre offre politique cette coalition Bédié – Gbagbo peut proposer aux Ivoiriens.
Je note que le FPI de Gbagbo n’est pas demandeur donc, n’importe comment, le PDCI-Daoukro est obligé de se soumettre aux conditions qui seront proposées par M. Gbagbo. Il ne peut donc prétendre être la locomotive de la future alliance. Vous imaginez donc le parti créé par le Père fondateur se mettre à la remorque du parti de son adversaire historique pour l’aider à conquérir le pouvoir d’Etat, au détriment des héritiers naturels d’Houphouët-Boigny ? Quel sacrilège !
M. Bédié, candidat du PDCI-RDA en 2020 ?
Je préfère réserver mon commentaire pour plus tard quand il se prononcera lui-même sur la question. De toute façon, le PDCI-RDA a annoncé sa Convention pour 2019. On n’est plus très loin. Il leur reste, en effet, six mois pour se décider. Chez nous, on dit que quand les danseurs font mouvement vers vous, vous n’avez plus besoin de tirer le cou pour les observer. Tout ce que nous savons, c’est que Le Nouveau Réveil, porte-voix du PDCI-RDA Daoukro a brandi le Président Bédié comme un trophée capable de sauver la Côte d’Ivoire, en 2020.
Un mot sur les événements de Béoumi
C’est une tragédie, un drame et je voudrais m’incliner devant la mémoire des disparus et dire « yako » aux familles éplorées et à toute la Côte d’Ivoire. J’apporte toute ma compassion aux familles éplorées et aux blessés qui sont entièrement pris en charge par le Gouvernement. Je leur souhaite prompt rétablissement.
Ce qui s’est passé à Béoumi ces derniers jours, devrait nous interpeller tous face à la nécessité de la paix. Une banale altercation qui dégénère en affrontement intercommunautaire et qui fait plusieurs morts.
Ce que je dénonce, c’est qu’au vu des éléments en notre possession, certains politiques assoiffés, œuvrent de façon machiavélique, à opposer les communautés, les unes contre les autres. Trop, c’est trop ! La question qu’il faut se poser ici c’est, comment une banale affaire de transporteurs a pu se transformer en affrontement entre deux communautés ? Vivement que les uns et les autres se ressaisissent pour pratiquer le vivre-ensemble, surtout qu’ils sont condamnés à vivre ensemble.
Monsieur le Porte-Parole Principal du RHDP, depuis quelques jours, l’opposition tire à boulet rouge sur le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly qui est devenu sa cible privilégiée, dans son combat contre le RHDP. Comment réagissez-vous face à ces attaques ?
Bien évidemment, ces attaques du quotidien LE NOUVEAU REVEIL, porte-voix officiel du PDCI-RDA ne nous laissent pas indifférents. Car, après avoir perdu la bataille de la remobilisation de ses militants en raison des nombreuses défections en son sein, cette opposition en totale déroute tente de distraire l’opinion avec de faux débats, en essayant aussi de chatouiller des personnalités politiques d’exception qui ont la passion du travail et du service de l’Etat. Sinon, l’opposition et en particulier le PDCI-Daoukro ont trop d’oignons qui pourrissent et qui rendent l’air de plus en plus irrespirable au sein de leurs militants, pour s’intéresser à ce qui se passe ailleurs. Le PDCI-RDA n’a pas encore trouvé son compétiteur qu’il est déjà à la recherche de son potentiel adversaire.
Quand on vous dit que ce parti a un réel problème de gouvernance et d’approche stratégique, il y a des gens qui croient que ce sont des attaques. Non, c’est de la pure réalité. Si ce qui va se passer en 2020 au RHDP intéresse tant le PDCI, je lui conseille de le rejoindre simplement car, le RHDP est sa famille naturelle. Ainsi, l’on comprendrait mieux sa préoccupation sur le choix du candidat du RDHP, pour la présidentielle de 2020. Autrement dit, il n’a pas qualité pour agir comme il le fait.
Nous sommes en politique et tout ce que fait l’adversaire est censé intéresser l’autre camp
Je vous le concède. Mais, le RHDP n’a pas encore choisi son candidat. Et un parti sérieux ne peut pas sur la base de rumeurs se forger une conviction. Pour revenir aux attaques dont le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly est la cible, je pense que c’est parce qu’il est craint et redouté qu’il suscite tant de levées de boucliers. Hier, c’était le supposé troisième mandat du Président Alassane Ouattara qui cristallisait toutes les passions et toutes les peurs de l’opposition. Aujourd’hui, c’est le Premier Ministre de Côte d’Ivoire. Cette opposition me semble un peu fébrile, affolée même. Tout laisse croire qu’elle manque de sérénité au point où elle affiche un mépris rampant vis-à-vis du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, ce grand Homme d’Etat, ce technocrate dont les immenses compétences professionnelles ont toujours été reconnues, dans ce pays, même au-delà de nos frontières. Ce grand Monsieur mérite respect et considération. Il a fait toutes ses classes dans les plus hautes sphères de l’administration publique. Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République et aujourd’hui Premier Ministre. Bien entendu, ceux qui n’ont jamais occupé de hautes fonctions ne peuvent pas mesurer les exigences et la complexité des taches qui s’y rattachent.
Le journal du PDCI estime que le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly n’est pas un rassembleur d’hommes. Qu’en dites-vous ?
Mais, là encore je suis surpris, parce que quelqu’un qui a eu à fédérer la machine du RDR durant la traversée du désert de ce parti, aux côtés de Madame Dagri Diabaté, quelqu’un qui a été le directeur national de campagne du Président Ouattara, à deux reprises et qui lui a permis de glaner des victoires éclatantes, si vous me dites qu’il n’est pas rassembleur, je me demande bien ce que le mot « rassembleur » veut dire pour ses détracteurs.
Par ailleurs, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly fut Directeur Adjoint du BNETD. Par loyauté et fidélité pour le Président Alassane Ouattara, il a préféré, à un moment donné, mettre entre parenthèses ses opportunités de carrière personnelle pour suivre ses convictions politiques en prenant position pour le Président Alassane Ouattara et le RDR dans le combat contre l’exclusion.
Les gens jugent parfois à partir de clichés qu’ils ont développés sur la base de rumeurs, sans chercher à se forger leur propre conviction, à vivre leur propre expérience, au contact de cette personnalité.
Tous ceux qui le pratiquent au quotidien savent que ce sont des allégations mensongères. Il faut éviter de faire des amalgames et ne pas confondre la rigueur qu’il affiche dans l’exercice de ses fonctions et l’homme ouvert, amical, jovial qu’il est, en dehors du travail. Et il suffit de le fréquenter pour s’en rendre compte. Pour achever de vous convaincre, je voudrais inviter les uns et les autres à se poser une question. Comment le Président Alassane Ouattara, dont tout le monde connaît les compétences, la rigueur et le sérieux dans le travail, a-t-il gardé, jusqu’à ce jour, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly comme l’un de ses plus fidèles collaborateurs s’il n’était pas à la hauteur ? Et justement, c’est en reconnaissance de cette marque de confiance totale que nous l’appelons affectueusement et à juste titre le « disque dur » du Président Alassane Ouattara.
Aujourd’hui, au RHDP, ce qui nous préoccupe, c’est le rassemblement, la cohésion sociale, la paix, la stabilité politique et le bien-être des Ivoiriens. Et le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, Président du Directoire du RHDP, s’inscrit dans cette dynamique.
A votre avis, Monsieur le Porte-Parole du RHDP, pourquoi le journal du PDCI-RDA s’acharne tant sur Amadou Gon Coulibaly ?
Je vous demanderais de leur retourner la question. Pourquoi le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly leur donne tant de démangeaisons, pourquoi trouble-t-il tant leur sommeil ? C’est certainement parce qu’ils ont peur. C’est justement parce qu’ils savent que c’est un homme compétent.
Pendant qu’ils font des offres politiques passées et dépassées relativement à la présidentielle de 2020, pendant qu’ils peinent également à mettre en place une plateforme annoncée depuis des lustres, le RHDP avance à pas de géant et avec sérénité vers 2020, avec à sa tête le Président Alassane Ouattara qui, au moment venu, nous indiquera la voie à suivre. Que les détracteurs du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et du RHDP ne soient pas pressés.
Le même journal affirme que l’opposition applaudira si la candidature d’Amadou Gon est le choix du Président Alassane Ouattara et du RHDP. Quel commentaire faites-vous de cela ?
C’est tout simplement ridicule. Ce raisonnement n’obéit à aucune logique. Voici des personnes qui vont à une compétition pour gagner et qui disent à leurs adversaires que si vous alignez votre numéro 10, nous allons vous battre. Si tant est que leur souhait c’est de gagner effectivement, ils devraient plutôt nous pousser à le classer. Or, ici, ils tentent par tous les moyens de nous convaincre de ne pas le classer. De deux choses l’une, ou bien le PDCI va aux élections pour ne pas gagner, ou alors, leur adversaire le plus redouté c’est le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly. Pour tout dire, le PDCI sait très bien, qu’en aucune façon il ne peut battre le candidat du RHDP à l’élection présidentielle de 2020. Alors, qu’il arrête donc de nous distraire par ce faux débat.
Après Charles Koffi Diby, l’on annonce également le ralliement prochain du Président du Sénat, Ahoussou Jeannot, au RHDP
Ce qui se passe aujourd’hui ne nous surprend guère. Cela prouve bien au contraire que depuis le départ, nous avons vu juste et nous avons été les premiers à afficher notre adhésion au RHDP par la création du mouvement SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY. Nous en sommes mêmes les membres fondateurs. Et c’est pourquoi, nous avons interpellé le Président Henri Konan Bédié pour lui indiquer la voix à suivre, celle qu’il a lui-même tracée dès le départ.
Nous sommes heureux que notre combat ait été finalement compris.
Les dirigeants actuels du PDCI ont pensé qu’ils pouvaient imposer leur volonté aux autres militants par la force. Hier, c’est à coups de radiations et de sanctions qu’ils géraient le PDCI-RDA. Aujourd’hui, ils se sont rendus compte que ce procédé a montré ses limites. Maintenant, ce sont les militants, les élus et les cadres du PDCI-Daoukro, eux-mêmes, qui claquent la porte pour rallier le RHDP, sans aucune contrainte.
Nous savons que certains étaient restés au PDCI dans le secret espoir que la position du Président Bédié évoluerait en faveur du RHDP. Malheureusement, ce dernier vient de nous démontrer qu’il a lâché Houphouët pour se jeter dans les bras de Gbagbo.
Justement, comment voyez-vous cette alliance avec le FPI de Gbagbo ?
A la vérité, le PDCI-Daoukro est à la recherche d’un second souffle. Il négocie un attelage pour se mettre à la remorque du FPI et de M. Gbagbo. D’ailleurs, cette alliance ne nous fait ni chaud ni froid.
Aujourd’hui, je me rends compte que notre plus grand tort au niveau du mouvement SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY, c’est d’avoir eu raison trop tôt. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux, les militants et cadres du PDCI-RDA qui ont enfin compris notre message et qui nous appellent tous les jours, pour manifester leur volonté d’adhésion au RHDP. Car, en allant se jeter dans les bras de M. Gbagbo, pour combattre les Houphouétistes, M. Bédié vient de manger son totem. C’est un acte de haute trahison, vis-à-vis du Président Houphouët-Boigny qui lui avait confié les clés de son parti, avant sa mort. C’est un parricide qui est en train de s’opérer sous nos yeux, depuis 1993, jusqu’à nos jours. Les militants du PDCI-RDA qui ne pouvaient pas accepter cette forfaiture, ont décidé tout simplement de nous rejoindre. M. Bédié a trahi leurs aspirations à vivre dans une Côte d’Ivoire de paix et de stabilité, avec la grande famille des Houphouétistes rassemblés.
Désormais, le Président Bédié est disqualifié pour accuser qui que ce soit d’avoir trahi le PDCI, puisque lui-même, il a trahi la mémoire d’Houphouët-Boigny en allant vendre aux enchères son parti.
Je suis convaincu que dans son for intérieur, M. Bédié sait qu’il est allé trop loin, qu’il s’est trompé, mais, il ne sait pas comment faire marche-arrière, sans perdre la face. Je voudrais profiter de l’occasion pour le rassurer que son jeune frère, le Président Alassane Ouattara est prêt à l’accueillir, les bras ouverts.
Votre propos ne masque-t-il pas en réalité une certaine peur, face à la recomposition en cours du paysage politique ?
Le RHDP est un parti de bâtisseurs. Notre objectif est d’apporter des solutions dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. En huit années de pouvoir, le Président Alassane Ouattara a réalisé de grandes et belles choses. Et cela, à l’heure du bilan, va être présenté aux Ivoiriens, afin qu’ils choisissent en connaissance de cause. A titre d’exemple, je voudrais ici donner quelques chiffres relatifs à la gouvernance de M. Bédié, de M. Gbagbo et du Président Ouattara concernant l’école. En sept ans de pouvoir, sous la gouvernance du Président Bédié, 500 salles de classes ont été bâties. Sous celle de Gbagbo, en dix ans, 1 700 classes ont été bâties alors qu’en huit ans, le Président Alassane Ouattara a construit 38 000 salles de classes. Lorsqu’on fait le cumul des pourcentages des réalisations de M. Bédié et M. Gbagbo, nous sommes à peine à 5,48% contre 94,52% pour le Président Ouattara. Jugez-en vous-mêmes. Et ce qui est valable dans le domaine de l’Education Nationale l’est aussi dans les autres secteurs d’activités où entre le Président Alassane et les Présidents Bédié et Gbagbo associés, c’est le jour et la nuit. Nous n’avons donc pas peur de cette coalition forcée par M. Bédié. Car, à part l’exaltation des sentiments nationalistes, les discours tribalistes, xénophobes et la haine, je ne vois pas quelle autre offre politique cette coalition Bédié – Gbagbo peut proposer aux Ivoiriens.
Je note que le FPI de Gbagbo n’est pas demandeur donc, n’importe comment, le PDCI-Daoukro est obligé de se soumettre aux conditions qui seront proposées par M. Gbagbo. Il ne peut donc prétendre être la locomotive de la future alliance. Vous imaginez donc le parti créé par le Père fondateur se mettre à la remorque du parti de son adversaire historique pour l’aider à conquérir le pouvoir d’Etat, au détriment des héritiers naturels d’Houphouët-Boigny ? Quel sacrilège !
M. Bédié, candidat du PDCI-RDA en 2020 ?
Je préfère réserver mon commentaire pour plus tard quand il se prononcera lui-même sur la question. De toute façon, le PDCI-RDA a annoncé sa Convention pour 2019. On n’est plus très loin. Il leur reste, en effet, six mois pour se décider. Chez nous, on dit que quand les danseurs font mouvement vers vous, vous n’avez plus besoin de tirer le cou pour les observer. Tout ce que nous savons, c’est que Le Nouveau Réveil, porte-voix du PDCI-RDA Daoukro a brandi le Président Bédié comme un trophée capable de sauver la Côte d’Ivoire, en 2020.
Un mot sur les événements de Béoumi
C’est une tragédie, un drame et je voudrais m’incliner devant la mémoire des disparus et dire « yako » aux familles éplorées et à toute la Côte d’Ivoire. J’apporte toute ma compassion aux familles éplorées et aux blessés qui sont entièrement pris en charge par le Gouvernement. Je leur souhaite prompt rétablissement.
Ce qui s’est passé à Béoumi ces derniers jours, devrait nous interpeller tous face à la nécessité de la paix. Une banale altercation qui dégénère en affrontement intercommunautaire et qui fait plusieurs morts.
Ce que je dénonce, c’est qu’au vu des éléments en notre possession, certains politiques assoiffés, œuvrent de façon machiavélique, à opposer les communautés, les unes contre les autres. Trop, c’est trop ! La question qu’il faut se poser ici c’est, comment une banale affaire de transporteurs a pu se transformer en affrontement entre deux communautés ? Vivement que les uns et les autres se ressaisissent pour pratiquer le vivre-ensemble, surtout qu’ils sont condamnés à vivre ensemble.